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16 ans, grosse & moche!
30 avril 2013

MARDI 30 AVRIL 17h25 : DISQUE DUR EN PANNE

J'ai retrouvé ma Mamie préférée au bar du Rialto, elle avait envie de bavarder, elle me posait plein de questions sur moi, et quand on me met à l'aise je deviens bavarde comme une pie. Comme dans cet oral de TPE lundi dernier, où tout est sorti sans difficulté comme un torrent en liberté. Son regard bienveillant sur moi, son attention, ses relances m'ont fait tellement de bien. Quelqu'un s'intéresse à moi sur cette planète !!!

Et puis au gré de la conversation, la Mamie m'a dit quelque chose d'étrange : « J'aimerais avoir une petite-fille...comme vous Sarah ». Ça m'a mise très mal à l'aise car j'ai cru un instant qu'elle avait oublié qu'elle en avait déjà une, Alyssa. Alors oui, elle n'est pas comme moi, mais elle est totalement parfaite et rendrait toutes les mamies du monde tellement fières.

J'ai quand même osé mettre les pieds dans le plat :
Mais vous avez déjà une petite-fille... et elle a de la chance de vous avoir.
Je ne sais pas si elle est capable d'apprécier cette chance. Nous avons beaucoup de chance d'être en famille, d'être réunis, on a dû faire beaucoup de sacrifices. Non elle ne s'en rend pas compte. Elle ne porte même pas le cadeau que je lui ai offert pour son anniversaire hier.

Ça y est, elle coince à nouveau. Elle m'avait déjà parlé de son fameux cadeau d'anniversaire il y a quelques jours (cf post du 20 avril) alors que je me souviens très bien que l'anniversaire en question a été fêté aux yeux de tous pendant les vacances de la Toussaint (cf post du 6 novembre).

Finalement notre conversation a peu de valeur, la Mamie aura tout oublié demain, elle a peut-être déjà tout effacé... son disque dur de cerveau est en panne et reboote tout le temps. C'est comme si j'écrivais mon blog à l'encre sympathique, invisible au bout de quelques minutes.

C'est dommage, c'est triste. J'aurais voulu la rencontrer il y a quelques années.

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30 avril 2013

MARDI 30 AVRIL 11h25 : UN TAROT, UN !

J'aurais dû m'y attendre... vacances scolaires... ennui d'un camarade débile... et qui veut me faire peur en m'envoyant des tarots.

« Le Bateleur », tout seul. Alors que généralement j'en reçois deux.

Je vais bientôt avoir une collection d'atouts et je vais pouvoir jouer avec David. Chouette !

Quelqu'un cherche à me faire peur, je suis pas sûre que ça marche encore. Ça devient surtout ridicule.

Quelqu'un cherche à me faire déguerpir d'ici. Et je dois chercher dans mes ennemis... qui sont assez nombreux finalement !

Ashley a déjà démenti quand je lui ai mis la pression lors des dernières vacances. (cf post du 7 mars 14h10) Elle avait aussi inclus Alyssa dans le même sac, mais peut-être que cette dernière joue avec mes nerfs dans le dos de sa meilleure amie ? Mais son mobile serait un peu fumeux : elle me déteste, ok, mais elle s'ennuierait sans moi, non ?

J'ai plein de nouveaux ennemis comme les deux minables de mon groupe de TPE mais c'est trop récent.

La Vieille me déteste mais elle n'a pas envie de me voir partir car je suis une vraie source de revenus pour elle, une vraie « cash machine ».

Tout est flou.

J'aimerais tellement continuer à croire que ce corbeau s'adresse à quelqu'un d'autre. Et c'est probablement ma meilleure piste.

Et la seule certitude que j'aie, est que mon corbeau a des vacances scolaires calées sur les miennes.

Une idée, mes lecteurs ? Car là je suis perdue.

Soit j'oublie et je subis de prochains envois comme une victime passive, soit j'insiste et j'enquête, au risque d'entretenir une peur qui était en voie d'extinction. Finalement ça me paraît bien dérisoire par rapport aux problèmes des gens qui m'entourent : Kamil qui est en train de perdre son papa, David qui vit seul à 16 ans et sans un sou, et enfin Marco qui ose se taper le petit ami de sa sœur. Oui bon le dernier problème n'en est pas un, c'est juste un méga potin que j'aime rappeler à mon bon souvenir.

30 avril 2013

MARDI 30 AVRIL 10h55

David m'a envoyé un mail laconique : « Pas fumé depuis dimanche ». Tiens c'est comme si j'étais la garante
de ses bonnes résolutions.

Je me demande comment il a fait pour se fournir s'il avait plus de sous. Aïe je crois que je comprends... plutôt que de s'acheter à manger, il s'est acheté à fumer. Ça me désole.

La Vieille vient de frapper à ma porte, j'ai du courrier pas posté, avec un « Sarah » tout simple sur l'enveloppe... non ça va pas recommencer !

29 avril 2013

LUNDI 29 AVRIL 16h : POUR UN MENAGE AVEC TOI...

Quand j'ai déballé mon sac à dos, David a halluciné. J'ai eu peur qu'il m'engueule par fierté mais il a fini par me remercier : « y'a deux-trois trucs dont j'ai bien besoin. Au début j'avais le code de mon père et sa cb, mais la semaine dernière j'ai fait un faux code et j'ai bloqué la carte ».

Il devait pas être frais quand il s'est planté, lui qui est si doué avec les chiffres.

« J'ai pas fumé depuis hier, promis. »

Il a dû deviner ce que j'étais en train de penser.

Voilà ce qu'il y avait dans mon sac. J'ai pris un shampooing, un gel douche (message subliminal de ma part ? Il n'a pas relevé.), un sac de salade (que la Vieille ne mangera pas et toc ), des biscottes, du beurre, de la confiture, des plats surgelés périmés, un tupperware avec du taboulé... et j'oubliais le principal, le pot de Nutella du mois toujours pas entamé.

On s'est fait un gueuleton, pas très équilibré. Mais il avait très faim. Et dans son frigo, il n'y avait plus grand chose. J'espère qu'on s'est pas empoisonnés avec les surgelés périmés en 2012. Y'avait peut-être du cheval dedans, oh on s'en fout.

Puis on a fait un peu de ménage, aéré les pièces.

Un vrai petit couple qui n'est pas amoureux. Des colocataires alors ?

Quand je suis repartie, j'étais triste. Pendant un instant, je m'étais imaginée vivre avec lui. Deux ados libres avec un grand appart', rien que pour eux. Rêve pas Sarah ! Mais je suis surprise de voir à quel point j'ai aimé faire le ménage avec lui.

Et je lui ai envoyé un sms : « pour un ménage avec toi je ferais n'importe quoi ».

Puis j'ai un peu douté, j'espère qu'il aura compris que c'est une blague, une référence à la chanson « pour un FLIRT avec toi ». Mince, la chanson ne m'aide pas... je me suis enfoncée là. Qu'est-ce qu'il va imaginer ???

« Où tu veux quand tu veux !!! » Argh... il est sérieux ou il blague là ?

29 avril 2013

LUNDI 29 AVRIL 11h25 : UN HOLD UP BIEN MERITE

Je ne voudrais pas assaillir David de questions mais j'aurais besoin de savoir ce qui lui manque là tout de suite. C'est comme s'il était à la rue avec un toit quand même ! Il est à la rue chez lui, quoi !

Bon bah je vais tout prendre au cas où et j'annonce à la Vieille que je ne déjeunerai pas à la maison. Voilà sa réponse : « ça tombe bien, j'avais rien à manger et j'avais pas envie de cuisiner ». Connasse ! Si je peux lui faire plaisir.

Mais avant de partir, j'ai fait une razzia pendant que la Vieille était au téléphone avec une de ses connaissances. Elle vomissait une fois de plus sur le « mariage pour tous » qui va « détruire la race humaine », rien que ça. Mais c'est voté alors qu'elle arrête de nous gonfler. Mais non, c'est son dada et elle a déjà des idées pour les banderoles de la prochaine manif. C'est bizarre, je l'imagine pas du tout en train de manifester avec Frigide Barjot ! Et la voilà partie dans le « contre-nature », « ce que Dieu veut » et blablabla...

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28 avril 2013

DIMANCHE 28 AVRIL 21h45 : UN AMI ABANDONNE

J'ai eu le courage d'aller sonner chez lui. A l'interphone, c'était sa voix :
- C'est quoi ?
- C'est moi, Sarah.
- Ouahhh c'est Sarah ! Super ! Monte ma douce !
Ça annonce la couleur, il est sous l'emprise de l'herbe, c'est sûr. « Ma douce »... n'importe quoi !

Pas de doute ça sentait l'odeur du foin humide avec une pincée d'herbe de Provence. Avec lui je commence à masteriser le sujet. Mais le pire est qu'il tente de me le cacher dans un nuage de fumée :
- T'as l'air plus zen que la semaine dernière.
- Ouais j'étais speed, mais là ça va super bien, je glande ma race. Désolé ma pote, pour ma bad mood la semaine là..., dit-il en allant s'écraser sur le canapé rempli de brûlures de cigarette.
Voilà une expression qu'il utilise jamais avec moi, « ma pote ».
- Tout va mieux alors ?
- Au top, au firmament du bonheur.
Et il ricane sottement.

Je réalise à quel point j'apprécie mon VRAI David surtout quand il me manque... Là il a mis les voiles et cette copie fumeuse, enfumée et fumiste a pris sa place.

Je réprime mon envie de lui rentrer dans le lard. Ça serait pas constructif. Mais je tente d'établir le dialogue avec son double, ou plutôt de le ramener à la réalité :
- T'as commencé à réviser la Science ?
- Non tu vas pas nous gonfler, c'est les vacances là... keep cool !
- Parce que moi je comprends rien et faudrait que tu m'expliques...
- Pas maintenant Sarah !
- Mais ça m'obsède...
- Tu deviens chiante...
Bon, j'en fais un peu trop. J'essaie de lui remettre les idées en place d'une drôle de façon. Je suis un peu comme une tasse de café très serré.

Je ne le reconnais pas, certes, mais il doit pas me reconnaître non plus. Il a quand même raison, j'ai envie de le faire chier, y'a pas d'autre mot. Je suis tellement déçue qu'il ait replongé.

Dans l'état où il est, ça va être difficile d'avoir une conversation de fond, alors je tente la surface :
- Tu vas faire quoi pendant ces vacances ?
- Me détendre et aller au cinoche avec toi.
- On pourrait aller courir un peu non ?
- Hein c'est toi qui me demandes ça ?
Non non non, je suis pas crédible du tout. Et puis une pensée curieuse me traverse l'esprit :
- Il est où ton père ?

Il me répond pas. Il ne veut pas me répondre. Il part sur un autre sujet, les films qu'il voudrait voir... Mais je m'avoue pas vaincue :
- Ton père ça va ?
- Pffff, mais t'as vraiment décidé de me plomber aujourd'hui...

Aïe, je voulais surfer en surface mais j'ai mis le doigt sur un sujet de fond visiblement. Mon instinct peut-être... Le silence s'installe, sa bonne humeur s'estompe, il sent mon regard sur lui qui tente de percer à jour ses secrets et ses démons et il lâche le morceau :
- Il est pas là en ce moment...
- Tu vis tout seul ???
- Ouais et c'est top, tu devrais essayer...
- J'adorerais mais je suis pas sûre que ça réussisse à tout le monde...
Bien sûr que je parle de lui...
- Ça fait combien de temps qu tu es tout seul ?
- Oh je compte plus...
Là il m'inquiète :
- T'étais tout seul la semaine dernière ?
- Oui, pourquoi ?
- Comme ça...
Il doit peut-être voir où je veux en venir malgré les vapeurs.
- Il est où ?
- Je t'en pose des questions !
- Parce que je pourrais peut-être me débarrasser de mes Vieux comme tu l'as fait !!!
Il rigole quelques secondes, ça détend la tension qui commençait à monter, puis je vois la tristesse l'envahir.

Je viens m'asseoir à côté de lui sur ce canapé pourri. Et j'entends sa respiration trembler.
- Ça fait plusieurs semaines..., dit-il avec des sanglots dans la voix.
- Tu vis tout seul depuis plusieurs semaines ? Mais pourquoi tu m'as rien dit ?
- Je voulais pas t'inquiéter...
- Mais au contraire... j'aurais pu t'aider, venir te voir ici...
Ma dernière phrase le fait craquer, il se met à pleurer.

Décidément j'ai le chic pour faire pleurer les gens que je croise en ce moment, de près (cf post du 21 avril avec Kamil) comme de loin (cf post du mardi 23 avril dans la piscine, le type que j'ai cogné au bras involontairement a essuyé des larmes!).

Dans ce genre de moment je suis toujours désemparée. Je n'ose pas toucher les gens, ce n'est pas naturel, je sais pas faire. Alors encore une fois, je viens coller mon bras contre le sien. Puis je colle ma cuisse. Et cette douceur que je tente de transmettre lui fait encore plus lâcher les vannes et il colle sa tête sur mon épaule. Et nous écoutons une musique triste à la radio.

C'est un silence complice plein de vérité. Mais une fois la chanson terminée, l'ambiance se casse avec un rythme différent. Et il relève la tête.

On ne dit rien, on se laisse bercer par la musique moins triste, plus entraînante. Je commence à me demander en écrivant ces mots si les vapeurs de cannabis n'étaient pas en train d'agir sur moi tout à l'heure...

Il m'a regardée à un moment avec un air coupable et j'ai tenté de lui dire avec les yeux que c'était pas grave et ça l'a encouragé à révéler quelques petites choses :
- Il est à l'hôpital...
- Pourquoi ?
- T'as vu l'état dans lequel il était quand tu es venue il y a quelques semaines. (cf post du 19 janvier « choc brumeux »). Fallait faire quelque chose. Je l'ai trouvé un soir en rentrant, inconscient. J'ai appelé une ambulance. Coma éthylique.
- Il est en cure alors...

C'est horrible. Ce type est presque orphelin finalement. Ça me bouleverse. Mais lui, il n'a personne pour prendre un peu soin de lui.
- On va s'en sortir, t'inquiète pas.

C'est moi qui ai dit ça ? C'est une phrase d'adulte. Qu'est-ce que je voulais dire par là ?

Le temps a passé très vite, et il fallait que je rentre dîner. Au moment de partir il s'est mis à s'angoisser :
- C'est vrai, tu m'aideras un petit peu ?
J'ai acquiescé.

Mais sur le chemin du retour je me suis posé mille et une questions. Comment l'aider ? De quoi a-t-il besoin ? De soutien ? D'aide matérielle ? Je ne sais pas, je suis perdue... Comment fait-il pour vivre depuis toutes ces semaines : se nourrir, s'occuper de lui-même, avec quel argent ? Finalement j'ai été prise d'angoisses... heureusement que j'étais plus avec lui à ce moment-là sinon il l'aurait senti.

Mon Dieu, je suis aveugle, c'est mon ami et je n'ai rien vu venir à part la semaine dernière. Je n'ai vu que le retour de la fumette en gros. Ben oui, je suis tellement centrée sur ma petite personne, ma grossitude, ma mochitude et ma nouvelle cruchitude que je n'ai absolument rien vu de ce qui se passait à côté de moi.

L'anxiété bat son plein, David a dû m'en donner un peu et j'ai dû absorber ses mauvaises ondes. Vite, il faut que je retourne chez ma kiné : un peu de massage du genou et beaucoup de massage du cerveau...

28 avril 2013

DIMANCHE 28 AVRIL 10h45 : UN AMI QUI NE VA PAS BIEN

David m'a envoyé un mail cette nuit : « Désolé Sarah, je suis une grosse merde, je me vomis dessus. Tu mérites pas un boulet comme moi. Je suis pas de bonne compagnie. »

Et ça j'aime pas du tout. Du tout.

J'imagine le pire. La reprise de la fumette ça serait pas le pire. Il faut que j'aille le voir. Je crois que je vais me pointer chez lui, comme ça.

J'ai peur de ce que je vais y voir. Mais un ami ça vaut toutes les peurs. Et c'est le premier que j'ai dans ma vie. Alors ma grosse, tu prends ton courage à deux mains, tu bouges tes fesses d'obèse et tu vas le voir.

Mais il risque de le prendre mal, non ? Genre, je l'espionne ? Ouais, je vais trouver les meilleures excuses pour rester devant la télé. Pendant que mon ami est à l'agonie.

27 avril 2013

SAMEDI 27 AVRIL 18h10

Mes contacts auprès de David sont restés vains. Je m'inquiète. Son comportement agressif d'hier ne lui ressemble pas. Tout ça parce que j'ai eu des bonnes notes ? Non, être jaloux ça ne lui ressemble pas du tout et je ne connais qu'un seul truc qui change sa personnalité...

27 avril 2013

SAMEDI 27 AVRIL 11h20 : MÉNAGE DU SUBCONSCIENT!

Cette nuit j'ai rêvé que j'allais en prison... pour le vol du bracelet ! Hé oui, j'ai encore rêvé du bracelet qu'on m'a volé lors du cambriolage (cf post du 25 février) et que David avait piqué pour moi par la fenêtre d'Ashley. (cf post du 2 décembre 2012)

Je sais pourquoi il me hante... c'est la culpabilité qui me ronge. Je croyais récupérer mon bracelet, c'était une copie (ou plutôt l'original?). Je l'ai conservé cherchant le meilleur moment pour le rendre en tout anonymat. J'ai vraiment tardé, et ce bracelet volé a fini par être revolé lors du cambriolage de l'appartement.
Et je me sens pas bien clean dans toute cette histoire.

Ça me rassure, ça veut dire que j'ai une conscience. J'imagine que ce sont les événements d'hier qui ont engendré ce rêve. Tout le monde m'a fait sentir coupable tout au long de la journée, et mon subconscient a dû faire le ménage cette nuit dans les recoins de mon âme et de ma mémoire. Et finalement en faisant les poubelles, mon cerveau a fait remonter le bracelet à la surface. Je pense que j'ai besoin de régler cette histoire un jour ou l'autre, mais comment après tout ce temps ?

Faute avouée à demi pardonnée ! Ok mais avec le temps la cote du pardon baisse...

Voilà une des multiples choses à faire pendant cette quinzaine de vacances sans oublier de réviser, de comprendre ce qui arrive à David en ce moment, de continuer l'exploration de l'appart' des Vieux et ce qu'ils cachent dans leurs pièces secrètes.

En revanche je n'ai pas trop envie de rouvrir le chapitre des tarots que j'ai reçus anonymement pendant les vacances de Noël et celles d'hiver. Je n'ai pas trouvé d'autre Sarah dans l'immeuble. Et je n'ai pas trouvé non plus de star que le paparazzi aurait pu photographier. La mère Lawson ne ressemble à aucune star et j'en connais, même les plus minables !

26 avril 2013

VENDREDI 26 AVRIL 17h05 : UNE BONNE NOTE EN CACHE UNE AUTRE!

La tendance de la journée s'est confirmée en fin de cours. C'est une journée de gloire scolaire pour moi.

Nous avons eu les notes d'oral blanc de français. La prof a cité les notes dans l'ordre alphabétique. Et je ne suis pas mécontente, j'ai eu 15. Ouf mes taches rouges sur le visage ne m'ont pas pénalisée !!! J'ai retrouvé un peu de satisfaction malgré la tension de ce matin..

Mais cette bonne note s'est tout de suite retournée contre moi, Sonia a fait une remarque immédiate dans le brouhaha ambiant : « Mais comment elle fait ? avec sa dégaine ? Elles les hypnotise ? Elle leur bouffe le cerveau avec son appétit d'ogre? ». Ça a fait rire les deux Pestes qui doivent savourer que j'aie à mon actif une nouvelle ennemie.

Un peu vexée, j'ai pas trop écouté les notes des autres. Mais en fin de cours, David a aussi fait sa petite remarque acerbe :
- Bon bah chapeau ! C'est ta journée.
- Ben j'ai pas fait exprès.
- Non bien sûr... t'avais pas dit que tu t'étais plantée ?
- Et toi t'as eu combien ?
- Comme si t'avais pas entendu !
- Ben non...
- J'ai eu 9, ça te va ?
- Je suis désolée...

Il a tourné les talons sans me dire au revoir. Mon meilleur ami.

Mais qu'ont-ils tous ? Je n'ai pas le droit d'avoir quelques succès ? Non il faut que je me contente d'être grosse, moche et conne en plus ! Ca ne leur suffit pas ?

Puis j'ai entendu une bribe de conversation d'un troupeau de ma classe sur le parvis du lycée : « M'en fous d'avoir une sale note mais que cette dinde ait plus que moi ça me flingue ». Tout le monde s'est tu quand je suis passée devant le troupeau. On parlait de moi sans l'ombre d'un doute.

J'ai eu la meilleure note ou quoi ? Une note pas très facile à digérer... Bah j'aurais préféré avoir une sale note en TPE et en français pour qu'on me fiche la paix. Ces deux notes ont relancé la haine contre moi. Je suis l'ennemie publique n°1 et même David ne veut plus me soutenir.

En vacances, rejetée par tous et seule. Ça commence fort.

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