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16 ans, grosse & moche!
18 février 2014

MARDI 18 FEVRIER 2014 0H05

Le chiffonnier est plein de boîtes de médicaments. Le Bromazépam est revenu, tout beau tout neuf. La Vieille doit bien s'amuser avec ses pilules..., moi beaucoup moins quand je pense à ce que ça pourrait donner.

En attendant, pas de trace d'intruse...

Mes blogués, restez là, ne partez pas trop loin... j'ai un mauvais pressentiment...

Sentir votre présence virtuelle à mes côtés me rassure dans ce champ de mines... et de faux-semblants. La vérité est proche...

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17 février 2014

LUNDI 17 FEVRIER 2014 19H45 : MENTIR POUR LE MEILLEUR

J'ai croisé Marco en fin d'après-midi alors que je courais pour ne pas rater mon épisode inédit des PRINCES DE L'AMOUR sur W9 (oui on peut lire Kant et regarder la télé-réalité, je trouve même que ça va bien ensemble).

Marco avait l'air navré... Je n'ai pas eu besoin de le cuisiner... Il m'a invitée à boire un chocolat chaud chez lui. J'ai cédé avec quelques regrets pour mon épisode... regrets vite effacés :
- MARCO : Ma grand-mère déraille...
- MOI : Ah bon, elle va pas mieux dans son centre de convalescence... ?
Sarah est une menteuse... je sais très bien que c'est une maison de retraite.
- MARCO : Pfff, elle baisse... Elle a dit à mon père au téléphone que son infirmière l'enfermait dans sa chambre...
- MOI : Ah et c'est un problème ça ?
- MARCO : Personne n'enferme personne là-bas...
Huuuummm, intéressant. Je ne connais pas les us et coutumes dans ce genre d'établissement et Marco m'ouvre les yeux... Car moi j'ai bien vu ce que j'ai vu hier...
- MARCO : Et puis elle prétend t'avoir aperçue...
- MOI : Ah bon ?
- MARCO : Ben oui... t'es pas allée la voir ?
- MOI : Oh non je sais même pas où c'est... je sais même pas si on peut aller en métro là-bas...
- MARCO : C'est le RER en fait...
- MOI : Ah il faudrait que j'aille lui faire un petit coucou alors...
- MARCO : Je sais même pas si c'est une bonne idée... c'est triste de la voir comme ça...

Je pense que mes blogués vont s'étonner de mon nez qui s'allonge encore et encore... D'autant plus que ça l'enfonce, elle, encore plus...

Mais l'histoire de l'enfermement m'a beaucoup perturbée dans notre conversation. J'aurais peut-être voulu défendre son honneur spontanément en temps normal... Mais parfois, il vaut mieux se taire pour le meilleur.

Je me suis mis quelque chose en tête depuis son départ fin décembre... je me suis promis de ne pas révéler que je lui rendais visite régulièrement... tout ça a un sens. Peut-être pour un but bien précis, bientôt.

17 février 2014

LUNDI 17 FEVRIER 15H25 : QUAND JE SERAI GRANDE...

Reçu trois SMS de David...

« Alors ce pull rose ? As-tu croisé le fantôme ? » C'est marrant qu'il la voie comme un fantôme... Et si c'était vraiment un fantôme ??? Le fantôme d'Émilie, la fille des Vieux disparue...

« J'espère recevoir plein de trucs demain pour notre travail d'espionnage ». Je crois qu'il est encore plus excité que moi. Je suis tellement heureuse de partager ça avec lui.

« Promets moi de rien faire de dangereux... » Trop mignon qu'il s'inquiète pour moi. Mais je crois surtout qu'il veut que je l'attende pour percer les mystères...

Je prie pour que la Vieille s'absente mercredi après-midi comme prévu... Cette vieille bique serait capable de changer d'idée !

Envoyé à David : « Peux-tu ramener un 2ème mouchard, pour une autre porte ? »

Réponse : « Heureusement que j'en attends un 2ème demain alors... »

Il est trop génial, on est trop géniaux tous les deux. Je crois que je vais devenir espionne plus tard... Peut-être que ma voie n'est ni l'écriture, ni la chanson...

17 février 2014

LUNDI 17 FEVRIER 12H10 : CERVEAU QUI FUME...

J'ai croisé la vieille bique au réveil ce matin, et elle ne portait pas de pull rose sur une chemise blanche. Ça m'aurait quand même étonnée.
En revanche elle pestait sans que je sache pourquoi : « C'est quand on en a le plus besoin... saloperie... »

Elle cherchait partout dans les tiroirs... On aurait dit un zombie... Ça me fait peur rien que de la décrire... Elle ne me voyait même plus...

J'en ai profité pour jeter un œil à sa chambre dont la porte était ouverte... Un bordel ! Mais pas d'être vivant en ligne de mire.

L'intruse se cache soit dans la chambre de la Vieille, soit dans la pièce secrète du fond... Mais le mouchard de David à la porte d'entrée n'indique aucune entrée/sortie douteuse à part les mouvements bien rares de la Vieille... Est-ce que cette « intruse » vit cloîtrée ici sans jamais sortir? Et comment se nourrit-elle ? Sachant que la Vieille n'achète quasiment plus rien à manger ?

Aparté rapide : je me nourris avec mon argent du poulet depuis début janvier... et je fais vraiment gaffe à respecter mon budget ! Faudrait pas que je sois à cours de Nutella quand même... Mais je me passe de pain ou de biscottes, je le mange nature. Ben oui c'est les restrictions !

Plus sérieusement, je me demande si « l'intruse » n'a pas pris ses quartiers dans la pièce secrète du fond... et si elle ne sort pas discrètement par la porte secrète qui mène vers l'escalier de service quasi-désaffecté... Ouais ça c'est une vraie bonne piste... Peut-être qu'elle passe par là pour aller se nourrir... L'intruse a peut-être emménagé après le départ du Vieux et la visite de la Police ? Et si la Vieille n'était pas au courant de la présence de l'intruse ? Tout est possible...

Et si c'était une clandestine... une sans-papier que le Vieux souhaitait protéger ? Et si c'était la raison de son changement d'attitude ? Non je m'égare... il pensait que j'avais poussé sa femme dans l'escalier.

J'ai le cerveau qui fume...

16 février 2014

DIMANCHE 16 FEVRIER 2014 23h55 : 100 PAS

Je tremblais les premières minutes... Seule la lumière du salon était allumée. J'ai exploré toutes les pièces de l'appartement... enfin celles qui me sont accessibles. Rien.

La chambre de la Vieille était bien sûr close, de la lumière filtrait sous la porte. Mais pas un bruit.

Je suis allée écouter à la porte de la pièce secrète au fond du couloir... Rien non plus. Pas de lumière par le trou de serrure. Visiblement mon retour a accéléré celui des taupes dans leur terrier.

Je suis allée faire un signe du pouce, par ma fenêtre, à David qui me surveillait et m'attendait au loin dans la rue. Un signe positif pour le rassurer.

Dès son départ définitif à l'angle de la rue, la peur est revenue... je n'ai rien mangé ce soir... J'attends désespérément que la Vieille sorte de sa chambre pour voir comment elle est habillée... En vain pour l'instant. Mon angoisse me fait frissonner.

Je n'arrête pas de faire les 100 pas dans le couloir afin de distinguer le moindre bruit douteux... comme une voix de jeune fille... Rien.

Je remarque simplement que le tube de Bromazépam de la Vieille, qu'elle pose en permanence sur le chiffonnier du couloir, est totalement vide... Qu'est-ce qu'elle consomme la vioque...

Pendant ce temps, mes révisions n'avancent pas... DU TOUT ! Mais mon imagination fait le tour du monde...

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16 février 2014

DIMANCHE 16 FEVRIER 2014 20H45 : L'INTRUSE...

Sans nouvelles... sans relance, je ne pensais pas retrouver David pour courir. Mais vers 18h30, je reçois un sms : « Je suis là si ça t'intéresse... »

Oui, il était là, sur notre banc. Je me suis changée en moins de 30 secondes. Surprise, et excitée de le retrouver. Surtout à l'idée de lui détailler mes dernières trouvailles dans l'appartement.

- MOI : J'ai plein de choses à raconter...
- DAVID : T'es sûre que c'est à moi que tu veux les raconter...
- MOI : Je corrige... J'ai plein de choses à TE raconter...

Et j'ai déballé tous les derniers événements... la présence possible d'un intrus dans mon foyer... l'absence de la Vieille deux mercredis de suite pendant 2 heures l'après-midi. Sa froideur du début, que je n'avais pas vraiment relevée, s'est vite estompée... pour laisser place à la même excitation que moi. Un vrai partage complice sur le chemin de la vérité...
- DAVID : On se donne rendez-vous mercredi ? Je viendrai avec plein de matériel... J'en ai commandé sur internet en prévision...
- MOI : C'est vrai ???
- DAVID : Bah ouais... comme prévu !

Vers la fin du jogging en duo, il m'a raccompagnée à la maison... En arrivant au coin de ma rue, j'ai tout de suite remarqué quelque chose d'inhabituel.

Quelqu'un était en train de fermer les volets du bureau du Vieux qui donne sur la rue alors que depuis son départ chez les flics, plus personne ne ferme ces fichus volets. Je dis « quelqu'un » parce que je n'ai pas reconnu le bras de la Vieille... La lumière intérieure éclairait le bras mystérieux qui sortait de la fenêtre... et le fameux bras portait un pull rose sur une chemise blanche... !!!!

Ce n'est pas du tout le look de la Vieille qui ne porte que des couleurs ternes. En plus elle n'était pas habillée comme ça ce matin. Mais je ne l'ai pas vue ensuite, de la journée...
- MOI : Je crois que l'intruse est là ce soir...
- DAVID : Hein ? Comment tu sais ?
- MOI : Je viens de voir quelqu'un, là à la fenêtre...
- DAVID : T'es sûre que c'était pas ta Vieille...
- MOI : Je vais vérifier comment elle est habillée en rentrant...
- DAVID : T'as pas peur ???
J'avais pas peur jusqu'à ce qu'il m'en parle...

Et si je tombais nez à nez avec cette intruse... En tout cas ça me confirme que l'intrus est bien une femme... je ne remets plus ça en cause...

16 février 2014

DIMANCHE 16 FEVRIER 2014 17H45 : LA MAISON DE RETRAITE

Quand je suis arrivée dans cette maison de retraite dominicale, je me suis précipitée vers le fond du jardin, là où je la trouve en général à chacune de mes visites. Elle n'était pas là.

Coup d'angoisse. J'ai tout de suite pensé au pire. J'ai couru vers l'intérieur, puis l'accueil avant de me retrouver au 2ème étage dans un grand salon silencieux avec au moins 50 personnes âgées éteintes. Toujours pas de Mamie.

Je demande à une aide-soignante qui m'oriente vers le bureau central de l'étage... Dans ce petit bureau, je découvre une femme d'une soixantaine d'années. Son badge indique le titre d' « infirmière principale ». Elle est en train de lire Closer nonchalamment.. Je l'interroge sur la présence de la Mamie...
- INFIRMIERE : Ah elle... elle se sent pas bien... mais vous êtes qui ?
- MOI : Euh une amie...
- INFIRMIERE : Ah, bah repassez la voir une autre fois...
- MOI : Euh, je peux pas, j'habite loin...
- INFIRMIERE : Bon je vais vous accompagner jusqu'à elle... mais je vous promets rien... vous êtes sûre de vouloir la voir dans cet état ?
Je ne réponds même pas à son insistance maladroite. L'infirmière m'emmène jusqu'à sa chambre que je n'avais jamais vue jusque là. Ca sent l'hôpital ici, un mélange d'eau de javel et de plastique. Peut-être que la javel attaque le plastique ? L'infirmière met une clé qu'elle avait autour du cou dans la serrure et ouvre la porte...

La Mamie est allongée sur son lit... tremblante, hagarde, absente... Une vision terrifiante de son état. L'infirmière s'en fiche et s'adresse à elle en élevant la voix avec autorité : « Mme Rinaldi, ça va mieux aujourd'hui ? On va être agréable avec votre invitée hein ? On va pas déblatérer à tout-va hein ? On sera sage ? On fera pas pipi dans sa culotte ? »

Elle se retourne vers moi : « Faut pas trop l'écouter... elle invente des histoires... revenez me voir avant de partir... ». Elle a quitté la pièce.

La Mamie se met alors à réagir, tourne sa tête vers moi, très lentement, puis chuchote :
- MAMIE : Sarah, tu peux aller voir si elle écoute pas derrière la porte...
- MOI : Mais pourquoi elle ferait ça ?
- MAMIE : Chuuut... S'il te plaît ! Va vérifier...
J'ouvre la porte, personne derrière ! Je regarde à gauche, personne... Je regarde à droite... tiens l'infirmière est en train de remettre un bouquet en place sur une table basse posée dans le hall d'accueil de l'étage...
- MOI : Non elle écoutait pas... elle était loin... enfin pas trop près... elle m'a dit que vous alliez pas bien en ce moment avant de m'amener à vous...
- MAMIE, chuchotant : Quelle menteuse celle-là ! Emmène-moi dehors dans le jardin s'il te plaît.
Au moment où j'ouvre la porte d'entrée, nous tombons nez à nez avec la fameuse infirmière :
- INFIRMIERE : Vous allez où ?
- MOI : Dans le jardin...
- INFIRMIERE : Pas dans son état...
- MAMIE : Mais je vais très bien... même si ça vous plaît pas...
- MOI : Je la ramène dans pas longtemps...
L'infirmière a haussé les épaules et poursuivi sa route avec une certaine pointe de mépris sur le visage.

10 minutes plus tard, la Mamie et moi retrouvons nos bancs habituels au fond du jardin :
- MOI : Je me suis inquiétée en arrivant...
- MAMIE : Elle me retient prisonnière...
- MOI : Vraiment ? C'est pour votre bien, peut-être, non... ?
- MAMIE : Fais-moi confiance... Elle m'a enfermée depuis ce matin, elle m'a prétendu que j'avais été méchante et que je méritais pas de pouvoir sortir librement...
- MOI : Mais pourquoi ?
- MAMIE : Elle nous parle mal, elle nous infantilise, je l'ai envoyée sur les roses... je suis pas une petite fille... je la déteste... elle me prend pour un bébé, elle me dit à quelle heure je dois aller aux toilettes, de quelle couleur c'est... puis elle me dit à quelle heure je dois me laver... Je suis pas grabataire... pas encore ! Et ça me révolte qu'on me traite comme ça !
- MOI : Vous en avez parlé à votre fils ?
- MAMIE : Il est venu il y a 15 jours... Ma belle-fille, elle est venue hier, je me suis confiée mais elle m'a répondu que je gagatais... Elle m'a même hurlé dessus... Tout le monde est contre moi...
- MOI : Pas moi...
- MAMIE : Oui je suis désolée Sarah, heureusement que tu viens me voir...

Je suis repartie pleine de colère. Mais aussi pétrie de doutes. Je ne sais pas qui croire... Dois-je me fier à mon instinct ou à ma raison ? Je vais retourner la voir mardi-après-midi. Les vacances c'est fait pour ça.

15 février 2014

SAMEDI 15 FEVRIER 2014 22H10 : L'AVENIR EST DANS LE POULET

Retour au KFC... Et la situation ne s'est pas arrangée...

Cosmos se pose en maître suprême, il donne des ordres et envoie des critiques de son trône sacré de jeune promu « chef de lui-même ».
« Faut aller plus vite en caisse là... »
« Faut mieux gérer les ruptures, arrêtez d'envoyer des trucs impossibles aux cuisines... c'est toujours eux qui subissent vos étourderies de nanas...»
« Le manager m'a dit qu'il avait reçu des plaintes, faut être plus poli avec les clients... un peu de charme ça ferait pas de mal non ?»
« Le client est roi mais seulement pendant une minute... » Ça c'est une phrase du haut qu'il recrache sans réfléchir vers le bas...

Quel idiot ! Mais le pire c'est Ursule qui subit avec moi cet abus de pouvoir : « Je te promets Sarah je vais le frire avec le poulet... il a pas un QI supérieur aux pauvres animaux élevés en usines qui finissent en bucket ici... »

Cosmos nous entend bavarder et rouspète :
- COSMOS : Oh là c'est pas un poulailler ici, ni le café du commerce...
- URSULE : J'ai l'impression d'entendre le manager quand tu parles...
- COSMOS : Et alors ! Je prends ma fonction au sérieux, moi...
- URSULE : Et pas moi ?
- COSMOS : Tu comprends ce que tu veux et ce que tu peux...
- URSULE : Retourne donc à tes fourneaux !
- COSMOS : Je fais ce que je veux...
- URSULE : Et ce que tu peux ça va sans dire...
- COSMOS : Qu'est-ce que tu sous-entend là ?
- URSULE : La même chose que toi !
- COSMOS : Hein tu cherches à m'embrouiller... Tu vas voir hein ! Je vais pas me laisser marcher sur les mains comme ça...
- URSULE : Sur les pieds tu veux dire...
- COSMOS : Arrête de jouer à la grande là...
Qu'il est bête ce type...

Dix minutes plus tard, il était en train de plaisanter à voix haute avec des cuisiniers : « Elles se croient tout permis les gonzesses... je vais la mater celle-là... pour qui elle se prend hein... »

Ursule entendait tout bien sûr et s'est mise à se confier à moi : « Tu vas voir, je vais les planter, ils vont pas en revenir... et je vais aller chez le top du top moi... ça va leur rabattre le caquet à tous ces machos... »

Elle va me laisser seule avec Cosmos ? Avec tous ces branleurs en cuisine ? La fin d'une époque...

Mais je devrais peut-être écouter le Proviseur, écouter ma fidèle lectrice... et jeter l'éponge. Pas sûr que le poulet assure mon avenir...

15 février 2014

SAMEDI 15 FEVRIER 2014 14h25 : L'INTRUSE...

Ça y est, vous allez croire que je deviens folle...

La nuit dernière j'ai entendu une voix de très jeune fille dans l'appartement. Je me suis forcée à me rendormir en me disant que c'était un rêve. Mais deux heures plus tard, j'ai encore entendu cette voix... je me suis levée en me disant que c'était peut-être la télé... ou la cassette VHS de la Vieille...

R.A.S dans le salon : toutes les lumières sont éteintes. La télé aussi. C'est le calme plat. Je vais vérifier le compteur électrique maintenant que je suis devenue une spécialiste du clignotement et de la conso électrique... Rien non plus. Cet appartement est sans vie... ce qui est tout à fait normal à cette heure avancée de la nuit.

Je suis allée dans la salle de bains, afin de me rapprocher de la chambre de la Vieille. Pas de bruit non plus.
Je me suis alors dit que c'était mon cerveau qui créait toutes ces histoires bizarres pour m'occuper et me détourner de mes vrais problèmes.

C'est à ce moment-là qu'un tiroir mal fermé a attiré mon attention... Je l'ai ouvert par curiosité... Et j'ai fait une étrange découverte... Une brosse à dent électrique quasi neuve... Jusque là, rien de trop perturbant... Un dentifrice « Signal Extra White »... et un tube de gel nettoyant « Eau précieuse »... Bizarre non ? Bon je me souviens pas avoir ouvert ce tiroir récemment... alors peut-être que tous ces éléments sont là depuis longtemps. Et même si c'est le cas... Ce ne sont pas des produits que consommerait une vieille bique comme la mienne non ? Surtout Eau Précieuse... Et même Signal Extra White... je revois la pub avec une ado qui a les dents toutes blanches...

Où je veux en venir ? Ben tous ces produits iraient bien avec une ado non ? Avec la voix que j'ai entendue deux fois cette nuit et que j'ai aussi entendue auparavant venant de la chambre de la Vieille (cf posts du 13 décembre 2013 15h25 et 18 janvier 2014 23h15), je me remets à imaginer qu'on vit à trois dans cet appartement et que ce ou cette troisième est très discret(e)...

J'ai déjà imaginé et écrit à plusieurs reprises que cet intrus puisse être la fille disparue des Vieux. Mais ce qui serait étonnant, c'est qu'elle ait gardé une voix d'ado de quatorze ans. Je ne sais pas quel âge elle est censée avoir aujourd'hui... mais pas quatorze ans.

J'ai retrouvé dans un post de 2012 (2 novembre 2012 16h40) un indice que m'avait donné Marco : « Je me suis renseigné sur la fille des voisins. Elle s'appelait Emilie, elle a disparu du jour au lendemain du quartier et ses parents ont raconté qu'elle était partie vivre à l'étranger après son bac. »

Donc quand elle a disparu, elle avait 17 ou 18 ans. Sauf qu'après une recherche approfondie, je réalise que personne ne m'a dit quand cette fille a disparu par rapport à mon arrivée en septembre 2012. Dans tous les cas, cette fille a plus de 20 ans.

Elle pourrait donc très bien consommer les produits qui sont dans le tiroir... mais elle ne pourrait pas avoir la voix entendue...

Toute cette réflexion me fait froid dans le dos... Et en plus je repense à l'appel qu'a reçu la Vieille l'autre jour... (cf post de jeudi 13 février 2014)... Et si le correspondant cherchait à parler à cet(te) intrus(e) ???

14 février 2014

VENDREDI 14 FEVRIER 2014 23H20 : VALENTIN LE CRUEL

J'aurais dû m'abstenir... Des couples partout qui se regardent dans le blanc des yeux... Des restos pleins à craquer... Des menus hors de prix... Personne n'est seul.

Comme le monde est petit, il était évident que j'allais tomber sur quelqu'un de connu...

Tout d'abord Ash qui est en train de rentrer dans un resto indien dans ma rue... avec un illustre inconnu. Elle a de la ressource celle-là. Elle m'avait donné l'impression d'être traumatisée par sa « partie à trois » à Londres... Ben c'est vite oublié. Et moi avec...

J'ai marché, arpenté de nombreuses rues à la recherche d'un peu de bonheur et de vie... je me suis dit que j'allais voler un peu de parfum de complicité entre les gens...

Je crois que ça a marché, les kilomètres au compteur ont tourné sans que je m'en rende compte... Je me suis retrouvée face à mon KFC, complètement vide ! Normal qu'on m'ait pas convoquée ce soir... qui aurait l'idée de passer une Saint-Valentin au KFC ??? La loose...

Le pire c'est maintenant... J'observe avec envie les tables joyeuses d'une grande brasserie de fruits de mer... et là je vois... attablés autour d'un plateau d'huitres... David et sa meuf !!! En tout cas ça y ressemble.

C'est la fille que j'avais déjà vue avec lui à plusieurs reprises, la première fois à la patinoire provisoire des Champs-Élysées... Ils rient, elle est belle, il est souriant, ils ont l'air complices et passent une belle soirée sûrement mémorable... Et là l'aspirateur à bonheur que j'étais depuis une bonne heure recrache tout directement sans rien garder. L'indigestion totale d'amour forcé.

Berk, c'est dégoûtant la Saint-Valentin en fait. Pourquoi attendre ce jour-là pour se dire qu'on s'aime ? Ou bien qu'on s'aime encore plus ? Non c'est surtout pour se faire croire qu'on s'aime un petit peu et pour faire comme tout le monde.

Par dépit, je suis entrée au KFC et j'ai pris du poulet frit. Je me suis assise seule avec mon poulet devant la vitrine. A ce moment-là, une fille passait avec un regard contemplateur et béat devant la ferveur de la soirée. Jusqu'à ce que son regard tombe sur moi et s'assombrisse. Une fille comme moi en quelque sorte, encore pleine d'illusions, prête à déchanter dans le quart d'heure qui suit...

Bien cruel ce Valentin... rappelez moi de l'oublier l'année prochaine !

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