Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

16 ans, grosse & moche!

7 mai 2015

JEUDI 7 MAI 2015 20H05 : LA BOMBE HUMAINE...

- MOI : Mais pourquoi tu m'as pas dit tout ça avant... ?
- ASH : Pour te faire refouler du ciboulot ? T'es grave avec ce type... Alors j'allais pas t'encourager dans ta parano. Et puis j'avais pas trop envie de te raconter ma nuit blanche avec Rémy... Trop les jetons que tu me fasses un cake nerveux.
- MOI : Pourquoi maintenant ?
- ASH : Ben je sais pas, c'est sorti tout seul...
- MOI : C'est ta conscience qui a parlé quoi...
- ASH : Euh ouais... Quoi ça ?

Peut-être parce que je l'aide sans rien demander en retour... Elle ne s'en rend pas compte, mais elle se sent probablement redevable...

Et il faut dire que cet échange nocturne, qu'elle a fini par retrouver à peu près au fin fond de son pois chiche, vaut son pesant de cacahuètes noires...

- ASH : Il avait les yeux révulsés...
- MOI : À ce point-là ???
- ASH : Il m'a attrapé le poignet et a jeté le ciseau rose derrière lui... Et en plus il serrait les dents. Il était dans une colère... Il m'a fait peur un peu quand même.

Et voilà ce que ça a donné en gros...

- RÉMY : Tu crois que tu vas me planter salope ?
- ASH : Hé ho on se calme... Je croyais que t'étais un voleur...
- RÉMY : Qui veux-tu que ce soit, idiote ! C'est toi qui va te calmer avec ta paire de ciseaux. Tu crois que tu vas me planter connasse ?

- MOI : Tu te laisses marcher dessus comme ça ? Ça m'étonne de toi.
- ASH : Je venais de me taper une heure de stress, j'avais la vessie en feu, et le cerveau tout chamboulé. Mais bon attends la suite... Je me suis pas laissé démonter.

- ASH : Tu peux rester poli mec ? Je suis désolée... mais je t'ai entendu fouiner partout. Qu'est-ce que tu foutais au fait?
- RÉMY : Tu m'espionnes !!! J'ai horreur de ça !
- ASH : Ben non... mais tu faisais du bruit partout et ça a duré des plombes...
- RÉMY :Tu parles ! Tu ronflais !
- ASH : Non je faisais semblant...
- RÉMY : T'essaies de me piéger ou quoi ??? Si tu crois que je vais me laisser berner...
- ASH : T'es grave ! T'es parano...
- REMY : Et toi t'es pas parano avec tes ciseaux ?
- ASH : Qu'est-ce que tu cherchais dans l'appart'...hein ?
- REMY : Je refuse de répondre à ton interrogatoire de fliquette, t'es folle !
- ASH : T'as trouvé ce que tu cherchais ?
- REMY : Ta gueule !

- MOI : Ah ben dis-moi l'ambiance était bonne...
- ASH : Il s'est cassé, je l'ai relancé, deux jours plus tard il se tapait Alyssa.
- MOI : Je comprends mieux pourquoi j'ai pas retrouvé l'appart' tout rose... Il a pas eu le temps.
- ASH : Lol !!!

Je plaisantais... mais c'était un acte un peu désespéré pour conjurer le sort. Avec le recul, je n'en mène pas large. J'en ai rêvé cette nuit, ou plutôt cauchemardé.

Il faut bien tenter de désamorcer la bombe humaine qui vit à 100 mètres de moi. Même si je sais qu'elle finira par exploser. C'est certain. Et vous en serez les témoins. Sauf s'il me zigouille avant !

Je sais pas pourquoi mon état d'esprit a changé vis-à-vis de lui. J'essaie de rire du drame qui se noue en face de chez moi et contre moi...

Cette bombe n'est pas si humaine que ça : c'est un sauvage en devenir.

Je le sens.

Publicité
Publicité
6 mai 2015

MERCREDI 6 MAI 2015 19H10 : L'AVEU (2/2)

Voyant que je commençais à avoir un accès de panique, Ash a froncé les sourcils et a tenté de me rassurer en me touchant l'épaule. J'ai sursauté.
- ASH : Hé, ho, t'inquiète, Sarah... No soucy ! C'était une paire de ciseaux rose trouvée dans le tiroir de la table de chevet de la fille des Vieux... Un ciseau de gamine quoi ! Je suis sortie des draps comme une furie, j'ai brandi les ciseaux et il a bondi en me voyant.
- MOI : Tu veux pas me donner un verre d'eau ?
- ASH : Non j'ai pas fini... Laisse-moi finir...
- MOI : Du coca ? Même Light...
- ASH : Il a pété les plombs, le mec...
- MOI : Comment ça ? Qu'est-ce qu'il a dit ?
- ASH : Ben que j'étais complètement folle avec mon ciseau rose... J'étais surtout ridicule ! De croire que c'était quelqu'un d'autre... On aurait dû en rire... Mais sa réaction hyper agressive, ben ça a fait dégénérer la conversation, et l'ambiance...
- MOI : Mais qu'est-ce qu'il a dit exactement... ? Qu'est-ce qu'il a fait ?
- ASH : Oh mais je sais plus moi...
- MOI : Rappelle-toi s'il te plaît...
- ASH : J'aurais pas dû te dire ça... Toute façon ça change rien.
- MOI : Mais si c'est hyper important...
- ASH : Laisse-moi réfléchir...

On peut appeler ça « remuer le couteau dans la plaie »... Mais c'est un début de preuve aux yeux des autres que c'est lui le fou et pas moi...

Ash m'a dit qu'elle tenterait de se rappeler, de se concentrer... Et elle a fini par écrire et décrire ce court instant. Et à dévoiler le passage qui manquait. De quoi faire froid dans le dos...

5 mai 2015

MARDI 5 MAI 2015 21H : L'AVEU (1/2)

Hier, Ash au détour d'une conversation m'a avoué quelque chose d'assez grave.
- MOI : Donc revenons au culte de l'Être Suprême de Robespierre...
- ASH : C'est pas un révolutionnaire guillotiné celui-là ?
- MOI : Si si... Dis donc...
- ASH : Tu me prends pour une cruche ou quoi ? La Bastille, 1889 !
- MOI : Mmmh... ça va tu me rassures.
- ASH : Dis, comment il va Rémy ?
- MOI : Ça t'intéresse ?
- ASH : Non pas vraiment...
- MOI : Alors pourquoi tu poses la question ?
- ASH : Pour savoir comment tu vas... T'as l'air d'aller bien, t'es normale.
- MOI : J'étais aussi normale il y a 5 mois...
- ASH : Non pas vraiment...
- MOI : J'étais soucieuse, tu peux comprendre ça !
- ASH : Non. T'as jamais vraiment expliqué pourquoi...
- MOI : Pfff, c'est du passé tout ça...

Parfois j'hésite à lui raconter. Mais ça ne vient pas. C'est pas un truc qu'on sort comme ça pour se soulager ou se confier. Parfois je me sens responsable... d'avoir encouragé Rémy, peut-être sans m'en rendre compte... de m'être défendue si violemment. Je crois que lui ne s'en veut pas du tout, c'est le monde à l'envers ! Mais il m'en veut... et ça renforce mes doutes sur les responsabilités de chacun et la répartition des culpabilités.

Raconter, c'est affronter la vérité qu'on pourrait me renvoyer en pleine figure. Pas prête... À défaut d'avouer moi, elle a fini par avouer, elle...

- ASH : Comme t'as l'air pas trop chelou en ce moment, il faut que je te dise un truc sur ton mec...
- MOI : Rémy c'est pas mon mec, ni mon ex...
- ASH : Ouais j'ai compris. Bon ! Ben quand j'en ai fait mon 4 heures...
- MOI : C'est joliment dit.
- ASH : C'était la nuit...
- MOI : Ah non, je veux pas de détails...
- ASH : C'était pas terrible, rassure-toi.
- MOI : M'en fous. Retour à Robespierre !
- ASH : On était dans la chambre de la fille des Vieux, ça puait la peinture dans ta chambre. Je dormais après... Et quand je me suis réveillée vers 5 h du mat', il était plus là. J'ai cru qu'il s'était barré comme tous les mecs après ça... Mais j'ai entendu du bruit qui venait de la chambre de tes Vieux. J'avais peur. J'ai pas bougé de mon lit et j'ai fait semblant de ronfler. Puis le bruit s'est déplacé dans une autre pièce...
- MOI : Mais tu m'as déjà raconté tout ça il y a quelques mois... (cf post du MERCREDI 31 DÉCEMBRE 2014 19H45 : LE MONSTRE DE LA SAINT  SYLVESTRE (2/3)) On en a déduit qu'il avait piqué les cigares du Vieux.
- ASH : Oui oui... mais j'ai un peu... comment dire... ?
- MOI : Embelli la vérité ? Exagéré ?
- ASH : Non pas tout à fait... j'ai plutôt tronqué l'histoire... ou atténué...
- MOI : Y'en a encore plus ?
- ASH : Ben oui... J'aurais pas réagi comme ça si je l'avais pris sur le fait en train de piquer un cigare...
- MOI : Il a tout pris, mais bon...
- ASH : J'étais pas sûre que ce soit lui alors j'ai continué à faire la morte...
- MOI : Non tu ronflais...
- ASH : Bref... Et l'intrus fouinait partout... J'entendais des mouvements de papier, de tiroir, des pas... J'ai regardé le réveil plusieurs fois et le petit manège a duré une heure. Jusqu'à ce qu'il revienne dans ma chambre. Et là j'ai cru qu'il allait me tuer !
- MOI : Il t'a menacée ???
- ASH : Mais non, mais je croyais que c'était un intrus ! Alors j'ai brandi une paire de ciseaux...
- MOI : Oh mon dieu !

Quelle horreur... bis repetita. Comme si le destin me riait au nez. J'ai commencé à défaillir...

4 mai 2015

LUNDI 4 MAI 2015 12H35 : L'APAISEMENT

J'étais sur le retour de courses chez Franprix, les bras chargés... Je baissais la tête avec le poids du monde sur mes épaules. Quand j'ai entendu une voix se rapprocher de moi... : « Sarah tu veux que je t'aide ? »

Quand j'ai relevé la tête, je n'ai pas pu m'empêcher de faire tomber mes sacs de courses face à la surprise... M. Rinaldi ! Le père de Marco et Alyssa... Le fils de la Mamie.
- M. RINALDI : Laisse-moi t'aider...
- MOI : Vraiment ?
- M. RINALDI : Donne-moi au moins un sac... Celui-là... Avec les pots de Nutella au-dessus...

J'ai accepté de bon cœur. Je croyais qu'il allait me les déposer au pied de l'immeuble.
- MOI : Merci Monsieur...
- M. RINALDI : Attends je vais t'aider à les monter...
- MOI : Vous inquiétez pas, je prends l'ascenseur jusqu'au 3ème puis je redescends.
- M. RINALDI : Tu nous en veux toujours, hein...
- MOI : Euh, c'est pas vous plutôt ?
- M. RINALDI : Moi ? T'en vouloir ? Elle t'adorait, ma mère... Je sais tout le bien que tu lui as fait. Tu restes gravée dans sa mémoire.
- MOI : Elle aussi, elle reste gravée...
- M. RINALDI : Il y a des rencontres comme ça qui ne s'expliquent pas. Elle a retrouvé quelque chose en toi. Je sais pas...

Gênée, j'ai commencé à prendre le sac de pots de Nutella de ses mains, mais il n'a pas voulu et a poursuivi dans l'ascenseur avec moi.
- M. RINALDI : Alors... tu nous en veux pas ?
- MOI : Je sais pas quoi vous dire. J'aurais voulu aller à son enterrement.
- M. RINALDI : Je crois qu'on a sous-estimé l'affection que vous avez l'une pour l'autre.
- MOI : Elle me manque beaucoup. J'arrive pas à accepter son départ de ce monde.
- M. RINALDI : Moi non plus, je ne l'accepte pas... et je m'en veux chaque jour que Dieu fait.

Une étrange conversation inattendue.

Il m'a clairement déstabilisée. J'avais déjà cette sensation que Marco ne m'en voulait plus. Mais de là à faire face aux excuses à peine voilées du patriarche...

Une fois la porte refermée, je me suis assise sur mon sac de pots de Nutella. Et plutôt que de me ruer sur la pâte à tartiner, j'ai versé une larme. Sans aucune envie d'huile de palme au sucre.

Le début de l'apaisement. Un an après la tête de cerf dans le four.

3 mai 2015

DIMANCHE 3 MAI 2015 19H10 : L'AMITIÉ C'EST COMME...

Je me suis engagée, je vais jusqu'au bout, mais cette Ash sans cerveau c'est pas une sinécure...

Pourtant, au gré des renâclements, des chichis, des digressions, des tentatives de corruption, un moment parfois sincère et précieux éclot.

- ASH : Je me demande un truc...
- MOI : Concentre-toi...
- ASH : Je me concentre que si tu me dis la vérité...
- MOI : Négocier, toujours gratter... Si tu pouvais mettre autant d'entrain dans tes révisions que dans les entourloupes ?
- ASH : Dis-moi, sincèrement... Est-ce que tu m'aurais aidée si ma mère te payait pas ?
- MOI : Ça va pas non ?
- ASH : C'est ce que je pensais...
- MOI : Jamais j'aurais accepté...
- ASH : Ok... Bon on goûte, j'ai du Nutella.
- MOI : Jamais j'aurais accepté qu'elle me paie, enfin ! Tu divagues !
- ASH : Ah ? Vraiment ? ... Tu fais ça par amitié alors ?
- MOI : Je sais pas si on a la même définition du mot...
- ASH : Par pitié alors ?
- MOI : Pfff... Tu me demandes même pas ma définition ?
- ASH : Si, pourquoi pas ? Bon j'ai faim...
- MOI : Pour moi l'amitié, c'est la sincérité avant tout.
- ASH : Ouais... Bon... Je voulais juste te révéler à toi-même...
- MOI : Comme si j'avais besoin de toi !
- ASH : Comme j'ai besoin de toi !
- MOI : Une amie ça joue pas la comédie pendant plusieurs mois.
- ASH : Tu as des sentiments pour lui.
- MOI : Comme pour toi ! C'est les mêmes...
- ASH : T'es mon amie alors ! Hé hé...
- MOI : Tu comprends rien.
- ASH : Tu sais qui m'a appris la définition de ce mot pendant toute mon enfance... J'étais à la maternelle avec elle... Et aujourd'hui tu la détestes autant que moi.

Désarmante ! Un point pour Ash ! Je me demande toujours comment la meilleure amie de ma pire ennemie est devenue... un sorte de... copine.

Bizarrement, cette conversation l'a détendue. C'était jeudi. Depuis, elle m'écoute religieusement. Peut-être qu'elle aussi a besoin de sincérité pour avancer.

Je me souviens vaguement de cette chanson débile et kitsch de la saison 2 de Star Academy... J'avais 6 ou 7 ans...

L'amitié, c'est pour moi un paysage,
Où tu viens effacer tes petits nuages, l'amitié,
C'est pas un feu de bois,
Ce n'est pas une tape dans le dos, l'amitié,
C'est toi qui ne réclame pas ce qu'un jour tu m'as donné
L'amitié, c'est pour moi un paysage si tu veux,
On vient et on partage, l'amitié, c'est pas un feu de bois
Ce n'est pas une tape dans le dos, l'amitié,
C'est toi qui ne réclames pas ce qu'un jour tu m'as donné

Quelle référence ! Et je découvre que cette chanson ringarde a une plus longue histoire...

L'amitié c'est peut-être avant tout ringard !

Publicité
Publicité
2 mai 2015

SAMEDI 2 MAI 2015 11H45 : OPÉRATION BAC

Il y a une semaine je répondais à l'appel au secours de Mme Victor... la mère d'Ashley.

Les fans des Feux de l'Amour doivent vraiment se demander comment on peut appeler sa fille Ashley avec un nom de famille comme Victor...

Ashley Abbott + Victor Newman ? Bon ok, c'est pas trop le public ici. Les blogués sont un peu plus évolués, certes... Mais moi je suis bien là !

« Il faut qu'elle ait son bac, au moins ça... Après elle pourra faire ce qu'elle veut, esthéticienne ou coiffeuse si ça la tente... mais au moins elle pourra ouvrir un salon et être sa propre patronne ! »

Je n'ai pas pu dire non à sa mère désemparée... Et quand j'ai vu la petite gueule enfarinée de la petite Ash, chez elle, s'illuminer à mon arrivée, j'ai compris qu'elle avait quand même un peu envie que je vienne l'aider.

- MOI : Mais t'en es où dans tes révisions ?
- SA MÈRE : Elle en est nulle part, elle a rien fichu, elle a eu 9 au dernier bac blanc !
- ASH : Non j'ai eu 9,75 !
- SA MÈRE : Ah ben c'est glorieux !
- ASH : J'irai au rattrapage et puis ça sera bon...
- SA MÈRE : Comme l'année dernière... Misère de misère... Tu finiras mal, comme ton père...
- ASH : Je vois pas le rapport !
- SA MÈRE : Dans la luxure...

Ce mot semble gêner Ash au plus haut point. Par rapport à elle ? Par rapport à son père ?
- ASH : Oui et alors, on n'a pas le droit d'aimer le luxe ?
- SA MÈRE : Sarah, fais quelque chose...

Bon elle est en L, elle va RE-passer son bac en juin... et elle ne connaît pas le mot « luxure ».

La situation est grave mais pas désespérée ! D'autant plus qu'elle connaît le sens du mot sans connaître le mot... Hum hum...

Depuis une semaine, elle me supporte tous les jours pendant 4 heures... enfin c'est plutôt moi qui la supporte !

Voici ses perles à J+7 :

« On se fait une pause glace ? »... Dire ça à une obèse...

« Tu veux pas que je t'apprenne le maquillage ?»... Non non et non !

« Si tu faisais un effort, tu pourrais être beaucoup plus belle..., enfin un peu moins moche, je m'emballe !»
Ouf, c'est bien elle !

« Si je rate le bac, j'utiliserai le seul talent que j'aie... au moins celui-là, je sais qu'il ne me trahira pas »... No comment !

« Je comprends rien à ce que tu me racontes... tu veux pas parler français un peu ? »

« Tu me saoules avec ton intelligence que tu me balances à la tronche à longueur de temps !»... Et elle avec sa beauté ?

« Y'a des jours je voudrais être toi, comme ça ma mère me ficherait la paix »... Si elle savait...

« Faudrait qu'on s'organise... Tu pourrais me souffler le plan par une oreillette. » Bien sûr...

Est-ce que tout ça sera bien utile ?

En tout cas, moi, je me sens un peu utile et ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps.

1 mai 2015

VENDREDI 1er MAI 2015 20H45 : LA FÊTE DU TRAVAIL...

Me voilà embrigadée dans une nouvelle histoire qui ne se dénouera qu'en juillet...

C'était vendredi dernier. Je me réjouissais d'avoir une semaine de vraies vacances...

J'étais concentrée devant un épisode des Feux de l'Amour avec une forte impression de déjà vu...

Quand mon téléphone fixe a sonné... C'était la première fois depuis 1 an ! J'ai eu peur de décrocher... mais je me suis lancée !
- VOIX INCONNUE : Sarah ? Sarah c'est toi ?
- MOI : Euh oui c'est moi.
- VOIX INCONNUE : J'ai besoin de ton aide, elle a besoin de toi !
- MOI : Euh qui ça ?
- VOIX INCONNUE : Si elle continue comme ça, elle va devenir la honte de la famille...
- MOI : Mais vous êtes sûre que vous êtes au bon endroit ?
- VOIX INCONNUE : Au meilleur pardi ! Je pourrais faire appel à un service extérieur... Mais je sais que ça ne servira à rien.
- MOI : Je crois que vous avez composé un faux numéro !
- VOIX INCONNUE : Elle n'écoutera que toi. Ne l'abandonne pas.
- MOI : Personne n'a besoin de moi !
- VOIX INCONNUE : Je suis prête à lui payer des cours particuliers avec toi...
- MOI : Moi ? Donner des cours ?
- VOIX INCONNUE : T'es la mieux placée, et tu sais très bien pourquoi...
- MOI : Je vois pas non...
- VOIX INCONNUE : Je demande pas qu'elle ait ton niveau, hein ! Je sais que c'est désespéré... Mais si au moins elle décrochait le papier... je serais plus tranquille... Tu comprends ?
- MOI : Rien du tout !
- VOIX FAMILIÈRE : Laisse tomber maman, tu me fous la honte...

Et là j'ai compris... qui m'appelait... qui avait besoin de mon aide... et pourquoi.

N'écoutant que mon cœur généreux face aux situations d'urgence :
- MOI : Vous voulez que je passe demain ?
- VOIX MOINS INCONNUE : Oh ça serait formidable, il faut que tu montes un plan d'action et vite !
- VOIX TROP BIEN CONNUE : Voilà le résultat, elle va me gonfler maintenant jusqu'au bout...

Comme c'est agréable d'être désirée à ce point... Mais je lui dois au moins ça. Même si je doute de mes compétences pédagogiques.

Et voilà comment j'ai signé un CDD de deux mois pour pas un rond ! Vous ne voyez toujours pas ?

Et voilà surtout à quoi a ressemblé ma semaine...

23 avril 2015

JEUDI 23 AVRIL 2015 23H55 : NOUVELLE VICTIME

J'étais dans mon coin habituel au Rialto en train de « faire mes devoirs »... enfin de pondre un œuf à 10 centimes si vous préférez.

Quand j'ai entendu Alyssa piailler sur la terrasse avec ses copines.

Avant, le meilleur endroit pour écouter, c'était les toilettes du lycée. Maintenant, c'est la banquette du Rialto.

Comme d'habitude, je reste invisible puisque je suis à l'intérieur, derrière une affiche publicitaire pour les spectacles parisiens...

Et là j'entends une conversation troublante...
- PESTE N°1 : Partout ?
- ALYSSA : Partout, je te dis ! Elle en avait partout. Ça dégoulinait...
- PESTE N°2 : Mais comment elle a fait ?
- ALYSSA : Typique... elle peut pas s'en empêcher, cette gourde !
- PESTE N°3 : La pauvre fille...

C'est un discours qui me rappelle quelque chose... Je me demande qui elles ont dans leur collimateur ! Encore une pauvre victime qui ne sait pas se défendre... ou qui n'est pas là pour le faire. Moi qui croyais que ce temps-là était révolu. Mais non, Alyssa a réussi à trouver un nouveau bouc émissaire... Et pourtant à la fac c'est pas si facile puisqu'on est tous des étrangers et qu'on le reste toute l'année...

- PESTE N°1 : Mais c'était quoi ?
- ALYSSA : C'était marron..., je sais pas !
- PESTE N°2 !: C'était une crème anti-rides ?
- ALYSSA : Tu parles ! Avec toute sa graisse, elle a pas de ride. Elle est toute gonflée de partout !
- PESTE N°3 : Une crème minceur ?

Cette pauvre victime a dû avoir le malheur de mettre une crème auto-bronzante... c'est vrai que c'est moche. Ça ne pardonne pas. Mais bon, là voilà au centre de tous les quolibets. Je vois qu'Alyssa n'a pas changé ses habitudes. Et je me demande bien où elle s'est créé cette nouvelle cour. Je ne reconnais pas les nouveaux visages. Elles n'ont pas le look de la fac... Un nouveau club ? Une entité secrète ? J'aimerais bien savoir...

Pendant que mon cerveau se régalait à inventer la vie cachée d'Alyssa, le massacre allait bon train !

- ALYSSA : Elle se fait peut-être des bains de bouse de vache...
- PESTE N°1 : Tu crois que ça la rendrait plus belle ?
- ALYSSA : C'est un cas désespéré...
- PESTE N°2 : C'était peut-être des crottes d'oiseau...
- ALYSSA : Ah non là c'était étalé volontairement...
- PESTE N°3 : Elle s'en est peut-être pas rendu compte...

Oups !

Qui ne se rendrait pas compte qu'elle a étalé de la crotte d'oiseau sur son visage ? Hein ? Qui serait assez stupide ?

Ben oui, ça ne fait aucun doute... Alyssa m'a vue hier... Et elles parlaient de moi !!!

Dire que je me plaignais d'être devenue invisible...

Ouf !

22 avril 2015

MERCREDI 22 AVRIL 2015 19H45 : LE PRINTEMPS

Je viens de réaliser que c'est le printemps. Il fait chaud et beau. Ça tombe bien, ça fait déjà un mois qu'on a passé l'équinoxe...

Ah le printemps... Ses longues journées ensoleillées, ses fleurs, ses odeurs, ses sourires de fin d'hibernation...

Je me suis dit qu'il fallait en profiter un peu... Je prends une grande décision : finir ma journée au parc. Maintenant que j'ai compris que les rédac chefs tout bronzés de Teenie étaient des wannabies et que moi je n'étais qu'une no-life de laboratoire, je me dis qu'un peu de bronzage pourrait me faire grimper l'échelle sociale...

Mais pour trouver un banc disponible au soleil par ce temps... C'est la croix et la bannière.

Au bout d'un quart d'heure de déambulation dans le parc avec mes livres intelligents de Littérature contemporaine (UV ratée aux partiels), je tombe enfin sur un banc abandonné de tous... Normal, il est tout sale...

Je m'assieds avec courage en me disant que les lessives sont faites pour ça et je me concentre sur mes 100 pages...

Au bout de cinquante pages, je sens une goutte d'eau. Sûrement une goutte de sueur d'un des beaux coureurs qui passent devant moi.

Je tente de m'essuyer...

Je repars pour 25 pages... Mais je suis déconcentrée... Par des rires. Je ne relève pas. Mais c'est intrigant : les coureurs rient. Et ça a l'air de commencer 20 mètres avant moi pour se prolonger 20 mètres après.

J'entame ma 99ème page (je lis très vite) et là...

Ma lecture s'arrête net ! Une tâche marron au beau milieu de ma page... Berk, c'est visqueux, ça vient de tomber. Ça ressemble à ce qu'il y a sur le banc... Des tâches séchées... Sauf que quand c'est pas sec, on comprend ce que c'est...

Je lève les yeux... je suis sous un arbre.

Cui-cui...ca-ca ! Et oui, des crottes d'oiseau... Et splash une autre sur mon jean !!!

Et là je découvre que j'en ai partout : ma basket droite, mon mollet gauche, ma cuisse droite...

Et si... les coureurs riaient à cause de moi ? Et si...

Je me précipite à la maison et là... devant le miroir du hall... je pousse un cri !!!

J'en ai dans le cheveux... et j'en ai étalé... sur mon visage !!! Dégueulasse !

C'est bien la preuve que rien ne me détourne de mes lectures. Heureusement que personne ne m'a vue rentrer dans le quartier.

Ah le printemps, ses pollens, ses allergies... et ses fientes d'oiseau !

Y'a plus de saison !

20 avril 2015

LUNDI 20 AVRIL 2015 13H45 : UN NOUVEL EMPLOI DU TEMPS (2/2)


- LE CYNIQUE : Tu vois, c'est l'équipe derrière. Toi t'es en renfort, à domicile. Tu ponds, je récolte les œufs et le pognon ! C'est pas beau la life ? Et je t'en redonne un peu. Tu piges ?
- MOI : C'est merveilleux !
- LE CYNIQUE : Je vois des dollars dans tes yeux !

Non pas des dollars, mais le sentiment incroyable d'être une future « trend setteuse » pour ado paumés comme moi. J'adore... Le début du pouvoir...

- LE CYNIQUE : Ben si t'écris des trucs bien racoleurs, ça te fera un bon pécule ! Il suffit que tu penses à des filles comme toi, qu'est-ce qu'elles ont envie de mater sur le net ? Tu vois le topo quoi...
- MOI : Et pourquoi vous avez besoin de renfort, vous avez l'air hyper nombreux...
- LE CYNIQUE : Tu les vois tous là ? Hyper bronzés de retour du ski, lookés, hyperactifs, ultra-parisiens...et puis pas très branchés télé-réalité... On m'a dit que tu touchais ta bille dans le genre... Notre cible, ils adorent ça. Toutes ces conneries de Marseillais, de Ch'tis, d'Anges de la télé-réalité... De la bonne merde pour ado frustrés quoi !

Véridique alors... il m'a recrutée pour cette spécialité... Et en plus parce que je suis ni bronzée, ni lookée, ni hyperactive... mais parce que je peux devenir le porte-drapeau des ados frustrés. Un honneur...

Lol et sans engagement. Si le Proviseur savait où j'ai fini grâce à son réseau... il aurait des regrets !

Mais moi non ! J'ai toujours conçu le « travail » comme une contrainte... avec des poulets trop frits et des clients trop gras et des collègues trop machos...

Et si le bonheur était dans la futilité et le divertissement ? En plus, c'est à domicile... il suffit d'une connexion Internet. Ça tombe bien, j'ai la fibre maintenant !

Résultat : je ponds un œuf le lundi, puis un le vendredi et depuis début mars j'ai récolté... 8,80€ TTC.

Alors oui, mon emploi du temps a changé et je me sens utile... mais pour le moment je suis loin d'être une « poule aux œufs d'or » !

Et voilà, vous savez tout mes blogués... je suis pigiste pour « Teenie » un genre de portail pour ados grosses et moches comme moi. Enfin comme tout le monde quoi !

Ne cherchez pas « Teenie » sur Internet... c'est comme le « Mondaro ». Un surnom pour être plus libre de parler.

Oh non, ne le faites surtout pas, je viens de le faire et je tombe sur un site porno !

Mais maintenant c'est dit. « Teenie », je serai... sinon rien !

Publicité
Publicité
Archives
Publicité
16 ans, grosse & moche!
Visiteurs
Depuis la création 26 166
16 ans, grosse & moche!
Catégories
Publicité