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16 ans, grosse & moche!

17 octobre 2013

JEUDI 17 OCTOBRE 13h25

Je suis rentrée flattée hier soir... et je dois dire que ça ne m'est pas beaucoup arrivé dans ma vie.

Jusqu'à maintenant mes petits succès s'étaient retournés un peu contre moi. Mais peut-être qu'il y a du bon parfois à sortir de l'ombre... je ne sais pas.

Tout ça m'encourage à aller chercher mes notes du bac de français, 3 mois après.

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16 octobre 2013

MERCREDI 16 OCTOBRE 18h10 : LA PHOTO


- TINA : Putain de ouf, c'est elle...
- FATIMA : J'en étais sûre...
- TINA : La crevure, elle nous a baladées...
- FATIMA : La meuf, elle était trop bien quand même, tu te souviens...
- TINA : Pourquoi elle nous a pipeauté de sa race, la bouffonne...
- FATIMA : Putain, quand j'y repense, j'ai les larmes qui remontent Tina...

Je reviens vers elles, très intriguée. Tina me montre une photo avec rage.
- TINA : C'est toi là, meuf, c'était bien toi Fleur de Lys...
Effectivement c'est une vieille gazette en version papier de début septembre, et il y a une photo de la troupe du spectacle de juilet. Je ne me souvenais même plus que la gazette sortait aussi en papier. Bref, je ne peux plus nier.
- FATIMA : Tu peux nous enfumer meuf, t'as grossi, mais c'est bien oit !
- TINA : Lâche le morceau meuf...
- FATIMA : Pourquoi t'as menti bouffonne ?
- MOI : Ben c'est vous qui vouliez pas me croire au début...
- TINA : T'as fini par nous dire que c'était pas toi...
- MOI : Je voulais pas vous contrarier...
- FATIMA : T'es vraiment chelou meuf...
- TINA : T'as pas envie qu'on te dise que t'assurais grave meuf ?
- FATIMA : Tu m'as foutu le seum ce soir-là meuf...
- TINA : Une segro qui nous vengeait toutes, meuf...
- FATIMA : T'avais trop le staïle meuf !
- TINA : Pourquoi tu te caches meuf ? T'es trop un exemplaire...

Un exemplaire ? Un exemple plutôt... Ça m'a sidérée... En quelques secondes, je suis devenue leur idole. Elles m'ont assaillie de questions...

Trente minutes plus tard, je me suis réveillée : « Faudrait peut-être qu'on s'y remette là non ? ». Tout le monde avait disparu du parc et nous étions trempées. Mais Tina et Fatima ne semblaient plus faire attention à la pluie.

Dire qu'il aura fallu une pluie battante pour faire sortir une vieille gazette du sac de Fatima afin d'absorber les pieds mouillés de Tina... pour qu'elle découvre que je suis bien la Fleur de Lys du 1er Juillet 2013... Un effet papillon comme on dit, et un effet de « ouf » !

16 octobre 2013

MERCREDI 16 OCTOBRE 16h35 : ORIENTATION AQUATIQUE

Course d'orientation du jour. Mais le programme a changé à la dernière minute à cause de la pluie. On devait aller en forêt mais avec un temps pareil, le prof a préféré un programme plus clément... à savoir le parc Monceau qui est un minuscule parc dans Paris.

« La course sera en temps limité, vous avez 10 balises à trouver, la flotte va vous motiver à aller vite ! Pour une fois...»

- FATIMA : Non mais on va attraper la crève, relou !
- TINA : Il veut nous voir crever le ouf ! Il est ouf ! Hein il est ouf ?

Résultat, comme on n'avait pas de parapluie, on allait d'arbre en arbre en espérant que la pluie se calme. Mais c'était de pire en pire. La pluie bretonne est devenue une averse tropicale ! Le sol était gadouilleux, l'herbe détrempée.

Évidemment ma fine équipe a vite freiné des quatre fers :
- TINA : J'ai les pieds mouillés, putain ! Ça traverse ! J'ai trop le seum...
- FATIMA : Ben c'est ce qui voulait le prof! Nawak ! Bon meuf tu bouges ton uc ?
Dès qu'une des deux sort un « meuf », je sais que c'est pour moi...
- MOI : Oui ? Qu'est-ce donc ? Qu'ouïs-je ?
- TINA : Hein ? C'est quoi c'te expression ?
- MOI : Laissez tomber.
- FATIMA : On fait quoi avec nos baskets trempées nous meuf ?
- MOI : Quelle idée de mettre des converse quand il pleut !
- TINA : T'as vu la chetron de tes godillots ?
- FATIMA : On dirait que tu pars à l'armée meuf !
Ben oui ce sont mes fameuses shoes, un héritage dont j'ai déjà parlé (cf post du vendredi 4 janvier 2013 11h20). Au moins quand il pleut je suis au sec. Et puis de loin elles font peur...
- TINA : Ça macère là entre les doigts de pieds... bon on se tire !
- MOI : T'as qu'à mettre du papier journal dans tes chaussures pour absorber, c'est hyper efficace...
- TINA : J'ai pas ça moi !
- MOI : Ben t'as pas un journal gratuit ? 20 Minutes, Métro ?
- TINA : Hein ? Pour qui tu me prends ? Je mate pas ces merdes oim !
- FATIMA : Attends Tina, j'ai de quoi dans ma besace, laisse-moi zyeuter... tiens... une vieille gazette pourrie du lycée...
Elles vont s'asseoir sur un banc trempé, elles utilisent la vieille gazette pour absorber les gouttes qui sont sur le banc. Pendant ce temps-là j'observe autour de moi si je vois pas une balise. Tina commence à enlever une basket et montre son pied mouillé en râlant. Fatima arrache des pages de la gazette. Je vois une balise et je m'éloigne à quelques mètres du banc.

Je les entends alors hurler ! Elles sont visiblement choquées... Elles sont hypnotisées par une page de la vieille gazette... Et là, mon destin bascule...

15 octobre 2013

MARDI 15 OCTOBRE 17h20 : UN AMI DE + EN + ANCIEN...

En quittant le lycée, je suis tombée sur un attroupement auquel participait David. Un attroupement de S. Pas de problème, j'ai compris qu'il m'avait allègrement remplacée.

Mais j'ai ensuite vu quelqu'un au centre qui se faisait harceler. Un tout maigre boutonneux. Ben c'est pas une raison ! Un comble de plus quand on sait que David est aussi un boutonneux maigrelet ! Mais maintenant qu'il s'est forgé un groupe, il se sent plus puissant, même indestructible ! Lamentable...

Je conviens qu'il n'était pas du tout à sa place en L, il était même isolé. Entre deux isolés, on s'est trouvé. Mais maintenant qu'il a progressé sur l'échelle sociale, il n'a que faire de moi.

J'ai commencé à m'énerver et il fallait que ça sorte d'une manière ou d'une autre. Je me suis alors rapprochée du groupe qui maltraitait le pauvre boutonneux maigre et j'ai sorti mon pauvre téléphone portable avant de faire mine de prendre des photos. Un des Terminale S m'a alpaguée :
- Tu te crois où la grosse ?
- Et toi, tu te crois où toi ? Dans la jungle ? Le Proviseur sera ravi de voir ça...
Ils se sont immédiatement dispersés, David également. Le maigrelet est alors venu me parler :
- Ça va pas d'avoir fait ça ! Ça va être pire après ! T'es vraiment conne...

Ça partait d'une bonne intention mais bon... Sur le chemin du retour j'ai retrouvé David avec quelques brebis égarées de son groupe, j'ai fait semblant de ne pas le voir. Mais lui n'a pas fait semblant de me regarder avec son air de chien battu. Il voulait accrocher mon regard, moi je l'ai snobé !

Je ne sais pas si j'ai encore envie aujourd'hui d'être son amie. Quelqu'un capable de s'attaquer en troupeau à un plus faible, ça me révulse.

15 octobre 2013

MARDI 15 OCTOBRE 2013 16h55 : UNE ABSENCE BRILLANTE

Le cours d'arts plastoc continue dans la monotonie la plus complète. Cette fois-ci il faut reproduire au crayon de papier un paysage de montagne...

« Admirez les formes parfaites de ce pic enneigé, ce manteau neigeux délicatement sur cette montagne aride ». Le prof continue à nous barber, il aurait dû faire photographe, ou jardinier.

Décidément les natures mortes le passionnent. A l'inverse de moi... J'adorais, l'année dernière, explorer mon âme tordue. Cette année je dois explorer les fruits, les jardins, les montagnes...

J'ai quand même de la chance aujourd'hui : la Gothique n'est pas là ! Je peux me concentrer sur ma technique sans bouillir à côté d'un volcan.

Mais le comble c'est qu'en fin de cours, le prof m'a lancé un « C'est pas mal ». Non mais allô quoi ! 1er compliment pile le jour où mon binôme « empêcheuse de tourner en rond » n'est pas là, y'a pas de coïncidence, je brille grâce à son absence. Mais j'avoue que j'aurais adoré qu'elle entende ce compliment, j'aurais voulu que ma lumière l'aveugle !

Parce qu'au fond un compliment dans ce cours n'a qu'un seul intérêt, faire enrager mon binôme inerte.

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15 octobre 2013

MARDI 15 OCTOBRE 11h55 : ENFIN I UNDERSTAND

Je n'ai pas bien dormi. En faisant des recherches sur internet je pense que Mme Lawson a voulu dire :
- We owe you a lot = on te doit beaucoup, nous te sommes redevables !
- You're amazing = tu es formidable !
- You heard something behind the door = tu as entendu quelque chose derrière la porte

J'ai fait quelque chose de bien mais je ne sais pas quoi. Quelque chose qui annule le mal que j'ai fait ce fameux jour où j'ai ouvert la porte secrète en abandonnant Jessica pendant plusieurs heures.

Elle imagine que j'ai entendu quelque chose derrière une porte... la porte secrète que j'ai ouverte le jour du babysitting ?

Et pourquoi n'a-t-elle pas le droit de dire ce qu'elle sait ? Et pourquoi et comment le sait-elle ?

Maintenant que je suis dans ses bonnes grâces, je ne veux pas la harceler pour lui tirer les vers du nez. Et je capte mal son accent et ses mots.

Enfin l'info concrète c'est la date de son cambriolage qui a eu lieu le 5 juillet, jusque là pas de surprise. Mais l'heure... Elle m'a affirmé qu'il avait eu lieu entre 21h et 23h pendant sa sortie avec son mari. Jessica était chez sa grand-mère à l'étranger depuis quelques jours.

Vous voyez où je veux en venir... La Vieille était déjà en bas de l'escalier, inanimée et pleine de sang à 19h30 quand je suis revenue. Donc sa chute n'a pas de lien avec le cambriolage et les cambrioleurs. Alors que j'avais imaginé que les cambrioleurs aient pu la pousser. Ça m'aurait arrangée car ça m'aurait innocentée aux yeux du Vieux et surtout ça l'aurait innocenté à mes yeux...

Là aussi c'est un retour à la case départ. Je suis pas beaucoup plus avancée. Help !

14 octobre 2013

LUNDI 14 OCTOBRE 2013 18h55 : DON'T UNDERSTAND !

Je suis allée frapper à la porte des Lawson : la mère m'a ouvert. Jessica était en train de goûter devant une chaîne de télé pour les petits et elle se tartinait le visage avec sa tartine...

La mère m'a sauté au cou, m'a embrassée comme du bon pain puis m'a installée à la table du salon où étaient posées les tartines de Jessica. Cette dernière m'a à peine reconnue et est restée concentrée sur ses tartines et son dessin animé. Les enfants sont ingrats...:
- Your mum told you I came yesterday ? commence la mère Lawson.
- Oui, elle m'a dit...
- She wanted to know, but it's between you and me... C'est pour ça que je voulais vous reparler. J'ai parlé trop vite et ça doit rester notre petit secret...
- Oui euh... je comprends... euh non je comprends pas.
- Mais si tu sais bien what I mean. Et si tu m'avais dit that you've « urd » something behind this door, j'aurais tout à fait compris.
- Mmmh quelle porte...
- N'en parlons plus pour le moment. Mais mon mari et moi, we « o » you a lot.
Je comprends pas ce qu'elle veut dire avec son « urd », son « o », et je dois avoir l'air complètement débile.
- If you can come back to babysit Jess, I would be pleased..., me propose-t-elle dans son tourbillon de mots.
- Babysitting ?
- Yes, les vendredis comme avant !!!

Ben voilà, j'ai galéré pour me trouver un boulot. Et maintenant j'en ai deux. J'ai poliment refusé et je n'ai même pas dit que je pouvais peut-être le samedi. Maintenant je me suis engagée ailleurs et ça m'intéresse plus que de garder cette petite morveuse. En plus je reste traumatisée par ce qui s'est passé la dernière fois et je pense que ce serait criminel de me confier un enfant à nouveau.

D'ailleurs ma culpabilité a repris le dessus quand j'ai pu en placer une :
- Je m'excuse encore pour la dernière fois...
- Ah mais non, on a dit qu'on en parlait plus. Ta curiosité est une qualité my dear ! La preuve...
- Mais justement je comprends pas pourquoi vous avez changé d'avis.
- Justement je passais hier te dire que I shouldn't have spoken about that for the moment. I talk too much. I'm not supposed to know. So let's keep it between us

Quand elle devient gênée, elle reparle anglais et je ne comprends pas tout. J'ai dû rater des trucs. Elle n'arrêtait pas de bavarder, de me dire qu'elle ne voulait plus rien dire avec un grand sourire avant de revenir sur le sujet constamment, un sujet qui lui brûle les lèvres. Au milieu de ce chaos, j'ai quand même réussi à poser une question :
- Je voulais savoir, Mme Lawson, quand avait eu lieu précisément le cambriolage ?
- Tu vois, tu ne peux pas t'arrêter ! Tu es curieuse, ne change pas ! (Elle a ri) Tu vois très bien what I mean... and you're « mazin » !!!
Encore un mot pas bien compris.

C'est un vrai puzzle. Mais elle a fini par me répondre et je l'ai noté...

De quoi remettre en cause quelques hypothèses... et me rendre insomniaque.

14 octobre 2013

LUNDI 14 OCTOBRE 2013 14h10 : DATE DE NON-ANNIVERSAIRE

Tiens c'est le 14 du mois d'octobre. Cette date étrange que j'imagine être ma vraie date de naissance (cf post du 14 octobre 2012 14h10).

Sûrement un fantasme romanesque de mon enfance et de mes origines perdues à tout jamais. Pourquoi cette date, je n'en sais rien.

En tout cas, en ce jour de non-anniversaire ou de faux-vrai anniversaire, je souhaite comme cadeau la vérité. Mais existe-t-elle ? Les rares fois où j'ai abordé le sujet avec mon Assistante Sociale, celle-ci a coupé court à mes fantasmes en m'affirmant que je ne devais pas en attendre grand chose, de mon dossier, ouvert si je le souhaite le jour de mes 18 ans.

Mais peut-être qu'il y aura un tout petit quelque chose, un indice qui masquera une grande histoire... ou bien un simple abandon d'une femme désespérée. Une vérité riche et complexe ou bien simpliste et misérable ? Je dois garder mon sang-froid sous peine de me faire du mal. Mais j'ai neuf mois pour m'y préparer...

Tiens neuf mois comme jusqu'à un accouchement. Neuf mois jusqu'à un bout de racine séchée...

14 octobre 2013

LUNDI 14 OCTOBRE 11h05

Ce matin la Vieille m'a dit qu'elle avait oublié de me transmettre un message : « Y'a la voisine un peu hystérique qui est venue te chercher hier dans l'après-midi. Elle voulait te parler. Mais elle a pas voulu laisser de message. Tu crois qu'elle voulait quoi ? »

Mais quelle fouine celle-là ! J'ai rien répondu. J'imagine qu'elle cherchait quelqu'un pour du babysitting et comme je suis rentrée dans ses bonnes grâces par miracle...

Je devrais peut-être passer la voir ce soir pour tenter d'éclaircir ce miracle.

En tout cas ma visite hier chez les « keufs » n'a pas été vaine du tout. Le cambriolage de mon appart' n'aurait pas de lien avec le cambriolage des Lawson. Mmmmh je me demande vraiment si c'est une avancée ça...

Et en plus le policier m'a dit que la police avait lâché le morceau, le cambriolage de mon appart' ne les intéresse pas, ou plus. Un cambriolage qui a quand même fait disparaître un bracelet... involontairement... ou volontairement ?

Mmmmh j'adore ça !

13 octobre 2013

DIMANCHE 13 OCTOBRE 21h55 : INSPECTEUR SARAH

Ouf de retour pour le film du dimanche soir ! Enfin... le moment que je viens de vivre ressemble aussi à un film. J'ai pas besoin d'un nouveau film ce soir. Celui de cette fin de journée me suffit.

Comme la dernière fois (cf post du 7 septembre 23h20) on m'a prise pour une folle.

Une policière a d'abord pris soin de moi, m'a demandé si j'avais vécu un choc violent :
- Mais non vous comprenez pas. Je vous jure que j'avais déjà vu leurs sales têtes auparavant. Ça m'est revenu ce matin !
- On vous a fait du mal ? Avez-vous des problèmes de déprime ou autre ?
- Mais non vous comprenez toujours pas. C'est pour ça que leurs visages m'ont marquée quand j'étais dans la cave. Je les avais déjà vus avant ! C'est énorme.
- Vous avez un numéro de téléphone pour que j'appelle vos parents ?
- Non j'ai pas de parents. Mais je peux vous donner la date du jour où je les ai déjà vus.
- Avez-vous pris tous vos médicaments ? Vivez-vous dans un centre de soins, une clinique, un hôpital ?
Je pense qu'elle était prête à m'envoyer chez les fous.

A ce moment-là, un policier que j'avais déjà rencontré début septembre est passé par là :
- Tiens mais on se connaît ? Qu'est-ce qui vous amène ? Vous avez des visages de criminels à nous dénoncer ? dit-il avec une petite pointe d'ironie.
- Non mais j'ai des dates à vous donner...
- Des dates ?
- Oui les voleurs que j'ai reconnus dans la cave de David, je les ai déjà vus...
- Ah, où ça ?
- Dans ma rue, par la fenêtre...
- Pffff qu'est-ce que je vais faire de ça... Et comment diable vous vous souvenez d'une date ? Pffff
- J'écris ma vie dans un blog...
- Et vous avez écrit dans votre blog que vous avez rencontré deux types louches, génial...
- C'était le 3 février 2013 et ils portaient des meubles... Ils avaient un uniforme de livreur et ils étaient pas vraiment discrets. Ils ont peut-être commis d'autres cambriolages ? Vous pouvez aller voir dans mon blog, la date, tout ça quoi...
- D'autres cambriolages pffff... C'est quoi le nom de votre blog ?
- Grosse et moche sur canalblog...
- Pffffffffffff
Il a mis sa tête dans ses mains. Ben oui je fais ce que je peux avec ce que j'ai... Bon oui j'avoue, ça fait pas très crédible.

Il a quand même noté ma déposition, en levant les yeux au ciel à de nombreuses reprises. Avant d'ajouter qu'il ne maîtrisait pas bien ce dossier, qu'il était plus en charge, que ça avait remonté plus haut, qu'il s'en fichait complètement, qu'il transmettrait l'info quand il aurait le temps. Dur d'être prise au sérieux quand on a mon âge, mon physique et le blog qui va avec !

J'en ai quand même profité pour lui poser une question sur le cambriolage de mon appartement :
- Vous avancez sur l'affaire ?
- En quoi ça vous regarde ?
- C'est l'appartement où je vis quand même... et j'ai peur !
- Pffff
Il regarde dans une pile de dossiers et reprend la parole :
- Y'a rien qui a été volé chez vous, pfff à part des portes forcées. Ça correspond pas aux autres cambriolages.
- Ah vous voyez qu'il y a eu d'autres cambriolages !
- Ben oui et même dans votre immeuble ! Mais vous le savez ça non ?
- Mais oui ! Et alors il y a pas de rapport du tout ?
- Mais pourquoi vous voulez savoir ça ?
- Parait-il qu'une adolescente... ou une petite fille a confondu les coupables...
- Pfffff n'importe quoi ! Mais de toute façon c'est plus moi sur l'affaire c'est la BAC...
- La BAC ?
- Brigade anti-criminalité !
- Et les coupables que j'avais identifiés vous les avez arrêtés ?
- C'est qui qui pose les questions ici ?
- Et il a eu lieu quand le cambriolage de mes voisins, c'était début juillet, mais c'était quand, à quelle heure ?
- Et bla et bla et bla ...Vous vous prenez vraiment pour Sherlock Holmes hein...

Il m'a raccompagnée avec un sourire en coin qui en disait long sur l'inutilité de ma démarche aujourd'hui.

J'essaie de me consoler en me disant que ce serait déjà ça que ma rivale fantôme (ado ou petite fille) n'aurait pas. Et toc !

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