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16 ans, grosse & moche!

5 mars 2015

JEUDI 5 MARS 2015 18H40 : LE DÉPART (2/2)

Le départ de David le samedi 2 janvier m'a fichu un coup. Pile au moment où j'aurais le plus eu besoin de lui... C'est le prix à payer de mélanger l'amitié et l'amour... C'est comme mettre du citron dans une mayonnaise. Ça tourne et ça pourrit tout.

Me restait alors cette ingrate d'Ashley qui ne reste ici que parce qu'elle n'a pas le choix.

On ne s'est pas parlé avant le dimanche 3 janvier où nous étions sous tension toutes les deux... Elle de retourner au lycée, et moi de digérer tous les événements des jours précédents. Quel meilleur contexte pour renouer !

Ce froid polaire entre nous deux commençait à me peser, j'ai pas pu m'empêcher de prendre la parole le matin...
- MOI : On va peut-être se dire bonjour, non ?
- ASH : Oui, pourquoi ?
- MOI : Ben... On s'est pas dit bonjour hier...
- ASH : Ah bon ?

Magnifique entrée en matière.

Le soir c'est elle qui a fait le 1er pas.
- ASH : Pourquoi t'es devenue invivable comme ça ?
- MOI : J'ai pas l'impression...
- ASH : Si si je te promets... Et laisser partir David, quelle tristesse !
- MOI : Je croyais que tu pouvais pas le sentir en fait...
- ASH : Ben il est moins déprimant que toi !
- MOI : J'ai peut-être mes raisons...
- ASH : Ah non, tu vas pas encore nous faire la drama-queen ?
- MOI : Je vois pas de quoi tu parles...
- ASH : Rémy par ci, Rémy par là... Tous tes malheurs viennent pas de ce type...
- MOI : Tu sais pas de quoi tu parles...
- ASH : Ben non je sais pas, et à force de pas savoir, j'ai l'impression qu'il y a rien à savoir... C'est un pauvre type ok, mais bon c'est pas le méchant de service...

C'est cette conversation sans dénouement qui m'a fait repenser au téléphone... Si j'avais pu garder cet enregistrement intact... Elle aurait compris qu'il y a un loup entre lui et moi et que le fou de l'histoire c'est pas moi.

J'avais failli jeter le cadavre morcelé de mon téléphone à la poubelle... avant de me raviser. Quelqu'un pourrait peut-être en tirer quelque chose... Mais qui ? Il y a de nombreux réparateurs de téléphones mobiles à Paris... mais à quel prix ?

David aurait pu m'aider peut-être, il est tellement doué avec tous ces trucs-là... pas moi. Mais maintenant que notre rupture amicale est consommée...

Nous avons commencé la 1ère semaine de janvier 2015 dans cette atmosphère malsaine.

Mercredi 7 janvier, je suis rentrée de la fac vers 18h30, complètement éberluée par les événements du jour. Ash était en train de faire ses valises, guillerette.

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4 mars 2015

MERCREDI 4 MARS 2015 21H05 : LES POUBELLES !

« Sarah qui fouille dans les poubelles ??? Je savais que t'étais une pouilleuse, mais à ce point-là ? Tu me débectes ! »

Il fallait que je tombe sur elle, la fille qui va raconter que je fais les poubelles à tout le quartier !!! La personne qu'il fallait pas, quoi... Ben ouais, vous avez deviné... La Reine des Pestes, Alyssa en personne...

- MOI : Allez, circule y'a rien à voir !!!
- ALYSSA : Je me disais que je reconnaissais cette silhouette de loin... Même sans tête, sans lumière, t'es reconnaissable entre mille...
- MOI : Mais oui, allez, rentre chez toi !
- ALYSSA : C'est vrai que t'as maigri en fait...
- MOI : C'est un compliment ?
- ALYSSA : Non, c'est une explication... T'as plus de thune pour bouffer alors tu fais mes poubelles... Je t'ai laissé un vieux camembert moisi, si tu veux, fouille bien ! Mais bon fais gaffe, y'a un tampax juste à côté...
- MOI : Retourne te faire peloter par ton mec hein !
- ALYSSA : Ça sort d'où cette vanne à deux balles ?
- MOI : Ah oui, c'est vrai, vous êtes plus ensemble avec Rémy...
- ALYSSA : Le jour où j'ai su qu'il était sorti avec toi, j'en ai plus voulu ! C'est de là que venait cette odeur d'huile de palme... Elle a coulé de ta bouche vers sa bouche... Berk dégueulasse !
- MOI : Tu parles, c'est lui qui t'a larguée, comme Grégoire... Dès qu'on commence à ouvrir le paquet cadeau, on déchante...
- ALYSSA : En tout cas, moi, je fouille pas les poubelles... Je suis pas un déchet social comme toi ! Et pour ta gouverne, c'est moi qui ai largué Rémy... trop chelou ton mec !
- MOI : Ah bon ? Pourquoi ? T'as des révélations à faire ?
- ALYSSA : Tu veux un ticket restaurant ? Ou une petite pièce ?
- MOI : Bonne nuit !

Elle est rentrée dans son immeuble en gloussant de mépris !

Mais bon il fallait que je me rende à l'évidence après quinze minutes de recherche infructueuse et de mains gluantes... Quelle idée saugrenue j'avais eue !!!

J'ai commencé à traverser la rue et je suis tombée sur les poubelles de mon immeuble... Mais non je n'allais pas me mettre à fouiller toutes les poubelles du quartier... Mais devant mon immeuble, il y avait deux bacs, l'un avec un couvercle vert comme celui que j'avais fouillé de fond en comble -plus ou moins-, et l'autre avec un couvercle jaune... Mais oui la poubelle recyclable !!! Ne doit-on pas mettre le petit électroménager dans la poubelle jaune ??? Un téléphone c'est du petit électroménager... non ?

Mais alors pourquoi n'y avait-il pas la poubelle jaune devant l'immeuble de Rémy ?

Et à ce moment-là j'entends un grand chambardement derrière moi... Je me retourne... Coup du sort ! Un gros type ouvre la porte cochère de l'immeuble de Rémy de l'intérieur et pousse une grosse poubelle à couvercle jaune sur le bord du trottoir...

Illico-presto, la pouilleuse met ses gants roses dedans... Une poubelle nettement moins dégueulasse que la verte... Un sac blanc attire vite mon attention alors que là-dedans on n'est pas censé mettre de sac, seulement des emballages...

Dans ce sac blanc, mon téléphone... !!! Hourra !

Une victoire de courte durée... Il est effectivement en mille morceaux ! Et la carte sim a disparu...

3 mars 2015

MARDI 3 MARS 2015 13H25 : LE TÉLÉPHONE

Avant de vous raconter la suite et la fin de ma gentille colocation improvisée, je dois aborder le sujet de mon téléphone portable...

Lors de l'agression, Rémy a pris mon téléphone qu'il a senti dans ma poche. Voyant que j'enregistrais la conversation, il l'a jeté violemment dans le couloir.

Quand je me suis enfuie, je l'ai totalement oublié. Et puis même si j'y avais pensé, j'aurais été totalement inconsciente de le récupérer alors que Rémy était en train de tourner au vinaigre à 3 mètres...

Mais sincèrement, je l'ai occulté. Il y avait trop de choses dans ma tête.

Ce n'est qu'une fois à la nuit tombée du 1er janvier 2015, après ma sieste et le retour tendu de mes 2 colocataires, que le téléphone brisé en mille morceaux m'est revenu en tête en voyant une pub pour un opérateur téléphonique qui souhaitait une bonne année 2015 à la France entière.

Une foule de questions m'a alors traversé l'esprit... Est-ce que Rémy l'a récupéré ? Est-ce qu'il y a pensé dans l'état où il était ? Est-ce qu'il y a quelque chose à récupérer après le vol plané qu'il a subi ? Si Rémy ne l'a pas récupéré, qu'est-ce-qu'il est devenu ? Est-ce que ça sert à quelque chose de se poser toutes ces questions débiles ?

Si je pouvais remettre la main sur l'enregistrement du début... Peut-être que les gens autour de moi accorderaient plus d'attention à ma peur et pourraient imaginer qu'un démon se cache derrière le visage d'ange... ?

Je me suis alors convaincue d'y retourner... J'ai fait comme le jour précédent... La stratégie de l'ascenseur... Direction le 4ème pour redescendre au 3ème... Je me dis que j'ai moins de risque d'être vue comme ça...

J'avance à pas de loup dans le couloir du 3ème étage... Personne. Pas un bruit. Pas de Rémy. Pas de bruit derrière sa porte. Pas de trace de téléphone dans le couloir, même pas une miette de plastique ou de verre...

Pourtant un souvenir me revient... J'ai marché dessus en prenant la poudre d'escampette le soir d'avant... Non, je l'ai plutôt écrasé vu le bruit... Enfin je sais pas trop ce que j'ai écrasé... Avec la vitesse mon poids a triplé : c'est tout ce que j'ai retenu de mes cours de sciences physiques, à savoir qu'un boudin véloce pèse encore plus lourd.

Bref, quelqu'un a nettoyé et je suis bredouille... Je reprends l'ascenseur... Je sors de l'immeuble avec, en tête, la nécessité de faire le deuil de mon téléphone mobile, offert par les colocs voisins à mon arrivée... Une vieillerie... mais à laquelle j'étais attachée. Je me dis aussi que le destin est blagueur sachant que le précédent téléphone que j'avais à 16 ans avant de venir ici, ben il a été cassé par... Rémy ! Le soir où il m'avait sauté dessus... Brrrrrrr... Ne plus y penser !

Puis je passe devant le bac à poubelle de l'immeuble... Et là une nouvelle idée germe dans mon cerveau tordu et vient me redonner un peu d'espoir... Et si quelqu'un l'avait jeté ???

La poubelle pue... Mais bon, ça vaut le coup. Je remonte chercher mes gants roses de nettoyage qui m'avaient déjà bien servi pour faire disparaître le caca laissé par les invités de mes amis lors de la nuit de la St-Sylvestre...

Et me voilà 5 minutes plus tard, en train de déchirer les sacs poubelle comme une miséreuse...

L'histoire ne s'arrête pas là malheureusement...

« Sarah ??? »

2 mars 2015

LUNDI 2 MARS 2015  18H55 : LE DÉPART (1/2)

La vie a repris son cours dès le samedi 2 janvier...

Sauf que je restais bouleversée par cette agression de Rémy qui commençait à me dévoiler son jeu... et que mes amis eux restaient bloqués par cette horrible nuit de la St-Sylvestre où j'avais pété les plombs.

Un vrai fossé de priorité et de préoccupation.

J'ai été la première levée... Et quand l'un et l'autre ont débarqué presque en même temps vers 11h, je leur ai dit « Bonne année... quand même ! ». Le « quand même » en disait long.

- ASH : Pfff, vu comme elle commence...
- DAVID : Ouais ouais, bonne année... Mais on n'était pas ensemble au moment des vœux ?
- ASH : Ah ben si... Ah ben non, y'en a une qu'a fait son caca boudin...
- MOI : L'Arc de Triomphe, c'était magnifique...

Sous-entendu, pas eux et leurs amis vulgaires.

Le ton de la journée était donné. Tout le monde n'a pas arrêté de se regarder en chiens de faïence.

Puis dimanche après-midi, David est venu frapper à ma porte. Il était habillé comme pour aller au lycée, pas avec son accoutrement habituel du dimanche entre pyjama et jogging sale...
- DAVID, gêné : Je peux ?
- MOI : Ben oui...
- DAVID : Je vais partir Sarah...
- MOI : Où ça ?
- DAVID : Ailleurs... Tout façon, c'était du provisoire...

Là j'ai compris qu'il quittait la colocation, de quoi me fendre le cœur.
- MOI : C'est pas urgent...
- DAVID : Je peux pas rester là, à côté de toi, après ce qui s'est passé...
- MOI : Tout ça pour un cri ?
- DAVID : Un cri ? Euh non, je m'en fous ça... Puis t'avais bien raison de nous foutre dehors, ça tournait mal cette soirée...
- MOI : Bon...
- DAVID : Je parlais du début des vacances... Ça me fait trop de mal.
- MOI : Je comprends.
- DAVID : J'espère que tu m'en veux pas...
- MOI : Tu fais ce que tu veux...
- DAVID : Je parle pas de mon départ...

Je n'ai rien répondu de plus. Bien sûr que je lui en veux de m'avoir fait croire qu'il se rapprochait de Ash afin de se rapprocher de moi.

Je l'ai suivi par le fenêtre... Il avait sa grosse valise à roulettes qui fait trois fois son épaisseur. Il a fui sans se retourner, presque impassible.

À ce moment-là, mon œil a été attiré par une fenêtre qui s'est ouverte dans l'immeuble d'en face. Une main qui tenait un cigare est apparue..., puis une tête est sortie de derrière un rideau du 3ème étage.

Rémy... Il a tout de suite regardé dans ma direction, a souri et m'a fait un clin d'œil... Comme si de rien n'était.

J'ai brutalement refermé ma fenêtre puis mon rideau.

1 mars 2015

DIMANCHE 1er MARS 2015 19H05 : LA NUIT DE LA SAINT SYLVESTRE (3/3)

J'étais bouleversée, sûrement livide, mais tout le monde s'en fichait dans l'antre de la débauche, mon appart' !

Je suis allée me réfugier dans ma chambre mais c'était plus fort que moi... Cette scène dans mon salon sonnait comme une provocation après cette confrontation traumatique !

Je m'étais empêchée de crier quand j'étais face à lui sans savoir pourquoi... Ben voilà, il fallait que ça sorte à un moment ou à un autre...

J'entendais des rires mal venus, des blagues de cul, et des odeurs de cigarette venaient me titiller les narines et me ramenaient trente minutes plus tôt dans l'enfer d'en face...

Je suis ressortie de ma chambre et j'ai poussé un cri hystérique tout droit sorti du cœur... On aurait dit le dernier souffle de la Callas avant de se faire trucider dans un film d'horreur par un serial-killer.

Ce cri quasi-cinématographique a tout de suite calmé la fête... Je me suis moi-même cassé les oreilles avec un hurlement pareil.

Tout le monde s'est retourné vers moi, effrayé ! Puis des chuchotements ont pris le relais... et pas des plus agréables...

« Elle est complètement tarée, ta copine, je l'ai toujours su... »

« Hé ben, ça doit pas être facile tous les jours... »

Le drame de ma vie : les gens parlent toujours de moi devant moi comme si j'étais pas là... Pourquoi ne connaissent-ils pas l'hypocrisie et la politesse ???

Passablement énervée, j'ai surenchéri et pas très subtilement... : « Dehors les sangsues ! Tous les inconnus, dehors, c'est chez moi ici ! »

« Justement on allait se casser, ça vous dit, y'a une after juste à côté ! » a balancé un ancien pote de S de David.

Et tout le monde s'est barré en un quart de seconde avec quolibets et regard narquois en bonus. Sauf que j'avais demandé aux inconnus de sortir, mais pas aux amis.

En une minute je me suis retrouvée seule... avec comme héritage une porcherie !

J'ai craqué sur le canapé pendant au moins quinze minutes en me disant que ma vie serait un cauchemar éternel. À ce moment-là, j'ai eu une pensée fugace que je regrette aujourd'hui... celle que la vie ne méritait peut-être pas d'être vécue... harcelée par une vieille connaissance, et lâchée par mes deux amis.

Mon premier geste instinctif a été d'ouvrir toutes les fenêtres de l'appartement... non par pour sauter du 2ème étage (je me ferais mal, ça servirait à rien!) mais pour aérer et évacuer l'atmosphère pourrie.

Puis j'ai allumé la télé, mis D17 pour avoir de la musique et j'ai fait le ménage de fond en comble. Je me souviens que la lumière commençait à s'éclaircir dehors...

À 9h du matin, les stigmates matériels de cette soirée diabolique étaient enfin effacés... mais pas les stigmates de ma mémoire.

Je me suis endormie, sans m'en rendre compte, devant la télé et j'ai été réveillée par le retour de David vers 16h. Il avait l'œil vitreux, j'ai tout de suite compris. Il n'osait même pas me regarder en face.

Il est parti dans la salle de bains avant d'aller se cacher dans sa chambre. Honte à lui !

Je me suis fait un petit thé et Ash est arrivée à son tour, visiblement de mauvaise humeur... Et elle n'a pas tardé à me faire part de son état d'esprit : « T'as fichu la fête en l'air avec ton hystérie ! On aurait dit une folle... On a parlé que de ça à l'after... Tu m'as trop mis la honte... »

Que répondre à ça ? J'ai levé les yeux aux ciel sans me démonter, elle a fini elle aussi par aller se cacher dans sa chambre.

J'ai monté le son de la télé afin d'oublier leur présence... et sûrement pour les faire enrager un peu.

Sûrement le début attendu de la fin annoncée d'un joli trio.

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1 mars 2015

Une alternative...

http://miettesduclavier.canalblog.com/archives/2015/02/02/31450399.html

Au moins je mourrai bio!

28 février 2015

SAMEDI 28 FÉVRIER 2015 16H45 : LA NUIT DE LA SAINT SYLVESTRE (2/3)

Je sens encore son haleine fétide alcoolisée sur moi... Elle se mélangeait à une odeur répugnante de cigare... ou de cigarette !

J'étais plaquée à l'intérieur de l'appart', contre un mur adjacent à la porte d'entrée, la lumière venait du couloir extérieur, son visage était collé au mien, je ne voyais rien, ses mains bloquaient mes bras... j'étais paralysée, à sa merci.

Un retour en arrière de plusieurs années...

« Qu'est-ce que tu fous là petite fouine ? Tu crois que je t'ai pas vue en train de me mater par la fenêtre ?... Toujours collée à mon cul hein... Alors tu réponds rien ? T'as perdu ta langue ? On fait moins la maline hein ? Ça te rappelle des souvenirs hein ? Collé-serré comme ça hein... Mais t'as pas de ciseaux sous la main cette fois... Tu me prends vraiment pour un con... Si tu crois que je vois pas ton petit manège... Tu veux me descendre auprès de tout le monde... Si tu crois que je sais pas que tu racontes ta vie tous les jours à la Terre entière... Putain j'ai la gerbe... Arrête de faire ta petite enquête sur moi, t'as pas les épaules... Tu te prends pour un espion ?... Mmmmh j'aurais pas dû boire cette tequila en plus de la vodka... Tiens, qu'est-ce-que tu caches dans ta poche, c'est tout dur... »

Il a alors plongé sa main dans ma poche, le plus profondément possible...

« Ça te déplaît pas hein ? Ah voilà ce que je cherchais... Ton téléphone... Tiens c'est bizarre... Il enregistre... ? »

Il a alors jeté le pauvre mobile dans le couloir des parties communes, je l'ai entendu se briser en mille morceaux...

« Ça va être ta fête Sarah un de ces jours... J'ai... J'ai... Où j'en suis ? Je sais plus... Oh putain... »

Il s'est écarté de moi et a vomi par terre. Dégueulasse !

Mon instinct de survie a alors repris le dessus avant qu'il ne reprenne ses esprits. Je me suis enfuie. J'ai dévalé les escaliers, je suis tombée de trois marches avant de m'écraser au rez-de-chaussée.

Malgré les égratignures et la douleur un peu partout, je me suis relevée. Et je me suis précipitée chez moi.

Et là le décalage avec les autres m'est alors apparu insupportable...

27 février 2015

VENDREDI 27 FÉVRIER 2015 18h25 : LA NUIT DE LA SAINT SYLVESTRE (1/3)

Le soir du 31 décembre, j'ai été exclue de mon propre appartement... Et encore, je trouve que c'est gentiment dit. Il aura pourtant fallu longtemps avant que je me sente chez moi dans cette baraque... Le départ de la Vieille en HP, puis celui du Vieux en prison m'ont bien aidée !

Et puis les deux canailles sont arrivées ici... Ash puis David. Et les deux ennemis -un statut qui me garantissait de rester maître chez moi- sont devenus les meilleurs amis et ont renversé la Reine ! Ils ont même tenté de me faire croire qu'ils étaient devenus les meilleurs amants. Cette cohabitation chaotique n'était pas au beau fixe en ce soir du 31... Ils avaient envie de faire la fête avec leurs amis respectifs, moi pas... ni avec eux, ni avec leurs amis ! Faut dire que moi je n'ai qu'eux comme amis !

Quelques heures auparavant, j'avais découvert enfin l'identité de mon joyeux donateur pour le voyage à New-York. (cf post de MERCREDI 31 DÉCEMBRE 2014 22H25 : LE MONSTRE DE LA SAINT SYLVESTRE (3/3)) Vous attendiez-vous à ça ? Moi non... Mais je comprends qu'elle ait voulu me récompenser d'avoir « sauvé ses meubles »... Un mystère enfin éclairci. Presque décevant : j'imaginais des histoires plus alambiquées. Je me suis aussi sentie très conne : pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Et vous mes blogués ??? J'aimerais bien savoir ce que Soso avait en tête... Mais bon au final, je me sens redevable envers Mrs Lawson. Je n'ai pas fait grand chose pour « sauver ses meubles » à part reconnaître la tronche des voleurs déjà vus dans la cave de David... Ce sauvetage ne vaut pas un voyage à NY !

Rejetée, déstabilisée, la marmite bouillonnait ce soir-là... Alors quand j'ai vu ce pot de colle de Rémy revenir complètement pompette de son réveillon, tenant à peine debout sur le trottoir en bas de chez lui, et tentant tant bien que mal d'ouvrir la porte de son immeuble, je me suis dit que c'était l'occasion rêvée de faire avancer le destin et d'aller jeter un œil à son appart', de près ou de loin ! Ou au pire d'avoir la confirmation du lieu où il loge... Ou au mieux d'avoir enfin le cœur net à propos de ses intentions sans avoir à lui parler !

Personne ne m'a vue partir de l'appart', normal, ils étaient tous dans le coma en train de se chatouiller sur le canapé !

Il fallait faire vite : Rémy avait beau avancer comme une tortue, je n'avais pas la nuit pour voir où il allait...

Qu'est-ce que j'imaginais... que j'allais me faufiler tranquillement dans son appart' ? Quelle idiote...

Heureusement que je connaissais le code de la porte... Hé oui, souvenez-vous, j'ai failli louer un studio dans cet immeuble, le studio de la boulangère ! C'est finalement cette connasse d'Ashley qui l'a eu grâce à ses accointances familiales !

Quand je pénètre dans le hall de l'immeuble d'en face, j'entends des pas montants dans l'escalier, des pas très lents... quelqu'un qui sifflotte... C'est Rémy sans aucun doute !

Mon sang ne fait qu'un tour ! Je vais utiliser la « stratégie » de l'ascenseur pour passer devant lui... Je le soupçonne de vivre au 3ème dans l'appartement du photographe disparu, direction le 4ème ! La montée est interminable, l'ascenseur fait des bruits de métal hallucinants ! Allez... déjà un étage de franchi... on est entre le 1er et le 2ème... Mince, il vient de s'arrêter au 2ème ! Cette andouille de Rémy aurait-elle appelé l'ascenseur au 2ème ?

Là je commence déjà à regretter mon inconscience...

Je ne bouge pas, je tremble, une à deux secondes passent, la grille de sécurité s'ouvre, la porte à la vitre opaque commence à s'ouvrir elle aussi. Dans un réflexe de survie, j'appuie sur le bouton « fermeture ». Rien. Mais la porte se referme après un juron sorti tout droit de la bouche de Rémy : « Merde je me suis vomi dessus ou quoi ? »

Merveilleux, la grille de sécurité se referme à son tour, et l'ascenseur repart de plus belle jusqu'à sa destination finale, le 4ème étage. Je sors discrètement. Je n'entends plus un bruit ! Mince, est-ce qu'il s'est effondré ? Tant mieux s'il peut s'étouffer dans son vomi...

Je me décide à descendre très silencieusement au 3ème... Mais c'est pas facile quand on s'appuie sur des gros gigots comme les miens, je fais grincer les marches en bois...

Je passe une tête sur le palier du 3ème... Personne... Aïe ! Il doit vraiment être en train de cuver sur une marche entre le 2ème et le 3ème. Je me décide à accélérer un peu pour voir où il en est... Il ne faudrait pas qu'il soit en train de crever, on pourrait m'accuser de Non Assistance à Personne en Danger... Oh qui le saurait ? Non sérieusement, j'ai mes limites, enfin ma conscience en a une...

Et là... je passe devant une porte entrouverte légèrement. En plein milieu du palier... ! Peut-être bien sa piaule ! J'entends des ronflements derrière cette porte...

Je me décide à la pousser discrètement... Mais il fait sombre dans le couloir... et dans l'appart qui s'ouvre à moi... Je fais un pas vers l'intérieur de ce mystérieux appart'... Les ronflements s'arrêtent, j'entends bouger. Je bloque ma respiration. Mais mon cœur s'obstine à battre la chamade et à attirer l'attention...

En une fraction de seconde, la lumière s'allume et quelqu'un m'attrape par derrière en posant sa main sur ma bouche.

Mon destin bascule alors dans l'horreur...

26 février 2015

JEUDI 26 FÉVRIER 2015 18h15: IL ETAIT UNE FOIS...

Un jour j'ai eu 16 ans puis deux mois plus tard je me suis mise à écrire un blog... sans trop savoir pourquoi. Je me suis jetée dans le vide et j'ai aimé ça.

Pendant 2 ans et demi j'ai été « grosse et moche » au quotidien. Une aventure douce-amère, parfois rocambolesque, parfois terrifiante, d'une orpheline un peu déboussolée.

Il y a bien eu quelques temps morts comme mon escapade (ou plutôt ma fuite !) lors de l'été 2013 dans le sud de la France, puis mon voyage improvisé à New-York l'été 2014... Mais à chaque fois ces pauses m'ont été imposées par le manque de temps, le manque d'accès à Internet... Bref c'était indépendant de ma volonté.

Mais depuis le 1er janvier 2015, c'est autre chose... un douloureux silence volontaire.

En quelques heures, mon fragile équilibre s'est désagrégé. J'ai perdu le goût de raconter ma pauvre vie. À quoi bon s'échiner à décrire sa propre misère... La décrire c'est somme s'y vautrer avec complaisance. On n'a pas envie claironner les moindres détails de sa chute vertigineuse.

Puis Charlie a achevé toute envie ! Je me suis même demandé à un moment si tout ça valait le coup. Alors qu'à côté de mon petit pré carré se jouait le sort d'un pays, peut-être même du monde.

Les partiels m'ont clairement donné une nouvelle claque : sûrement la confirmation que j'ai un peu de mal à trouver un sens à mes études...

J'ai commencé le mois de février, vidée ! Et surtout sans appétit... Un très mauvais signe ! La faim a toujours été le signal de mes émotions, bonnes ou mauvaises. J'ai la dalle quand ça va pas, je crève de faim quand tout va bien. Et là plus rien...

Oui, vidée, c'est bien le mot. Vide de sens, de direction, de destination.

Puis le destin est venu me chercher pour me donner un petit coup de pouce. Et depuis je reçois des signes en cascade... Le dernier en date est cette musique issue d'une comédie musicale née à Broadway (désolée, je vais encore paraître pour une fille cucu, fleur bleue, gnangnan... c'est sûrement la vérité !)...

http://perezhilton.com/tv/GLEE_Sarah_Jessica_Parker_Lea_Michele_Chris_Colfer_and_Naya_Rivera_Perform_At_The_Ballet/?id=874a01c7c55af#.VO9KQHyG98E

Laissez passer la pub, puis il faut faire play... Puis se laisser prendre par la mélodie sirupeuse... Et se laisser envelopper par les paroles...

Avez-vous compris le sens de cette chanson moins niaise qu'il n'y paraît ?

Dans un monde aride et brutal, il y a quelque part une bulle de bonheur qui nous attend, un univers protégé, un univers dans lequel on peut s'exprimer librement et rêver à sa guise, un univers plein de beauté, peut-être bien un univers artistique...

Bien sûr, pour un boudin comme moi ce ne sera pas la danse ! Il ne faut pas rêver ! Alors où est cette bulle de bonheur ? Dois-je encore passer mon temps à la chercher inlassablement ?

Mais bien sûr... la réponse était en moi.

Pourquoi ce vide, ce trou noir émotif depuis quelques semaines ? Qui coïncide avec mon silence... Une révélation... !!! En me taisant, j'ai tué mes émotions, et j'ai verrouillé cette bulle en m'interdisant l'accès.

Oui mes blogués, vous avez compris, comme moi... C'est ici ma maison.

« Everything is beautiful at the ballet, everyone is beautiful at the ballet, I was pretty at the ballet. »

La grosse et moche n'a jamais été aussi belle et pleine de vie qu'ici... Même si la vérité du monde est cruel, une fois retranscrite ici elle devient belle, aussi sombre soit-elle.

Mes blogués, vous êtes le public de mon « ballet »... Il ne me reste plus qu'à m'attaquer à ma chute afin de pouvoir remonter le plus vite possible en selle... ou plutôt en scène.

Alors voilà l'histoire de mon crash il y a presque deux mois...

Il était une fois une grosse et moche de 18 ans et demi qui n'arrêtait pas de se mettre dans les pires situations...

16 février 2015

L'homme qui a changé ma vie vient de rejoindre les étoiles... de la gourmandise... et des bourrelets!

https://fr.news.yahoo.com/michele-ferrero-d%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9-111515477.html

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