C'est très dur pour moi aujourd'hui... C'est brutal... C'est agressif...

On perd vite l'habitude de cette jungle humaine, de cette pression scolaire qui impose la réussite et qui fait régner la peur de l'échec...

Le bruit et la lumière m'agressent, les propos lancinants des profs sur le bac me brûlent les oreilles.

Je repense à mon havre de paix, celui que m'a offert la tendre Mamie pendant près de 7 jours. Et j'ai la gorge nouée.

En plus Ash me fait la gueule suite à mon plantage d'hier. Je n'avais aucun regret hier soir, mais là, ce matin, j'ai un peu honte.

Oui, derrière ma carapace, je suis une fleur bleue fragile, mais ça, seuls mes blogués le savent.

Je ressens depuis ce matin, une envie de m'enfuir en courant...

Mais au fond de moi, reste une petite flamme d'espoir... celle de créer ou de me faire happer par un foyer sain, léger, plein d'amour et de tendresse, de bonnes ondes réconfortantes... Oui, la Mamie m'a donné l'espoir que ça existe... et je ne peux plus oublier...

Quinze minutes de silence auront été nécessaires pour relancer un semblant de conversation :
- MOI : Ça s'est bien passé tes vacances en famille ?
- DAVID : Ouais, c'était moins triste que l'année dernière, et toi ?
- MOI : Le Père Noël est passé, mais il est pas resté assez longtemps...
- DAVID : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Je lui ai raconté ma semaine chez la Mamie... mais aussi les Vieux emmenés par la police, la porte d'entrée scellée, le retour de la Vieille toute seule... Il était scotché :
- DAVID : Au moins avec toi, on s'ennuie jamais...
J'imagine que c'est un compliment. Ou c'est par comparaison avec sa nouvelle copine... ?
- DAVID : J'ai des idées pour élucider quelques mystères, mais il faudrait que je puisse entrer dans ton appart'... et après c'est no limit !!!
Je me demande ce qu'il sous-entend, mais je lui fais confiance pour avoir une imagination débordante et une inventivité sans borne... tout ce que j'ai toujours admiré chez lui.

Je n'ai pas osé lui parler de sa nouvelle petite amie, si c'en est bien une... Ce n'était pas le bon sujet du jour...

Je me réjouis de construire ce plan avec lui. Comme l'avait dit ma plus vieille lectrice, lui et moi on forme une « sacrée équipe » quand on veut...

Mais je suis en train de repenser à Ash, j'ai été une vraie peau de vache en la plantant comme ça... j'aurais pas du tout apprécié... d'autant que c'est quelque chose qu'on m'a jamais fait... c'est dire !

Je suis un peu tête-en-l'air... ou surtout je ne peux m'empêcher de suivre les impulsions de mon cœur... en toute amitié bien sûr... mais au détriment de toute raison !

L'invitation de David m'a en effet un peu retourné le cerveau... Mes lecteurs les plus attentifs ont déjà compris qu'il y avait un bug dans mon agenda !!

- MOI : Ben t'es là...
- DAVID : Je réponds à ton invitation, tu te souviens ?
- MOI : Mon SMS ?
- DAVID : Tout simplement...
- MOI : T'aurais pu répondre...
- DAVID : Le résultat est le même, non ?
Gonflé quand même...
- DAVID : On y va ?

On commence à courir quelques mètres quand je tombe nez à nez avec Ash... Mon dieu, je réalise que je suis en train de la zapper et que je lui avais dit ok pour le ciné... Quelle gourde je fais...
- ASH : Euh... tu me plantes ?
- MOI : Han, j'avais complètement oublié... enfin je crois que je me suis trompée de date...
Pathétique mensonge, en tout cas sur la date...
- ASH : Bon bah tant pis, tu sauras pas ce que je voulais te dire...
- MOI : Ben on discutera en cours...
- ASH : Toute façon, j'ai une copine qui voulait me voir, ça tombe bien, ça m'encombrait un peu notre rendez-vous...
- MOI : Tout le monde est content alors ! A demain ?
- ASH : Ouais, ouais, vite fait...

David m'a fusillée du regard, et j'ai pensé qu'il allait me reprocher de la zapper comme ça...
- DAVID : Ne me dis pas que tu fréquentes cette connasse...
- MOI : Euh, parle pas d'elle comme ça... elle a changé...
- DAVID : Ou alors c'est toi qui as changé...
- MOI : Ou toi...
Ouh le froid polaire...

On s'est mis à courir simultanément, sûrement pour fuir cette conversation pétrifiante.

La pression de la rentrée scolaire refait surface à J-1 et m'éloigne un peu de mes vraies préoccupations. Je pense à tout le retard de lecture et de révisions que j'ai accumulé, et je tremble déjà à l'idée de mon horrible bac...

Je regrette presque d'avoir accepté l'invitation très intéressée de Ash pour aller au ciné avec moi. Elle passe vers 17h15... Pfff

Mais... Surprise ! Qui vois-je en tenue de sport sur mon banc ??? David !!! Décidément il vient se montrer tous les jours dans le coin... Et il semble attendre quelqu'un pour aller faire du sport... Il aurait quand même pas le toupet d'aller courir avec sa nouvelle petite amie au départ de MON banc, et SOUS mes fenêtres ???

Ben non, elle a pas l'air d'être là.

En fait, il arrête pas de regarder vers ma direction. Je sais qu'il ne me voit pas, il n'y a pas de lumière dans ma chambre...

Mais qu'est-ce qu'il attend ? J'ai même l'impression qu'il me fait signe... Il trottine pour ne pas se refroidir... J'ouvre ma fenêtre... non il ne détourne pas le regard, il me fixe...

Il me montre lourdement sa tenue... et m'invite à le rejoindre. Je crois qu'il souhaite m'emmener courir. C'est inespéré alors qu'il n'a jamais répondu à mon SMS du 2 janvier...

Bon bah j'ai pas le choix, je me mets en tenue de commando...

Yunso est de nouveau déstabilisée : « Marco est hyper distant, je comprends pas pourquoi, tu sais pourquoi Sarah ? »

Kamil semblait horripilé par la question de Yunso et est allé s'enfermer dans sa chambre avec l'ordinateur.

J'ai d'abord fait mine de n'avoir aucune idée... Mais je me suis souvenue de mon erreur : Yunso m'en a voulu de ne pas lui avoir dit que je savais qu'il préférait les garçons... Alors j'ai préféré tout balancer, tout de suite...
- MOI : J'ai peut-être une idée... Le soir du réveillon du 31, Marco était juste derrière nous...
- YUNSO : Et ?
- MOI : Ben il a entendu tout ce que tu me disais...
- YUNSO : Qu'est-ce que je t'ai dit ?
- MOI : Tu t'en souviens pas ?
- YUNSO : Mais alors pas du tout...
- MOI : Oups...
- YUNSO : Balance !
- MOI : Ben tu me disais plus ou moins que t'avais eu des sentiments pour Marco...
- YUNSO : CHUuuuuutttttt, Kamil est juste à côté... (à voix basse) J'ai dit ça moi ?
- MOI : Ben tu le penses non ?
- YUNSO : Oui, ça tu le sais, mais c'est pas une raison pour que Marco le sache, ni Kamil d'ailleurs... Quelle idiote je fais ! Mais comment j'ai pu me laisser aller comme ça... ?

Ai-je bien fait de parler ? N'aurais-je pas dû me taire... J'essaie de rattraper un peu les choses :
- MOI : Mais il devrait être flatté non ?
- YUNSO : C'est pas valorisant pour moi ni pour lui, il va croire que notre amitié est bidon, je comprends tout maintenant... Pffff....

Je crois que je l'ai enfoncée plus que tout, la pauvre Yunso...
- YUNSO : Sarah, je voulais te dire... Je t'en veux pas de m'avoir rien dit sur la vie privée de Marco... J'aurais fait pareil, tu m'as protégée, tu l'as protégé, et c'était pas à toi de dévoiler ça...
- MOI : Ah...
- YUNSO : Dans ce genre de situation, il ne vaut mieux pas s'en mêler.
C'est maintenant qu'elle me le dit aussi clairement... J'aurais dû me taire aussi aujourd'hui !! Et je me demande si c'est pas le message subliminal qu'elle vient de me transmettre...

Je me suis dit qu'il était temps de la laisser cuver mon scoop du jour, fauteur de troubles, pour rester polie. Mais avant de partir, mon premier objectif m'est revenu en tête :
- MOI : Dis Yunso, comment elle s'appelle la mère de Marco ?
- YUNSO : Mais pourquoi tu veux savoir ça ???
- MOI : Je fais travailler ma mémoire, et là j'ai une hésitation...
- YUNSO : Elle s'appelle Claudia...
- MOI : Ah... Parce que j'avais Livia en tête...
- YUNSO : Ça me dit rien...
- MOI : Et aussi Francesca ?
- YUNSO : Mais elles sont tordues tes questions...
C'est vrai ! Et l'excuse un peu grossière... Mais au moins j'ai la confirmation que « CLAUDIA » est le prénom officiel...

Je me demande quel est le vrai prénom de Yunso... : YUNSO ou MATHILDE ??? Pas le bon jour pour lui poser la question une bonne fois pour toutes... Et en plus j'ai une petite idée de la réponse...

Cette distraction de milieu d'après-midi m'a un peu déconcentrée pour le reste de la journée. J'ai passé deux heures à scruter la rue sans relâche. Pour y voir quoi ? Je me demande bien...

Je n'ai pas arrêté de voir la mère de Marco et Alyssa, se balader avec des sacs de courses. Les soldes n'ont pas commencé pourtant.

Je me suis dit que c'était un signe. Avant que mes vacances mouvementées se terminent, je dois éclaircir cette histoire de prénom...

Tiens, Yunso et Kamil rentrent dans l'immeuble, c'est l'occase... je vais aller mener l'enquête...

J'étais en train de lire, efficacement, quelques livres pour la rentrée de lundi, assise à ma fenêtre, quand j'ai vu passer David avec une fille... mais pas n'importe laquelle ! Celle qui attirait tous les regards et les attentions de ses potes à la mini-patinoire des Champs-Elysées (cf post du 12 décembre 2013). Les deux ont l'air assez complices en plus...

Non mais j'hallucine, il est en train de s'asseoir sur NOTRE banc avec ELLE. Je détourne le regard, je ne veux pas assister à ça... Non mais allô... ils sont collés ! Bon ils se tiennent pas la main encore... Non de toute façon, ça ne me regarde pas, je dois lire mes bouquins pour espérer avoir mon bac... Tiens, il est en train de lui raconter un truc visiblement, il désigne le ciel, elle a l'air émerveillée, la garce...

Quoi ? J'en entends déjà penser que je suis jalouse !!! N'importe quoi ! Je trouve simplement qu'il m'a vite oubliée... Et surtout je réalise que j'étais une simple tentative parmi tant d'autres, il veut en fait se caser à tout prix, c'est moche ! Clairement, s'il arrive à décrocher cette beauté assise à côté de lui, il ne va plus se sentir...

Il la dévore des yeux, mais elle ne souhaite visiblement pas soutenir son regard, et toc !!! Ça sera pas pour aujourd'hui... Oh mon dieu, il approche son visage d'elle, je ne veux pas voir ça !!! Berk je suis en train d'imaginer ce qui se passe...

Mais ça ne me regarde pas. Je suis studieuse, allez ! Mince ils sont déjà partis, ils ne sont ni à gauche, ni à droite. Bon je dois me consoler en me disant qu'il ne m'embêtera plus avec sa bouche comme ça. Ouf !

J'ai décidément aucun regret... Moi je ne suis pas une fille facile, mais lui il a l'air d'aimer ça, et surtout d'être un garçon facile...

Oh, une déception de plus ou de moins... basta !

Quelques secondes plus tard, ce fainéant de Cosmos est parti faire sa pause, me laissant avec toutes les files d'attente.

Évidemment, aujourd'hui on ne m'aura jamais autant réclamé de Poulet « Original ». Je suis obligée d'éconduire un client sur deux.

C'est à ce moment-là que deux clients, qui n'ont pas du tout la tête des clients habituels, mais que j'ai déjà vus à plusieurs reprises, ont débarqué. Ils ont l'habitude de se plaindre que les caisses sont trop lentes, que les machines self-service sont toujours HS et qu'il y a toujours des ruptures de stock... Ils n'ont pas tort... Et je les entends discuter dans la file :
- T'as vu elle s'appelle Sarah...
- C'est une vraie coïncidence... j'adore !
Qu'est-ce qu'ils veulent dire ? En tout cas, oui, j'ai un T-Shirt avec mon prénom maintenant... pas du tout à ma taille bien sûr... Il doit servir à d'autres Sarah... Les cancans continuent...
- C'est toujours pareil, y'en a trois qui glandent en cuisine... pendant que la pauvre fille, elle trime en caisse...
- J'espère qu'ils ont pas de rupture aujourd'hui... sinon je fais un mail.
Ça y est c'est leur tour...
- CLIENT 1 : Alors on voudrait 3 pièces de poulet original !
Évidemment !
- MOI : Je suis désolée... on fait plus !
- CLIENT 2 : Hein ? Mais pourquoi ?
- MOI : Je sais pas...
- CLIENT 1 : Mais c'est ce qu'il y avait de meilleur ici...
- CLIENT 2 : Bon on va prendre un bucket de Tenders
Je me retourne, évidemment y'en a plus, je hurle en cuisine et Cosmos me répond abruptement : « Y'en a plus... ». Ce dernier ricane avec ses potes de cuisine. Je regarde mes pauvres clients, toute navrée...
- CLIENT 1 : Viens on se barre...
- CLIENT 2 : C'est vraiment le pire KFC de France ici...
- CLIENT 1: Je vais les tuer au service consommateurs...
- CLIENT 2 : On n'a qu'à aller chez Burger King...

Faut pas s'étonner après...

Cosmos n'est pas revenu, il a continué à jouer en cuisine... Je l'ai appelé mais il m'a répondu : « Ta gueule, je travaille... C'est pas une fille qui va me donner des ordres...». J'ai l'impression qu'il s'est pris la confiance, celui-là... et pour de bon !

Grosse journée au KFC aujourd'hui. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été convoquée en renfort.

Et en arrivant, j'ai bien vu que ça tirait un peu la gueule. Heureusement, Ursule est là pour me balancer le fond du problème : « Le chiffre d'affaires de cette fin d'année est en chute libre... ils sont tous persuadés que c'est à cause de Burger King qui va tous nous mettre au chômage. En plus y'a une rumeur qui dit que le Quick en face va devenir un Burger King !!! »

J'aurais bien testé le Burger King de St-Lazare, mais il y a 2h d'attente... pour bouffer un burger de fast-food !!! Qu'est-ce qu'il a de si merveilleux ??? Il est au foie gras ? Ou au caviar ?... En attendant mon poulet n'est ni à l'un, ni à l'autre... et c'est vrai qu'il n'y a pas grand monde.

Moi j'ai une autre analyse... la salle de cinéma en face marche moins bien... Du coup ça fait moins de passage... Ouah je pourrais travailler au marketing de KFC maintenant !!!

Cosmos est avec moi en caisse. Et Ursule part en cuisine. Mon premier client me demande du poulet « Original », je vais voir sur les étagères produits, je vois rien, j'ouvre un paquet, c'est sûrement pas ça... Alors je hurle « ORIGINAL » vers la cuisine...

Et là tout le monde se marre, même Cosmos ! Mais sans rien m'expliquer. Alors je relance mon appel et j'entends des railleries : « Elle sort d'où celle-là ? », « Elle a un train de retard », « Normal c'est une gonzesse... ». C'est pas la première remarque sexiste que j'entends ici... Bref ! Mon client s'impatiente et je fais mine qu'il y a rupture de stock...

Cinq minutes plus tard, une ado affamée me demande un bucket de pièces « Original », je me retourne vers la cuisine hésitante, je relance mon SOS mais cette fois-ci je me prends quelques remarques énervées : « Faut la virer celle-là... », « Comme toutes les nénettes... ».

Ursule sort de l'ombre et hurle aux branleurs habituels de la cuisine un « Ça suffit » très autoritaire. Puis vient vers les caisses :
- URSULE : Cosmos, t'aurais pu lui dire...
- COSMOS : Ah ben non, c'est pas mon boulot...
- URSULE : Pfff n'importe quoi ! Bon Sarah, ils ont décidé d'enlever les poulets Original de la carte...
- MOI : On aurait pu me le dire...
- URSULE : C'est bien ce que je pense...
- COSMOS : Je suis pas payé pour ça...
- MOI : Y'a pas « polyvalent » dans l'intitulé de ta fonction ?
- URSULE : Bien envoyé...
- COSMOS : Me cassez pas la tête, avec ce que je suis payé, je vais pas faire d'effort...
- URSULE : Mentalité de merde, c'est bien les mecs ça... des fainéants.
- COSMOS : Retourne à ton four et ton frigo, t'es faite pour ça...
- URSULE : Tu me dis pas ce que je dois faire...
- COSMOS : J'espère que t'as un mec qui te mate un peu à la maison, parce qu'ici tu te crois un peu tout permis...
Ça, si c'est pas une remarque de macho... Décidément, il y a une guerre des sexes ici que j'ai jamais connue ailleurs.

J'ai bien rencontré le racisme anti-gros, ça c'est sûr, mais jamais le sexisme ! Voilà une nouvelle bataille à mener... et de nouveaux préjugés à faire battre en retraite... on n'en finit pas ! Moi je croyais cette guerre des sexes absolument dépassée...

En tout cas, Ursule a soupiré face à la nonchalance de Cosmos et est retournée se cacher en cuisine.

Personne chez les Jeunes... pourtant je me serais bien incrustée pour prendre une bouffée d'air frais... ici c'est irrespirable.

La Vieille passe sa journée au téléphone, et je n'entends pas un mot de sa conversation. C'est bien simple, elle vit dans sa chambre avec son téléphone. Et elle ne mange plus. Moi non plus du coup...

Autre motivation pour aller me balader de l'autre côté du palier : je voudrais toujours interroger Marco sur les 3 prénoms de sa mère : Francesca (la Mamie l'a appelée comme ça une fois), Livia (son mari l'appelle comme ça régulièrement) et Claudia (c'est le prénom qu'elle avait l'année dernière). Mais j'ai donc fait chou blanc.

Je me mets devant Nouvelle Star sans entrain...

- C'est drôle hein, ils chantent pas mal tous ces jeunes...
- Vous êtes généreuse là, y'a des casseroles...
- Non... Ils ont bien du courage à s'exposer comme ça...
- Ils recherchent que ça, la notoriété...
- Tu chantes bien toi aussi...
- Vous plaisantez...
- N'oublie pas que j'étais là dans la salle le 1er juillet...
- Vous vous souvenez de la date ?
- Oh je n'oublie jamais les moments forts de ma vie et ce soir-là j'étais fière d'Alyssa... et de toi !

Je me suis réveillée en sursaut. Non je ne dormais pas, j'étais en train d'imaginer la douce conversation que j'aurais pu avoir avec la Mamie au coin du feu devant la télé...

Mais ici il n'y a aucune cheminée, aucun feu, seulement un vent glacial et sans âme. Et ce soir il n'y a que des absents, à côté de moi et dans mon cœur.