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16 ans, grosse & moche!

27 janvier 2014

LUNDI 27 JANVIER 2014 15H25 : SOS MEDECINS , A QUI LE TOUR ?

Le suspense continue... Il y a des quintes de toux dans toute la classe... Ça me rappelle Rosette la Gothique qui a laissé un souvenir organique sur mon chef d'œuvre mardi dernier... Elle a dû contaminer tout le lycée... ça ne m'étonne pas d'elle !!!

Pourquoi je raconte ça ? Ben c'est autant de défections possibles pour Londres qui se rapproche peu à peu de moi... C'est un mélange de terreur et d'excitation qui bouillent dans la marmite du futur... Beaucoup de premières fois à vivre pour une pauvrette comme moi...

Tiens, Quentin est en train de s'étouffer et part à l'infirmerie... Oh la, Sonia crache ses poumons et s'enfuit hors de la classe... Ça en fait des possibilités soudainement. Ce voyage devient de plus en plus réel...

Du calme Sarah... Je me sens pas très bien cet après-midi... Comme si je couvais un rhume ou une grippe... Et si c'était moi la principale défection ???

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27 janvier 2014

LUNDI 27 JANVIER 2014 13H30 : UN VOILE PUDIQUE

Heureusement le lycée a quelques bons côtés, comme le lavage de cerveau et la dépersonnalisation du lundi matin. Vous arrivez déprimé, déstabilisé, déboussolé, découragé... ouf le lycée est là pour vous faire oublier tous vos problèmes personnels et les remplacer par d'autres beaucoup moins compliqués... le bac... le voyage à Londres... un ou une remplaçant(e) pour le prof de philo... le changement de couleur de cheveux de Quentin...

Bref, plein d'interrogations superficielles, impersonnelles qui ne remettront sûrement pas en cause votre existence. C'est la survie par le vide : le quotidien sans âme et sans émotion efface les vraies questions de la vie qui trottent dans votre cerveau. C'est triste mais cruellement efficace...

Et l'inquiétude qui me prend ce matin, c'est l'absence d'Ashley... Et si sa maladie l'empêchait de partir à Londres ? Et si son absence débloquait une place pour moi ? Je serais triste de ne pas retrouver cette chipie hystérique au pays du bœuf bouilli ! Mais sa chambre n'est sûrement pas la pire : Quentin et deux autres garçons... Bon, si les deux inconnus sont aussi gays que Quentin, alors je n'ai aucun souci à me faire. Ce genre d'ambiance, même si je n'y participe pas, me met à l'aise... Ils parleront garçons entre garçons. Mais si les deux autres sont plutôt dans un état d'esprit viril genre « chasse à la meuf » et « elle est bonne », alors j'irai à reculons... Bref cette chambre est un pis-aller...

Beaucoup de conjectures pour pas grand chose...

Mais au moins toute cette réflexion de seconde zone jette un voile sur le bouleversement que j'ai connu ce week-end... et je ne veux plus jamais connaître ce sentiment indescriptible qui m'a rongé le cœur et le corps...

26 janvier 2014

DIMANCHE 26 JANVIER 2014 18H20 : LA MAMIE ET LE MANQUE

La Mamie boudait quand je suis arrivée... Elle était dehors comme à son habitude...
- MOI : Vous avez pas l'air contente aujourd'hui...
- MAMIE : Oh je suis très heureuse que tu sois là... Mais c'est mon fils... il n'est pas venu...
- MOI, inquiète : Il va peut-être passer aujourd'hui ?
- MAMIE : Il commence déjà à m'oublier... Bientôt il va aller me perdre en forêt de Fontainebleau...
- MOI : C'est horrible...
- MAMIE : Je suis désolée de te raconter tout ça...
- MOI : Je vous abandonnerai pas... moi... jamais !
- MAMIE : Tu es trop mignonne...
Elle me croit pas... le jour venu elle sera surprise !

Notre conversation est devenue plus légère. J'ai passé presque deux heures avec elle... je ne pouvais pas partir. Au fond de moi, j'appréhendais le départ, la peur de la peur survenue dans la nuit de vendredi à samedi rôdait.

Mais elle devait dîner : « On mange comme des viocs ici, ou des Amerloques ! A 6 heures, tout est fini, c'est l'heure d'aller mourir ! Mais j'ai faim que veux-tu... »

Ça n'a pas raté... une fois dans le RER, j'ai senti le « manque » à nouveau, et les larmes sont montées. J'ai préféré annuler mon jogging du dimanche soir, la peur encore...

Le « manque » est mon nouvel ennemi... un ennemi insidieux, tapi au fond de moi qui n'a pas encore dévoilé toutes ses intentions.

26 janvier 2014

DIMANCHE 26 JANVIER 2014 12H05

J'ai dormi 12 heures cette nuit. Je suis rentrée cassée du KFC. Et surtout j'avais du sommeil à rattraper. Mais ce « manque » indescriptible ne m'a pas quittée, du soir au matin.

Et cette nuit, Grégoire, le beau maître-nageur est venu hanter mes rêves. Je ne me rappelle pas tout... mis à part qu'un poulet tueur terrifiant me poursuivait à la sortie du KFC. Je courais dans le vide jusqu'à ce que Grégoire lui règle son compte -je ne sais pas comment- et me prenne dans ses bras. Et je me souviens surtout de ce moment protecteur et rassurant après l'agression du poulet rageur.

Je sens que je m'embourbe, je mélange tout. Je ne me comprends pas. Je sèche. Et j'abandonne. Je pars voir la Mamie, et ça me fait déjà du bien, rien que d'y penser.

25 janvier 2014

SAMEDI 25 JANVIER 2014 13H45 : LE DEPART

Je me suis réveillée après un cycle de sommeil. Le coussin avait disparu. J'étais en position fœtale, lui aussi, nous étions collés en fait, emboîtés. Il avait son bras sur moi. Et j'étais bien.

Mais la réalité m'a réveillée brutalement. Le son de la télé avait disparu. J'entendais simplement un ronflement lointain. Je me suis levée, j'ai ouvert ma porte discrètement : la Vieille avait disparu du salon et des ronflements d'outre-tombe résonnaient dans sa chambre.

J'ai secoué David, et je l'ai poussé à partir vite tant qu'il était temps... En une minute chrono, il avait disparu. Je n'ai pas pensé à lui dire au revoir, lui non plus, nous étions stressés par la situation, et la présence de la Vieille.

Dix minutes plus tard, impossible de m'endormir, une boule au ventre, même un couteau dans les tripes. Je me suis mise à chialer, sans savoir pourquoi.

Je me suis réveillée morose, sans comprendre pourquoi. Un truc s'est produit en moi... mais je ne sais pas ce que c'est. Un truc qui m'a fait du bien puis du mal. J'ai un « manque » là qui me ronge... Mais un manque de quoi ?

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25 janvier 2014

SAMEDI 25 JANVIER 2014 11H10 : LA CHAMBRE COMMUNE

Il a fallu que je me remette de mes émotions avant de décrire la suite. J'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque, les palpitations de mon cœur le poussant à sortir de sa confortable cage thoracique...

Le Chien était dans le passage pour nous, mais aussi dans son passage à elle... Le bon bougre...

Ça m'a tout juste laissé le temps de pousser David dans ma chambre. J'ai claqué la porte violemment une fois mon intrus à l'intérieur et moi toujours dans le couloir...
- LA VIEILLE : Casse-toi sale clebs ! Han... Je vais le faire piquer... Demain je le fais piquer...
Pourvu qu'elle ne dise pas vrai... Et là elle me voit la main sur la poignée de ma chambre, immobile, paralysée même, avec un air forcément très coupable...
- LA VIEILLE : Qu'est-ce que tu manigances ?
- MOI : Rien, vous êtes grave parano...
- LA VIEILLE : Alors qu'est-ce que tu fiches dans le couloir ? Plantée comme un arbre là...
- MOI : Euh, j'essaie de comprendre pourquoi ma porte ferme mal...
Oh l'excuse pourrie... j'ai honte. Mais c'est bien connu je n'ai aucune répartie... J'essaie de faire un effort de persuasion :
- MOI : Et puis j'ai pas envie de vous voir venir fouiner dans ma chambre quand je suis pas là, ou quand je dors...
- LA VIEILLE : On a des choses à cacher...
- MOI : Ouais mon intimité...
- LA VIEILLE : Si tu savais comme je m'en fous de ta vie...
Et elle a filé tel un fantôme vers la cuisine. J'ai fait mine de continuer à bricoler ma porte en espérant qu'elle retourne vite fait bien fait dans sa tanière... Et ben non... elle boit un verre d'eau, prend un Bromazépam, et va s'affaler dans le canapé et allume la télé... Il fallait que ça tombe ce soir... alors que tous ces derniers jours elle ne bougeait plus de sa chambre, passées 22h.

Ça me scie... Je me dis qu'il est temps de rentrer dans ma chambre avant d'éveiller les soupçons... Allez j'ouvre la porte, et je me barricade... Mais où est passé David ???

Il est formidablement bien caché sous mon lit en fait. J'allume la musique sur ma tablette et je commence à chuchoter... Une chance dans notre malheur que la Vieille regarde la télé à plein volume...
- MOI : David, tu peux sortir de là...
- DAVID : T'es sûre ?
- MOI : Musique plus télé c'est pas mal pour couvrir nos chuchotements...
Il sort de sa tanière, truffé de moutons de poussière... Je le secoue pour faire partir les moutons...
- DAVID : Hé mais pourquoi tu me tapes ?
- MOI : Chut !!!! T'es tout sale...
Je continue jusqu'à ce que je croise son regard, et là un malaise se crée. Et je m'écarte... Le malaise cède à l'inquiétude :
- DAVID : Comment on va faire ? Imagine qu'elle dorme là toute la nuit...
- MOI : Ça lui arrive jamais...

J'étais étrangement détendue alors que d'habitude c'est moi l'angoissée du duo.

Quelques minutes passent, David se détend grâce à la musique...
- MOI : Ça me fait bizarre que tu sois dans ma chambre...
- DAVID : Je connaissais même pas ton appart', même après tout ce temps... Alors que toi, tu connais tout de moi...
- MOI : Alors tu le trouves comment l'appart' ?
- DAVID : Franchement triste... mais ta chambre est plus joyeuse... et elle sent bon !
Bizarre... alors que j'ai toujours trouvé que ça puait ici... Mais c'est vrai que depuis le passage de la police, les mauvaises odeurs sont parties...

Puis nous avons discuté de musique, puis de cinéma, puis de séries, puis de livres... Et il était déjà une heure du matin. La télé continuait à brailler... pour notre plus grand plaisir.

Nous n'avions pas eu de discussions comme ça depuis cet été au camping... Je le retrouve, je le ressens proche de moi, c'est mon David qui m'a tant manqué.

Mais nous n'arrivons pas à aborder les sujets qui fâchent... son indifférence envers moi quand il est avec ses potes... son baiser brutal d'il y a quelques semaines.

Pourtant à un moment, j'ai eu envie de vérité entre nous, c'était le bon moment... et il y a un truc, comme ça, qui est sorti...
- MOI : Faut que je t'avoue un truc important, que j'ai dit à personne...
- DAVID : Je te promets que ça restera entre nous...
- MOI : Faut que je te dise un truc...
- DAVID : Ouais je t'écoute...
- MOI : Je t'ai menti...
- DAVID : Toi, mentir ? T'en es incapable...
- MOI : Si, je t'ai raconté des cracks sur mes notes de français au bac...
- DAVID : Ben non, tu m'as avoué que tu t'étais plantée...
- MOI : Oui ben c'est pas tout à fait ça...
Et je lui chuchote à l'oreille mes résultats...
- DAVID : Non je te crois pas...
- MOI : C'est vrai cette fois...
- DAVID : Mais pourquoi baratiner là-dessus...
- MOI : Ça me stresse tu comprends ? C'est trop de pression depuis... Y'a le Proviseur qui m'attend au tournant maintenant... comme tous les profs... Je veux qu'on me fiche la paix, je veux rester cachée...
David me regarde avec un œil malicieux :
- DAVID : Et c'était ça ton gros mensonge ?
On a ri, sa réaction m'a soulagée.

Vers deux heures du matin, nous étions épuisés.
- MOI : On peut s'allonger si tu veux, chacun de son côté...

Il a acquiescé. J'ai barricadé la porte avec ma chaise de bureau. J'ai mis un coussin sur le matelas entre nous deux. Nous nous sommes endormis, tout habillés, avec ces 20 centimètres d'épaisseur et de fossé entre nous.

25 janvier 2014

SAMEDI 25 JANVIER 2014 0h45 : LE PLAN AVORTE...

- MOI : Alors tu vois quelque chose ?
- DAVID : T'as de la chance que j'aie apporté ma Nightcam...
- MOI : Alors !!!
- DAVID : Ben le problème c'est que j'arrive pas à passer de l'autre côté de la serrure et pourtant elle est ultra fine, la cam...
- MOI : Faut qu'on arrive à forcer cette serrure en fait...
- DAVID : J'ai rien sur moi... C'était pas prévu qu'on aille aussi loin dans le plan, on est déjà à l'étape 2, Sarah et faut pas être trop gourmand... Tout ce que je vois là c'est des gros néons au plafond...
- MOI : Des néons ???

La Vieille se met alors à tousser sans s'arrêter. Et je réalise qu'elle s'est arrêtée de ronfler il y a bien longtemps. Elle commence à râler... : « Putain de bronchite de merde de Dieu... ». Oh le blasphème...

La lumière de sa chambre s'allume et traverse le bas de porte... Nous sommes à sa merci... Je prends le bras de David, ou plutôt je l'arrache... Mais le Chien nous barre bêtement le passage dans le couloir... La porte de la Vieille s'ouvre alors qu'elle est en train de cracher ses poumons...

Nous sommes fichus...

24 janvier 2014

VENDREDI 24 JANVIER 2014 23h40 : ETAPE N°1 DU PLAN

21h05
Le frigo est vide... la Vieille vient de s'enfermer dans sa chambre... Elle tousse bruyamment.

 

DAVID par sms : « Alors je peux venir ? »
MOI : « Non trop tôt, attends un peu... »

J'attends qu'elle ronfle...

21h35
Son Bromazépam est encore plus entamé que l'autre jour... Sur Wikipedia, j'ai trouvé que c'était un « sédatif-hypnotique anxiolytique ». Rien que ça... Ça doit la faire dormir, ou la rendre encore plus folle. Mais j'ai aussi lu que c'était vendu sous la marque Lexomil, et ça j'ai l'impression qu'on m'en a déjà prescrit il y a quelques années quand ce psychopathe de Rémy m'avait sauté dessus un soir ... (cf post du Jeudi 3 janvier 2013 12h25). Et moi ça ne m'avait rien fait.

Zut, j'avais l'espoir qu'elle s'endorme profondément pour 12 heures...

21h55
La Vieille a ronflé pendant dix minutes... et maintenant, j'entends plus rien... Je vais frapper pour voir...
RAS, elle doit dormir profondément...

« Vite viens, je crois que c'est le bon moment »

22h15
David gratte à ma porte. Je vais lui ouvrir. Mais ça réveille le Chien qui n'est pas habitué à voir des inconnus ici, il se précipite sur lui et le renifle de partout. Cette andouille finit par pousser un aboiement, un peu fragile certes, mais suffisant pour tout remettre en cause...

David rentre. Je vais vérifier à la porte de la Vieille. Elle ronfle, super ! Vas-y, Vieille peau, vibre de la cheminée !!! Le Chien va s'allonger sur le canapé.. ça y est, David fait partie des meubles... Tu parles d'un chien de garde... Faut dire qu'il doit sentir que David est un ami... Et puis il l'a déjà rencontré dehors...

22h35
David vient d'installer un mouchard infra-rouge sur la porte d'entrée... C'est minuscule et hyper discret. Il m'explique : « Je pouvais pas mettre une caméra ici à l'entrée, on la verrait tout de suite. Mais avec ça, on va pouvoir suivre toutes les ouvertures de porte, entrée, sortie, à quelle heure. J'ai mis un logiciel sur ta tablette, ils vont communiquer entre eux. Ça sera comme un gardien... Comme ça on pourra enfin savoir si elle s'absente à la même heure... »

Oui pas mal... Ses ronflements font trembler les murs...
- MOI : Et si on tentait plus ?
- DAVID : Tu crois ?
- MOI : Ouais c'est l'occase...

Et je l'emmène à la porte de la pièce secrète...

24 janvier 2014

VENDREDI 24 JANVIER 2014 16h10

Réponse de Rondin...

« Sarah
Pas de problème, la priorité c'est le bac ! Je recontacterai bientôt ta famille ou toi. Je pars au ski pendant les vacances de février. Peut-être à la rentrée alors. Peux-tu m'envoyer une copie de ton bulletin trimestriel ?
Je t'embrasse »

Si ça suffit à son plaisir... sauf que, quand elle va tomber sur les « peut mieux faire... » partout, elle va criser... Hé oui, le Proviseur a créé une certaine attente auprès de tous les professeurs...

Bon, on va dire que c'est un problème en suspens et qui n'est pas le plus urgent... David passe ce soir avec son attirail...

24 janvier 2014

VENDREDI 24 JANVIER 2014 13h45 : NOYER LE POISSON

Ouh la... réponse de Rondin...

« Sarah
Je suis contente d'avoir enfin de tes nouvelles. Je m'inquiétais. J'ai aussi essayé d'appeler ta famille d'accueil en vain. Je m'apprêtais à me déplacer pour vérifier que tout allait bien. C'est mon travail tu sais ! J'ai beau gérer des centaines de dossier, je veille !
Je pourrai passer vous voir la semaine prochaine. »

Ouh, j'ai chaud aux fesses là...

J'ai tout de suite répondu :

« Mme Rondin,
Heureusement que vous êtes là pour veiller sur nous ! Mais tout va très bien vraiment ! Je peux venir vous voir si vous voulez. »
Non, non et non... Faut que je trouve autre chose...

« Mme Rondin,
Franchement ça va mieux qu'à une autre époque, même si ça pourrait être mieux ! Vous pouvez passer mais j'ai mon bac blanc à réviser... et puis vos passages ça stresse tout le monde et j'ai besoin de calme pour me concentrer ! »
C'est pas très gentil hein...

« Mme Rondin,
Vous pouvez passer quand vous voulez ! Ça me fera plaisir de vous voir. Mais j'ai beaucoup de travail en ce moment. Ça serait plus sympa si vous passiez quand je serai moins stressée. Pourquoi pas pendant les vacances de février ?
Bon week-end à vous.
Sarah »

Ouais, à mon avis, c'est pas mal ça... Donner l'air qu'il y a pas de problème et repousser l'échéance aux calendes grecques.

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