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16 ans, grosse & moche!

9 septembre 2013

LUNDI 9 SEPTEMBRE 20h05 : 2+1 = 3

Lors du dernier cours de la journée, on m'a fait passer le message que le Proviseur m'attendait demain à 17h. Je sens que je vais me faire remonter les bretelles sur mon escapade... mon arrivée tardive au lycée deux jours après tout le monde... ou bien quelque chose de pire.

En rentrant à la maison ce soir, je suis tombée sur mes voisins, le trio que je n'ai pas vu depuis juillet. Ils rentraient de vacances, bronzés et un peu puants et sales comme des hippies. Et visiblement il s'est passé des choses en mon absence...

Non pas de couple affiché ! Mais Yunso m'a sauté dessus sans avoir peur de la réaction de Marco...

C'est une longue histoire que je résume en quelques phrases : Marco a surpris une conversation que j'avais avec David à propos de sa sœur Alyssa il y a quelques mois. Évidemment je bavais allègrement sur elle... Lui qui la voit comme une sainte a décidé de ne plus me parler depuis ce jour. Yunso, afin de ne froisser personne, a continué à me parler mais discrètement, loin de Marco et de son foyer.

Mais en ce jour, Yunso semble avoir oublié ses précautions... serais-je de nouveau en odeur de sainteté ???

- Ma chérie... mais où étais-tu ??? On s'est inquiété, on n'a pas compris !
- Ben j'étais loin...
- Tu aurais pu nous prévenir...
- J'ai été obligée de partir précipitamment, mais je suis revenue et pour de bon...
- Ah ça me fait tellement plaisir... je croyais que je te reverrais plus.

Puis Kamil est venu m'embrasser à son tour. Mais la plus grande surprise fut... Marco ! Pas les grandes effusions mais une bise cordiale qui me laissa sans voix. Voyant mon incompréhension, Yunso est venue me faire un aparté pendant que ses deux compères s'éloignaient : « Je te raconterai... on se voit samedi au ZenZoo !!! »

Qu'il est bon de reprendre ses bonnes vieilles habitudes !!!

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9 septembre 2013

LUNDI 9 SEPTEMBRE 13h45

Je vois bien que ma nouvelle voisine de classe est très mal à l'aise d'avoir été casée de force à côté de moi. Elle jette des regards incessants vers son ancienne meilleure amie Alyssa. Et quand je lui ai dit bonjour ce matin, elle a fait semblant de ne pas entendre en vérifiant que les regards du matin assistent bien à sa réaction.

C'est dur de perdre de David comme voisin de classe. C'était mon refuge. Maintenant je suis seule dans la fosse aux lions et ma voisine est ma pire ennemie.

8 septembre 2013

DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 20h55 : LES VOLETS

C'est l'heure du prime-time à la télé. C'est aussi l'heure du prime-time dans mon blog.

Il y a une heure environ je regardais en replay Les Ch'tis à Hollywood sur ma tablette devant ma fenêtre... Un œil sur le programme et un autre sur la rue qui commençait à se vider.

Quand je vois une silhouette familière s'asseoir sur mon banc... En moins de deux, je lâche mon programme débile, je prends le Chien qui est mon meilleur alibi pour faire des escapades et je trace jusqu'au banc... Il ne me voit pas, il est assis de dos, je pose ma main sur son épaule. Il sursaute... c'est David, il me prend dans ses bras, mais je reste sur ma réserve, il le sent et recule, je prends les choses en main :
- On a plein de choses à se dire...
- Oui Sarah, je te dois des explications... et aussi je dois te remercier. Tu m'as sauvé...
- On t'a libéré...
- Cet après-midi. Je suis venu presque directement chez toi. J'espérais que tu serais là. Je ne voulais pas venir frapper à ta porte. Je voulais que tu me voies...
- Dis-moi ce qui s'est passé...
- Sur le cambriolage tu en sais plus que moi et tu m'as sorti de là. Tu es géniale... Les policiers m'ont dit que ton témoignage valait de l'or pour moi et pour eux...
- C'était bien la cave de ton père juste à côté ?
- Oui. On a en deux côte à côte. Dont une cave à vin, une réserve spéciale pour se bourrer la gueule version haut de gamme. Pour les grandes beuveries.
- Tu te souvenais que je t'avais parlé du cambriolage ?
- Oui mais ça m'est pas revenu au début de ma garde à vue. Quand j'ai ensuite sorti cet argument, il y a 2 ou 3 jours, ils m'ont ri au nez, les flics, et ils ont affirmé que si t'avais des choses à raconter tu te pointerais toi-même... ils avaient raison !!! Ils m'ont collé tout une série de cambriolages sur le dos, tous dans le quartier. J'étais le coupable idéal mais tu m'as sorti de là, t'es incroyable...
- Ça a pris le temps. J'ai su que vendredi pourquoi tu étais en garde à vue... je ne pouvais pas t'aider sans savoir...
- Tu sais tout alors ?
- Oui, et je veux comprendre.
- Il était bourré, Sarah, de nouveau... encore et encore... il grognait que j'avais vidé sa cave, que je l'empêchais de vivre, qu'il préférait me voir mort comme ma mère...

Je suis soufflée par cette révélation, la violence des mots. Mon silence le rend silencieux à son tour...
- Oui...j'ai fait une bêtise, je l'ai poussé violemment, j'avais besoin de lui fermer sa grande gueule...
- Il est tombé ?
- Sur un meuble.
- C'est à ce moment-là...
- ...Que je t'ai proposé de partir.
- Et l'argent ?
- C'est ce que j'avais mis de côté ces derniers mois, je n'ai rien volé à personne...
- Je savais, je le savais...
Mais mon soulagement est alors de courte durée...
- Sarah, c'est pas tout. Puisqu'on se dit tout là... je te dois la vérité... toute la vérité.
- Qu'est-ce qui reste à dévoiler ? On a tout dit non ?
- Le jour du départ... tu m'as demandé de venir voir si les volets de ton appart' étaient encore fermés...
- Et ???
- Je sentais que c'était important pour toi, que c'était une condition de départ... et je voulais que tu viennes avec moi... Pardonne-moi...
- Quoi ? Tu veux dire que tu m'as menti ? Tu m'as baladée ? Les volets étaient ouverts ? Tu comprends ce que ça veut dire ? Tu m'as maintenue dans l'ignorance... Je comprends mieux maintenant.
David fond en larmes et tente de se défendre :
- Tu es la dernière personne que je voudrais décevoir... Mais... je voulais t'avoir avec moi dans ma fuite... Pour me donner du courage...
- Mais c'est égoïste...
- Je pète les plombs Sarah... Je pète les plombs !!! Si tu me pardonnes pas, je vais partir en vrille...
Il s'effondre sur ses genoux et cache son visage en pleurs.
- Tout ce que je veux c'est que ma maman revienne, c'est tout ce que je veux... tout ce que je veux...

Je suis tiraillée mais je ne peux pas l'aider... Je lui en veux de m'avoir manipulée à ses fins. Si j'avais su que les volets étaient ouverts je ne me serais pas enfuie, j'aurais compris que la situation n'était pas aussi dramatique, j'aurais pris mon courage à deux mains, j'aurais affronté mes peurs... mais j'ai tout misé sur ces volets -c'est déjà très bête !- et je lui ai fait confiance -encore plus bête...-

Je reste paralysée à côté de lui, figée par ma colère et ma déception. Et aussi la sensation d'être vraiment la reine des connes avec mes volets. Tout ça me pousse à rentrer. Ma rancune envers lui et envers moi-même... Ça suffit pour aujourd'hui.

Il y a quelques minutes, j'ai regardé par la fenêtre, il est toujours là, effondré...prostré. Je suis triste mais toujours en colère. Je ferme mes volets, ces fameux volets !!!

8 septembre 2013

DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 14h45 : L'ATTENTE

Cette journée me paraît soudainement bien calme par rapport aux jours précédents. Je reste inquiète pour l'avenir de David... J'espère qu'il sortira bientôt. Je ne sais même pas où il est. Dans quel état va-t-il être ???

Je lui ai envoyé des sms depuis mon retour hier soir... en vain.

J'ai aussi plein de questions à lui poser...

En attendant, qu'il est bon d'espionner ma rue : je vois la Mamie se balader, puis Alyssa...accompagnée de sa nouvelle meilleure amie Sonia avancer d'un pas alerte. La mère d'Alyssa passe avec son mari et vont vers le bar. La boulangerie tourne à plein régime. Mon banc est toujours là. Et la sale odeur tenace de ma trappe d'aération aussi. Tout est en place...

Tiens ! Aucune nouvelle de Yunso et ses deux compères. Je n'entends rien chez eux. Comme s'ils étaient partis en vacances... Sympa la vie des étudiants qui reprennent les cours en octobre...

7 septembre 2013

SAMEDI 7 SEPTEMBRE 23h20 : IN VINO VERITAS

La vie est absolument incroyable. La réalité est parfois plus surprenante que la fiction. Et je remercie l'andouille là-haut qui tire les ficelles de ma vie, parfois très maladroitement, parfois si parfaitement.

Cet après-midi, j'ai eu une révélation. Je suis restée presque deux semaines dans la cave de David la nuit. C'était glauque et je ne voudrais jamais revivre ça. Mais j'ai vu quelque chose que je n'aurais jamais dû voir... (cf post du 1er août 2013, nuit n°11). J'ai vu des cambrioleurs dans la cave cette nuit-là... se pourrait-il qu'ils aient cambriolé la cave du père de David ?

J'ai filé au commissariat de quartier, là où j'avais été retenue 24 heures en début de semaine. Je suis arrivée, hystérique, survoltée : « Je sais, je sais tout, je dois voir quelqu'un... ». On m'a prise pour une folle et ça m'a pris deux heures avant de rencontrer quelqu'un qui me prenne au sérieux :
- Vous pourriez retrouver la date ? lance un flic d'humeur exécrable.
- Oui c'était la 11ème nuit à partir du 5 juillet...
- C'est quoi ce bordel ? C'est un jeu de piste ?
- Je dormais dans la cave et je comptais les nuits.
- Mais pourquoi donc vous dormiez dans la cave Mademoiselle ?
- Ben euh... je voulais fuir ma famille d'accueil...
- Et y'a pas des foyers pour ça ?
- Je voulais fuir aussi le foyer...
- C'est une histoire à dormir debout votre baragouinage... qu'est-ce qui me dit que vous inventez pas un roman là maintenant pour faire sortir votre ami ?
- Ben j'ai raconté le cambriolage dans mon blog et je l'ai publié le 1er août...
- Ça prouve rien, ça... ça se bidouille les dates...
- Ils avaient des grosses valises. Ils ont cambriolé au moins deux caves...
- Super l'info...
- Je pourrais peut-être reconnaître leur visage... ils étaient deux et parlaient en russe ou en langue de l'est...
- Dans une cave sombre ? Vous avez vu leur visage ???
- Ben oui ils portaient des lampes de poche puissantes... et j'étais dans la cave d'à côté quand ils ont se sont servis.
- Dans la cave d'à côté vous dites ? Bon bah on va vous montrer des photos, on verra bien...

Au bout d'une heure et une centaine de photos de mines patibulaires, je reconnais un visage... Et ça trouble les policiers qui ont une conversation derrière une porte :
- C'est pas impossible... il a le profil...
- On va lui montrer d'autres photos, on verra bien...
- Tente le plan aussi. On saura si elle brode...

En entendant ça, je me dis que je vais finir par retourner en prison. On m'apporte un plan de cave et on me demande où j'ai dormi et où j'ai vu les visages...

J'ai alors beaucoup de mal à reconnaître le plan, je le tourne plusieurs fois avant de tenter le coup : « J'étais là je crois... et la cave d'à côté là... euh non là... » Le policier lève les yeux au ciel et ricane. Je réagis alors brutalement sous l'impulsion d'un éclair de génie : « C'est pas le plan de la cave où j'ai dormi, j'en suis sûre... »

Ça a l'air de troubler de nouveau le policier ronchon qui me rapporte un catalogue de photos. Je reconnais le deuxième visage assez rapidement !!!! Puis deux autres policiers m'apportent un plan de cave d'immeuble, c'est le bon. Je la connais par cœur cette horrible cave, ma chambre pendant 10 jours... et je désigne sans hésiter ma cave et celle d'à côté.

Les gars se regardent bouche bée. Passent des coups de fil dans tous les sens. On me ramène ensuite à la sortie sans rien me raconter. Le policier ronchon a l'air de meilleure humeur et conclut par un « Merci mademoiselle, votre ami a de la chance de vous avoir ». Je deviens alors euphorique : « Il va sortir ? Il va sortir quand ? Il est où ? Il est innocent pas vrai, pas vrai ? Je le savais »

Le policier redevient sombre : « Il a quand même assommé son père, tout dépendra de lui... ». Sur le chemin du retour je pense avec humour à cette maxime latine : « In vino veritas ». Elle se prête tellement bien à ce qui vient de se produire.

Me voilà de retour chez moi, surexcitée. Le Vieux m'a passé un savon : « Tu étais où encore ? Tu te crois à l'hôtel ? ». Puis la Vieille est passée derrière : « T'inquiète pas, il est de mauvaise humeur... ».

Le monde à l'envers dans ce foyer. Il n'y a que le Chien qui est normal...

Je trouve étrange qu'on ne m'ait pas cuisinée et réprimandée plus que ça sur mon absence de deux mois... Rondin a-t-elle tout raconté alors qu'elle en sait si peu ? Ça ne tourne pas rond ici, j'en suis certaine...

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7 septembre 2013

SAMEDI 7 SEPTEMBRE 13h25 : PLUIE DE DOUTES...

Mes doutes vont dans les deux sens en fait, j'ai déjà vu David déraper... Mais bon c'était à cause du cannabis et ça fait longtemps qu'il n'a pas repris... enfin à ma connaissance...

Je me dis définitivement que l'origine de cet argent était louche. En effet, je me souviens que David avait vidé son livret d'épargne au moment où il vivait seul, sans un sou, abandonné par son père en cure de désintox.

Ce qui est ironique c'est qu'un alcoolo se fasse dérober sa cave à vin... c'est presque drôle. David aurait pu faire ça rien que pour faire enrager son père. Il l'a peut-être caché quelque part... mais où ? Et pourquoi ne dit-il pas la vérité aux policiers ? En revanche je le vois pas voler un voisin de son père. David n'est pas un vrai voleur...

Le pire dans cette histoire c'est que le père a porté plainte contre son fils... soit c'est un monstre, soit c'est une défense monstrueuse à la hauteur d'une attaque monstrueuse...

Ce que je sais c'est que je ne sais rien...

Je réfléchis à ce vol de cave à vin..., de cave...

D'une cave où j'étais. Aurait-il plusieurs caves ? Si oui sont-elles côte à côte ?

MON DIEU CA COLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLE !!!!!!!!

Et si j'étais la clé de sa liberté ?????????????????????????????????????????????????????????????????

7 septembre 2013

SAMEDI 7 SEPTEMBRE 11h10: LA REPONSE DE RONDIN

La mère Rondin m'a répondu :

« Sarah
Même si je m'emporte, tu sais très bien que je te fais confiance. Je souhaite ta réussite avant tout et ton bonheur dans le climat le plus sain possible.
Je sais que tu veux aider ce garçon et le protéger. Mais il a vraiment dérapé.
L'argent que tu as vu ne représente rien par rapport à toutes ces caves à vin qu'il a volées dans son immeuble, celle de son père et celle de voisins. Si tu sais où il a caché le reste du butin, ça pourrait l'aider à sortir de cet engrenage.
Je t'embrasse et je reste à ton écoute.
Mme Rondin »

J'ai l'impression que le mystère s'épaissit encore plus...

David aurait volé la cave à vin de son père ??? Avant de l'assommer ??? Il détiendrait ces billets du vin qu'il aurait vendu lui-même ??? Où ça ? Sur ebay ??? Quel besoin d'assommer son père alcoolo ???

Tout ça ne tient pas vraiment debout...

6 septembre 2013

VENDREDI 6 SEPTEMBRE 22h55 : LA TACHE REBELLE...

J'ai eu une conversation avec la Vieille car la curiosité me brûle quitte à en devenir très lourde :
- Vous êtes restée longtemps à l'hôpital ?
- Deux jours, pas plus. Je voulais vite rentrer.
- Vous avez beaucoup souffert ?
- Pas tant que ça, regarde, je gambade deux mois après.
- Vous avez été blessée où ?
- Ma jambe droite, ma hanche, mon bras gauche, des bleus...
- Vous avez des cicatrices ?
- Non j'ai pas de cicatrices...
- Vous avez beaucoup saigné...
- J'ai pas saigné... mais pourquoi toutes ces questions ?
Elle m'a regardée d'un drôle d'air... elle a dû me prendre pour une adepte du sang, de la mort... une gothique... ou une sataniste.

Elle n'a pas saigné... et pourtant il y avait cette mare de sang ce jour-là. Et il y a toujours cette tache rebelle sur le tapis...

Et pourquoi les volets sont-ils restés fermés plusieurs jours, même plusieurs semaines alors qu'elle prétend être rentrée très vite de l'hôpital ?

6 septembre 2013

VENDREDI 6 SEPTEMBRE 13h40 : CECILE LA BAVARDE

Par acquis de conscience, je suis repassée au secrétariat du Proviseur à la pause de 11h. Et Cécile, la secrétaire, était là...
- Ah oui c'est vous. Effectivement le Proviseur voulait vous voir mais je ne sais pas bien pourquoi. De toute façon il a d'autres chats à fouetter en ce moment. Il y a ce délinquant-là...
J'ai alors repensé à cet emploi du temps de Terminale S qu'elle m'a donné hier et ce qu'elle a dit sur « ce garçon qu'on n'est pas près de revoir ». Je me suis risquée à quelques questions :
- C'est le garçon dont vous me parliez hier...
- Je vous ai parlé de ça moi ?
- Oui vous m'avez dit qu'il est au commissariat à cause d'un acte grave...
Vous remarquerez que je brode totalement, mais je tente le tout pour le tout :
- Ben oui c'est horrible. On ne parle que de ça entre secrétaires.
Elle en sait beaucoup, je pousse le bouchon encore plus loin.
- On est tous inquiets pour lui, rassurez-moi si vous savez quelque chose...
- Moi je sais rien...
- Il devait avoir de bonnes raisons de faire ce qu'il a fait, non ? En tout cas je sais qu'on peut compter sur vous, si vous avez de quoi nous rassurer, vous nous le direz. Vous au moins vous faites circuler l'info...
- Ah ben je suis bien contente que vous vous en rendiez compte... Mais vous savez, c'est pas beau ce qu'il a fait ce garçon, voler son père puis l'assommer. Quelle bonne raison peut pousser à faire ça ?

J'ai pas pu m'empêcher de déglutir et de vaciller. Voyant à travers mon regard qu'elle avait sûrement balancé une info confidentielle que personne ne connaissait, elle s'est refermée comme une huître.

Je suis fière de moi de lui avoir fait cracher le morceau, mais je suis ébranlée. Certes, j'aurais dû me douter que l'origine de cet argent (qui a servi à me rhabiller) n'était pas nette...

Pas de réponse de Rondin, je refais un mail où je mets les pieds dans le plat, carrément. Grâce aux infos précédemment récoltées...

« Mme Rondin
Je souhaitais vous dire que si c'est à propos de l'argent que David avait sur lui, il m'a toujours dit qu'il provenait de son livret d'épargne. Je pense qu'il avait 500 euros en liquide. Je suis sûre que c'est vérifiable.
Je ferai tout ce que vous me demanderez. Je souhaiterais aussi pouvoir l'aider.
Répondez-moi s'il vous plaît, je n'arrive pas à me concentrer sur le lycée.
Merci beaucoup
Sarah »

Je prêche un peu le faux pour savoir le vrai : je n'ai jamais su combien il avait en liquide sur lui, j'imagine peut-être beaucoup plus... En tout cas je sais qu'auprès de Rondin, il faut jouer la corde sensible du lycée... Ma réussite scolaire est tout ce qui lui importe... A-t-elle une prime de réussite sur mon bac ???

Là, je suis assaillie de doutes... sur David. C'est dur...

6 septembre 2013

VENDREDI 6 SEPTEMBRE 7h55 

J'ai fait un mail ce matin à Rondin pour savoir où en était David. Et je l'ai relancée pour savoir ce qu'il avait fait en insistant sur le fait que je ne savais rien, que « je ne l'aurais peut-être pas suivi si je savais... ».

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