Je suis tombée sur la mère Lawson, celle qui croit que j'ai élucidé son cambriolage à moi seule. Lol. Elle m'a relancée pour le babysitting de sa fille, elle ne semble plus avoir peur de mon incompétence notoire. Mais malheureusement, je suis prise par le Poulet frit maintenant, souvent le week-end. Donc c'est mort... Et c'est peut-être mieux comme ça. Je serais capable, par ma maladresse, de lui faire du mal à cette pauvre Jessica. Et puis, il faut dire qu'elle ne s'est pas arrangée, la gamine : elle chouine tout le temps à chaque fois que je la rencontre avec sa mère... J'ai l'impression de regarder Super Nanny avant qu'elle ne débarque dans la famille... Je n'ai pas les compétences pour gérer ce monstre grandissant !

Après cette rencontre, je me suis dit qu'il était temps d'avancer sur ma lettre. Je l'ai écrite à la main, les mamies adorent le côté manuscrit. Puis je suis allée la poster, consciencieusement.

Ensuite, j'étais toujours dans ce besoin d'avancer, de régler les choses... J'ai donc lancé une bouteille à la mer...
« Coucou David, jogging dimanche ? Beaucoup de gras à brûler... »
Je ne sais pas ce que j'en attends...

Et je n'ai pas eu la réponse que j'attendais...
« Hi toi ! Ciné dimanche avec oim... doi te parlé d'1 truc »
Pfff j'envoie un SMS à David et je me récupère un message d'Ashley. Mais qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là ? Quelle sangsue !

Bon ça me déplaît pas que quelqu'un pense à moi... même si c'est pour m'utiliser.

« Tiens, on a laissé une adresse pour toi dans la boîte aux lettres, qu'est-ce que c'est que ça ? », me lance agressivement la Vieille en me tendant un petit bout de papier.

Si elle croit que je vais lui répondre !

C'est Marco qui a dû laisser l'adresse de la Mamie... Je vais lui écrire un petit courrier : des vœux, des remerciements, des regrets, de la nostalgie...

Ça va me faire du bien, je veux surtout qu'elle sache que je pense à elle et que je me sens tellement redevable...

En attendant, cette nuit, je n'ai pas perdu le nord, je suis allée écouter à la porte de la fameuse pièce secrète, il n'y avait absolument aucun bruit. Aucun ronronnement sourd...

Et au compteur, aucune consommation électrique douteuse, ça clignotait toutes les 20 secondes, rien à voir avec les nuits d'avant où le témoin lumineux du compteur restait allumé en permanence.

Je pense que le « frigo » dont j'ai déjà parlé (cf posts du 23 décembre 2h55 et 11h25) a été débranché ou enlevé... par la Police ? Peut-être que le Vieux y cachait des choses horribles, genre des organes humains par exemple ??? Brrrr... Et si c'était un congélateur ?

Ça fait froid dans le dos. Si la Vieille a été libérée, c'est qu'elle ne savait pas tout... ou l'a fait croire... Mais si elle vit sous le toit d'un trafiquant d'organes, n'est-elle pas automatiquement complice ? Et moi par la même occasion ?

Je ne me sens plus chez moi... et je sursaute à chaque instant. De peur qu'on m'emmène au poste...

Je viens de passer chez les Jeunes, il n'y avait que Kamil et je venais voir Marco.

Kamil avait besoin de parler : « Ils m'emmerdent les deux, ils se font la gueule depuis hier soir, et encore une fois, personne ne sait pourquoi... Tu voulais voir Marco ? »

Ben voilà, Marco a découvert naïvement que Yunso en pinçait sur lui, et j'étais aux premières loges. J'en étais sûre que cette indiscrétion alcoolisée allait mal finir...

Mais bon, je n'ai pas perdu le but de ma visite :
- MOI Je voulais que Marco me donne l'adresse de sa mamie pour lui envoyer une petite carte de vœux...
- KAMIL : Ça se fait encore ça ?
- MOI : Ben à son âge oui...
- KAMIL : C'est vrai qu'elle est pas toute jeune...

J'ai autre chose derrière la tête...

J'en profite pour souhaiter une bonne année à tous mes blogués, et j'embrasse tendrement tous mes fidèles.

Je suis allée déjeuner au Rialto, qui a ouvert ses portes à 13h. Pas le choix, la Vieille ne mange plus et n'achète plus de nourriture. Je commence à me demander si je ne vais pas devoir bientôt subvenir à mes besoins...

Bref, j'ai mangé ce qu'il y avait au bar... de la soupe à l'oignon ! Pas très revigorant pour moi, mais un plat adapté aux lendemains de fête qui déchantent...

C'est le père Rinaldi qui fait tourner la boutique avec grand succès pour les thés et cafés ! A un moment plus calme, je suis allée lui parler, profitant de l'absence de sa femme qui vient toujours se mêler de ce qui ne la regarde pas (cf posts des 15 et 17 novembre 2013) :
- MOI : Bonjour... je peux vous poser une question sur votre maman ?
- M. RINALDI : Oui... ah je te reconnais, t'es la voisine de mon fils... et t'aimes bien ma mère... Qu'est-ce que tu veux savoir ?
- MOI : Comment elle va ?
- M. RINALDI : Je suis rassuré de l'avoir ramenée dans sa maison de retraite... Une semaine parmi nous, c'était déjà pas mal...
- MOI : Mais elle est en parfaite santé...
- M. RINALDI : Tu dis ça parce que tu la croises 5 minutes au bar ou dans la rue... mais si tu vivais avec elle, tu verrais bien que ça s'arrange pas...

C'est terrible, je ne veux pas lui répondre pour éviter de la mettre encore plus en difficulté... mais ça me démange...
- M. RINALDI : J'espère que tu as eu l'occasion de la voir un petit peu... mais bon, elle est restée enfermée chez elle... C'est dommage... Elle s'enferme dans sa solitude petit à petit, les médecins disent que c'est normal...

N'importe quoi, elle n'a jamais été aussi ouverte.
- M. RINALDI : On s'inquiétait de la voir aussi peu. Un matin, ma femme est allée la chercher chez elle, ma mère l'a envoyée sur les roses, lui interdisant catégoriquement de rentrer dans l'appart'.

Je devais dormir à ce moment-là, elle préservait toutes mes nuits et me laissait me réveiller quand je voulais...
- M. RINALDI : J'y suis retourné le lendemain matin, là elle m'a prétexté qu'elle avait une vieille amie chez elle et que c'est pour ça qu'elle ne voulait pas nous recevoir, ma femme et moi...

Elle s'est coupée de sa famille pour s'occuper de moi, mais aussi pour cacher ma présence, peut-être rien que pour me protéger moi...
- MOI : Elle revient quand ?
- M. RINALDI : Il faut qu'elle fasse des progrès pour ça... et on en est loin. La preuve, cette semaine...
Ben si ça continue comme ça, elle ne reviendra jamais... et ça sera de ma faute intégrale.

Cette conversation vient de me confirmer ce que Marco m'avait dit : sa famille l'a prise pour une folle alors qu'elle ne faisait que me cacher et me chouchouter...

Je suis dévastée...

Ben oui, je me suis trompée sur l'année... mais je me suis dit que ça avait un sens vu le bond en arrière que je viens de faire malgré moi.

Pour preuve, la Vieille est redevenue comme avant, aigrie et agressive. Elle me tolère pour mieux me contrôler... Je me demande combien de temps ça va durer ce pacte bancal...

Quand je lui ai demandé ce matin quand rentrait le Vieux, elle m'a répondu cette petite gentillesse : « Ça t'intéresse vraiment ? ». Avant d'ajouter quelques minutes plus tard : « Ça t'arrangerait bien de te débarrasser de nous une bonne fois pour toutes, hein ? Rira bien qui rira le dernier ! »

2014 commence bien...

Je ne vais pas me plaindre : j'ai été chouchoutée par les Jeunes hier soir, de nouveau. Bon il y avait plein d'autres amis pour les occuper, et j'ai fait ma timide comme d'habitude... mais je ne me sentais pas en décalage comme l'année dernière. C'est bizarre, ils m'appellent leur « petite mascotte ». C'est un mot que je n'avais jamais entendu, ni lu, j'imagine que c'est pas trop méchant...

Sur wikipedia, je trouve une définition énigmatique : « une chose servant de symbole, d'emblème ou de porte-bonheur à un groupe de personnes, une institution ou une entreprise. ». Bon, j'accepte d'être une mascotte, même si je sais pas trop à quoi ça m'engage...

A un moment, Yunso, qui avait un petit coup dans le pif, est venue s'épancher auprès de moi : « Ah tu sais Sarah, l'Amour avec un grand M c'est vachement compliqué, tu vois, c'est un M comme Marco tiens ! Faut que je te dise que je t'en veux pas du tout... enfin plus du tout... j'étais, j'ai été, enfin bref une grosse conne frustrée... ouais, je me suis sentie trahie... mais t'étais au milieu de nous deux euh de nous trois... euh combien on est déjà... Moi, tu vois, je t'aime beaucoup, ma mère t'adore, mon père et ton frère ben ils t'ont trouvée géniale pour ce qui t'arrive... C'est vrai quoi, t'es dans une famille de dégénérés, pouahhhh, pas de bol... et puis tu fais quand même ton poids hein, ça doit pas être facile... »

Ça c'est dit... Mmmh pas sûr que j'aime tant que ça, ce moment de vérité. Elle est allée ensuite dire ses quatre vérités à quelqu'un d'autre qui passait par là, le pauvre...

Mais le plus gênant c'est qu'en me levant tout de suite après cette conversation-monologue, j'ai remarqué que Marco était juste derrière et semblait avoir entendu toute la conversation. De quoi créer un nouveau froid... Mais au moins, elle semble m'avoir pardonnée... C'est un progrès.

Vers 2h du matin, la fête battait son plein, mais j'étais épuisée, et je suis rentrée discrètement. Il faut dire que j'ai pris des habitudes de grand-mère ces derniers jours... des habitudes que j'aurais préféré sauvegarder à tout prix... Oui je pense à ELLE en cette nouvelle année.

Je crois que je vais lui dédier cette journée.