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16 ans, grosse & moche!
31 mai 2013

VENDREDI 31 MAI 17h25 : MAMAN... OU PAS !

Je viens de rentrer du lycée et j'écoute une conversation houleuse que Yunso a dans le couloir. Comme je n'entends pas de voix réciproque mais qu'il y a des silences, j'imagine qu'elle est au téléphone. Ma curiosité est un peu malsaine, mais même si j'avais pas voulu écouter, j'aurais quand même tout entendu :
- Arrête, arrête, tu me répètes tout le temps la même chose...
- SILENCE
- De toute façon on verra bien, mais je veux que t'arrêtes de me décourager.
- SILENCE
- On va pas repartir sur ce sujet...
- SILENCE
- Ça c'est ma vie privée maman !
- SILENCE
- Mais oui bien sûr, c'est toujours pour mon bien que tu t'inquiètes mais tu insinues toujours que je vais me planter sans tes précieux conseils !
- SILENCE
- Bien sûr tout le monde sait que t'es intuitive maman, mais avec moi t'es à côté de la plaque. J'aime qui je veux quand je veux.
- SILENCE
- Tu me fais chier avec mon bonheur !
- SILENCE
- Et puis arrête de m'appeler comme ça ! Je suis plus une gamine. Moi c'est Yunso ! Pas ta petite fille de cinq ans. Tu me fais chier !!!

Yunso a dû lui raccrocher au nez ! Décidément, sa mère et elle ne se comprennent pas. Je suis sûre que Yunso se sentirait plus heureuse à l'autre bout du monde de l'endroit où vit sa mère. C'est un sentiment que j'ai du mal à comprendre. Car je paierais cher encore aujourd'hui pour avoir une maman qui veut mon bien, qui me conseille, qui me guide.

En revanche la Vieille, je n'en veux pas comme mère de substitution. C'est un monstre ! Et elle ne veut surtout pas mon bien...

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30 mai 2013

JEUDI 30 MAI 20h50

Pour conclure je suis arrivée très en retard à l'atelier « décors » et la prof que j'adore m'a remonté les bretelles à sa manière : « On va jamais y arriver Sarah à ce rythme-là ». Il suffit qu'elle se souvienne de mon prénom pour que je comprenne qu'elle n'est pas du tout contente.

Mais ça n'a pas suffi a entacher ma bonne humeur : la bourde de mon CPE est historique et je suis allée tout raconter aux Geeks qui étaient pliés de rire. J'espère que ça va se répandre partout comme une traînée de poudre...
Cette farce conclut bien l'année quand même.

Mais de retour chez moi, la nostalgie est revenue car je ne peux pas oublier tout la déception que je ressens sur mon beau maître-nageur. Et je ne peux vraiment pas parler de tout ça à David, ça le gênerait sûrement.

C'est peut-être mon meilleur ami, mais ce n'est pas un ami « complet », je ne peux pas tout lui dire, loin de là. Et je ne sais pas si ça existe un tel ami...

30 mai 2013

JEUDI 30 MAI 19h55 : INCROYABLE MÉPRISE MAIS VRAIE...

Une fois arrivée chez le CPE, j'ai réalisé qu'il était tout penaud, gêné, presque intimidé. Ça ne lui ressemble pas du tout. Je l'ai regardé en souriant avec l'intention de comprendre ce qu'il me faisait comme caca nerveux. Il a détourné les yeux, puis commencé très agressivement notre entretien :
- Bon Sarah, c'est fini ?
- Fini quoi ?
- Ben tu vois... ce dont tu parlais l'autre jour...
- Ah oui ça... ben non ça disparaît pas en cinq minutes...
- Faut être raisonnable quand même...
- Je vois pas le rapport, les sentiments c'est pas raisonnable...
- Enfin la différence d'âge...
- Ce ne sont que quelques années... on voit ça tous les jours dans la vie...
- Autant d'années non !
Tiens je suis perplexe. Je n'ai jamais parlé de quantité d'écart d'âge dans nos conversations. C'est comme s'il savait quelque chose que je ne lui ai pas dit... çà me rend silencieuse. Je sais plus quoi dire... Quelqu'un lui aurait-il parlé ? Personne ne sait vraiment ce qui se passe dans mon cerveau de ce côté-là à part mon blog...

J'espère qu'il ne lit pas mon blog ??? Sinon j'efface tout. Il tente de reprendre le fil :
- Tu sais c'est un truc qui se produit souvent de s'attacher à son psy...
Je ne vois plus du tout où il veut en venir et il comprend que je ne comprends rien.
- Mmmh laisse tomber c'est pas grave...
- En fait je me demande si c'est pas un truc hormonal. Genre, c'est le premier qui passe...
- Ah ben merci...
Bah ça l'a vexé... Il le prend pour lui ou quoi... NON MAIS C'EST PAS VRAI...
- Vous croyez quand même pas...
- Moi je crois rien , j'entends ce qu'on me dit c'est tout...
- Non mais attendez, vous imaginez quand même pas...
- J'imagine rien, c'est toi qui me dis des choses bizarres...
Je hurle de rire, il est rouge pivoine, il n'ose plus me regarder alors que je le fusille des pupilles. Il est bien à point, je n'ai plus qu'à le dévorer tout cru !
- Non mais allô ! Quand je parlais de différence d'âge, euh c'était cinq ans, pas cinquante ans !
Il boit de l'eau et va ouvrir la fenêtre malgré la fraîcheur et l'eau de la pluie qui rentre. Si on n'était pas au 1er étage, il se serait probablement enfui par là. Je suis toujours hilare et je peux plus m'arrêter. Il abrège :
- Bon Sarah, je crois qu'on a fait le tour de tous tes problèmes, on n'a plus besoin de se voir là...
- Oh c'est dommage, j'avais encore plein de choses à vous raconter... tous mes sentiments brûlants, tout ça quoi...
- On va s'arrêter là, j'espère ne pas te revoir de sitôt...
- Vous allez me manquer !

Quelle insolente je fais ! Mais je savais que je pouvais tout me permettre après cette incroyable méprise. Effectivement quand je relis tous mes posts précédents à propos de mes derniers rendez-vous chez le CPE (cf post des mardis 14 mai et 21 mai), ça pouvait prêter à confusion avec une certaine ambiguïté. Mais bon il se prend vraiment pour le centre du monde celui-là, il se prend pour un tombeur que toutes les petites ados en fleur viennent butiner !

Berk ! Il est moche et lourd ! Et pourtant il a bien cru que je tentais de lui dire que j'avais un coup de foudre de midinette pour lui ! MEGA LOL !!!

Jamais de la vie. Plutôt devenir bonne-sœur !

Et c'était tellement drôle de le sentir gêné de son erreur ridicule.

C'est bizarre, à mon avis il est pas près de me re-convoquer dans son bureau... Merci mon Dieu, bon débarras !!!!

30 mai 2013

JEUDI 30 MAI 15h55

Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec le CPE à 16h45 et il n'a pas repoussé cette fois-ci... A mon avis c'est une de nos dernières conversations pour la saison car j'ai l'impression d'avoir épuisé tous les sujets...

Quand je lui parle de quelque chose qui m'intéresse, il n'a rien à dire. Quand il veut parler de moi c'est toute une fiction qu'il s'invente sur ma personnalité. Bref toujours à côté de la plaque...

29 mai 2013

MERCREDI 29 MAI 17h25 : PLUSIEURS ADIEUX...

C'est un moment difficile que j'ai vécu cet après-midi. C'est tout d'abord le dernier cours d'arts plastiques de la saison. Comme c'est une option ça finit plus tôt. De plus dans les cours pratiques du mercredi, les 1ères et les Terminales sont mélangés. Nous sommes quand même séparés dans les cours théoriques.

Pourquoi je disais ça ? Ah oui, les Terminales doivent aller réviser et finissent plus tôt les cours que les 1ères.
D'où cet épilogue avancé.

La prof nous propose un drôle d'exercice : « Nous avons utilisé nos mains et nos bras toute l'année pour fabriquer, nous avons utilisé nos yeux pour contempler. Pour finir cette année en beauté je souhaiterais qu'on utilise notre bouche et nos oreilles. »

Tout le monde s'interroge... va-t-on peindre avec la bouche et les oreilles ? Berk.

« Vous allez réaliser votre dernière œuvre de la saison, un résumé à lire devant tout le monde de cette belle année que nous avons passée ensemble. »

Tout le monde panique, tu parles d'un adieu, c'est le comble du ridicule.

Et tout le monde y va à reculons. Aucune inspiration et nous n'avons qu'une heure. Au bout d'un quart d'heure tout le monde bavarde. Un échec.

Une fois le timing écoulé, tout le monde passe à la casserole et ce n'est pas brillant : « Merci merci pour toutes les bonnes notes », « L'Art c'est top et c'est moins chiant que le reste », « Vive l'Art mais qu'est-ce que l'Art ? » Bref ça volait pas haut ou trop haut je ne sais pas.

Toute le monde ricanait dans son coin, un supplice stérile. Le temps passait et plusieurs planqués commençaient à espérer passer au travers. La prof demande « Qui n'est pas passé ? ». Et personne ne se désigne...

Sauf un, le Tatoué, et d'une manière singulière... « Madame la fille au fond elle est pas passée ». Évidemment c'est moi « la fille au fond ». Je rougis, la prof m'incite à venir réciter ma prose. J'entends glousser dans les coins...

Je commence d'une toute petite voix :
« Un havre de liberté et de paix dans un monde de brutes.
Une introspection de tous ses propres abîmes à vous en donner le vertige,
Face à une page désespérément blanche qui vous nargue.
Un accouchement d'œuvres très périssables qui n'ont de sens que dans le présent.
L'Art n'est pas exempt d'égo et de ses jaloux, de ses rivaux, de ses naïfs talentueux.
Un monde pas comme les autres avec son langage propre mais universel... »

Il y a un silence de mort. Mon truc tranche avec le reste et pourrait faire croire que je me la pète. Mais finalement j'ai l'impression que personne n'a rien compris. Ni moi d'ailleurs. Le Tatoué se risque alors à un commentaire qui fait rire toute la classe : « C'est nous les brutes ? ». La prof me gratifie d'un « Intéressant Sonia ».

Ce qui fait rire toute la classe. Elle aurait pu trouver un autre prénom quand même, car celui-là me porte définitivement malheur.

En fin de cours c'est le choc, la prof fait une annonce fracassante :
« Je vous remercie tous pour cette belle année. C'était un honneur et un plaisir de travailler avec vous. J'ai d'autant plus d'émotion cette année que c'est mon dernier cours dans ce lycée. J'enseignerai l'année prochaine dans un autre lycée. Donc vous quitter est doublement difficile. Mais ne vous inquiétez pas je reste très présente jusqu'à fin juin, notamment pour le gala artistique et la comédie musicale... »

Et ben voilà. C'est toujours pareil. Quand j'apprécie vraiment quelqu'un, il faut que cette personne fiche le camp : Paola, maintenant madame Karlin la prof d'arts plastoc... Mais où va s'arrêter cette hécatombe ?

Et surtout sur qui vais-je tomber l'année prochaine... Je me console en me disant que le Tatoué aura déguerpi car il est en Terminale. Ne vendons pas trop vite la peau de l'ours, il pourrait redoubler !!!

En quittant la classe j'ai les larmes aux yeux. Mais je tente de dissimuler mon émotion. C'était un cours idyllique qui m'a donné confiance de manière inespérée. La prof était excentrique et savoureuse à souhait, source d'innombrables posts. Je réalise que c'est ma plus belle expérience scolaire...

Bon c'est relatif...

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29 mai 2013

MERCREDI 29 MAI 10h35 : RENDEZ-VOUS AVEC LE NÉANT !

Ce matin j'ai un email sur ma messagerie scolaire : c'est le CPE qui repousse encore d'une journée. Mais je lui fais peur ou quoi ?

C'est la conversation que nous avons eue qui le terrifie à ce point-là ?

Je ne vois pas bien pourquoi, ça le concerne pas. Il ne doit pas aimer parler sentiment, il est tellement bourrin-lourdaud qu'il ne doit rien comprendre. Un langage hermétique pour lui !

Pourtant un CPE c'est censé être psychologue un minimum... Tiens j'ai l'impression d'avoir déjà écrit cette phrase dans le passé.

En plus d'être lourd, il est idiot : il m'a collé le rendez-vous pile au début de l'atelier décors. Et à mon avis les
décors c'est plus urgent et important que son bavardage creux.

29 mai 2013

MERCREDI 29 MAI 7h05 : 3000 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Vous n'êtes pas près de vous passer de moi...

Cette nuit, mon blog vient de franchir le cap des 3000 visites avec 5000 pages vues. A l'échelle d'internet ça ne vaut pas grand chose, certes !

Mais j'avais fait un pari avec le destin et avec moi-même... cf post du 20 avril. Et j'avais jusqu'à fin juin. Bon j'ai un mois d'avance.

Du coup c'est joué, il va falloir que je trouve des choses à raconter l'année prochaine et c'est pas gagné.

Je voudrais dire un gros merci à tous ceux qui sont venus puis revenus... à ceux qui ont laissé des messages d'encouragements comme l'infatigable Jany, le poète Baladeur, GoodbyeC et Saeunn13. 3000 fois mercis.

28 mai 2013

MARDI 28 MAI 16h55 : LA GUERRE DES HORMONES

Sous le soleil de la piscine, rien de nouveau au démarrage. Alyssa barbote avec les « bébés nageurs » pendant qu'Ashley navigue avec les grands. Alyssa fait la sirène face au marin Grégoire, très crédule.

Enfin au début...

Car trente minutes plus tard, la prof vient discuter avec le maître-nageur interrompant la danse du ventre d'Alyssa. Ils sont debout au bord de la piscine et je me profile discrètement sous eux, dans le petit bassin, en bonne espionne, sans respirer :
- Elle est nulle, elle régresse.
- Ah bon ?
- Tu peux en prendre une de plus ?
- Ben ça va faire beaucoup.
- Je peux t'en reprendre un si tu veux. T'en as pas un qui sait nager depuis le temps ?
- Bah si j'en ai une qui progresse bien, je te l'avais rendue mais elle est revenue.
- Ah celle-là... t'es sûr que tu veux pas la garder ?
- C'est elle qui a le plus progressé.
- Elle va couler dès que je vais la récupérer.
- Ben c'est ce que j'ai de mieux et de loin.

Je me demande bien de qui ils parlent...

La prof siffle en me faisant sursauter et hurle : « Ashley – Sarah, échange de bassin et au trot ! »

Les mufles, ils parlaient bien de moi à la fin. C'est vraiment pas beau !

Une vraie foire aux bestiaux. Moi ce que j'en déduis c'est qu'il avait vraiment envie de se débarrasser de moi et en plus, il assume qu'il avait déjà tenté le coup en vain. Et la cerise sur le gâteau c'est que même la prof ne veut pas de moi.

Je suis une paria des mers, un vieux rafiot troué en perdition qui va s'échouer sur une île déserte avant de se dessécher sur un rocher.

Résultat, je me retrouve avec les grands à faire de l'endurance et de la course sous les hurlements de la prof. Et Ashley se retrouve avec les « bébés nageurs » à reprendre les rudiments de la natation.

Mais je n'avais pas pensé à un truc dans cet échange très défavorable pour moi. Il y en a une autre qui se sent lésée car elle vient de perdre son intimité : c'est l'allumeuse, Alyssa. En effet Ashley semble avoir aussi des vues sur le beau Grégoire et elle est encore moins subtile que sa sœur jumelle.

D'ailleurs, le duo infernal est en train de consommer sa rupture :
- Mais qu'est-ce que tu viens foutre là ?
- J'ai pas choisi !
- Mon œil ! T'as fait 5 ans de natation...
- J'ai tout oublié...
Puis ça a continué sans que je puisse entendre quoi que ce soit, brasse coulée oblige de mon côté. J'ai beau avoir des prédispositions pour barboter, je n'ai pas encore d'oreille capable d'entendre sous l'eau.

C'est maigre mais cette discorde est une consolation. Et j'ai continué à suivre le spectacle au loin entre chaque immersion. Grégoire ne savait plus où donner de la tête. Une guerre de chipies issues de la même fournée et du même moule. Réjouissant.

Mais pas pour longtemps. En sortant de la piscine je me regarde dans la glace avec mon horrible bonnet de bain rose. Je suis ridicule. Surtout ridicule d'avoir flashé comme ça sur quelqu'un. Je réalise l'étendue de ma bêtise. Je sais pas ce qui m'a pris, on m'y reprendra pas.

Pas de CPE ce soir, il a demandé à ce qu'on se voie demain. Pourtant j'aurais bien largué tout mon venin là! Sur Grégoire, sur l'amour, sur les Pestes, sur les hormones et leurs effets incontrôlables...

28 mai 2013

MARDI 28 MAI 9h25 : FLIPPE DU MOIS

Quelle horreur, très mauvaise nouvelle le mois de juin commence à la fin de la semaine. Vivement juillet.
Ah ben non mon oral de Français est le 1er juillet.

Vivement août ! Ah ben non la rentrée scolaire est fin août non?

Vivement août 2014 !

27 mai 2013

LUNDI 27 MAI 18h45 : FLIPPE OR RUN ?

En sortant de cours, David était tellement flippé qu'il m'a lancé un ultimatum : « Soit on va courir, soit je fume ».

Bon c'est de la prise en otage, mais j'ai pas le choix. Sarah va courir « à l'insu de son plein gré ».

Aucun souffle, aucune jambe solide, grosse transpiration. Bref pas très concluant, je flippe toujours.

Mais au moins David ne flippe plus : « Je suis détendu et HS ». Cool. Pas moi mais je vais pas lui demander d'être solidaire avec moi.

Ben du coup je suis toute seule à flipper. La journée de la flippe !

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