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16 ans, grosse & moche!
22 juillet 2015

L'AFFRONTEMENT – CHAPITRE VI

J'ai fini par me réveiller, totalement engourdie. Avec une sensation désagréable dans les bras... dans le dos ! Il m'a ligotée de nouveau !
- RÉMY : T'étais vraiment en colère, alors je t'ai attachée. Mais promis je te donnerai plus de Lexomil...
- MOI : Tu veux me tuer ou quoi ?
- RÉMY : Ça fait pas de mal le Lexomil...
- MOI : La preuve, pauvre tâche !
- RÉMY : Tu vois, ça a été que ça ces derniers mois... Je suis là pour toi et toi tu me rejettes comme un clebs...
- MOI : Je comprends toujours pas en quoi t'es là pour moi... Tu me fais chier, tu me gonfles... Et c'est tout !
- RÉMY : CQFD ! J'étais là, en paix, face à toi, et comme réponse tu t'es recréé une bonne guerre rien qu'à toi... J'en ai beaucoup bavé avant de revenir vers toi... J'ai fait des erreurs que je dois assumer, coûte que coûte... Je dois racheter ma putain d'âme pour survivre... Et c'est toi qui as le tiroir-caisse... Mais toi, là avec tes grands airs, tu veux pas ! Alors comment on fait hein ? Je suis pas revenu pour me prendre un mur... Je te promets !
- MOI : La meilleure solution de te racheter c'est d'habiter le plus loin possible de moi ! Un point c'est tout !
- RÉMY : Non, ça c'est une pauvre fuite minable et c'est bien ce que m'a dit mon psy. Et je veux plus être un minable. Face à ton silence là, méprisant... tout ce que j'ai trouvé c'est d'attirer ton attention. Ta putain d'attention ! C'était peut-être maladroit... parfois. C'était con de te couper l'électricité par exemple...
- MOI : C'était toi ??? C'est pas vrai...
- RÉMY : Et puis repeindre ta chambre en rose comme ça... Bon c'était un peu l'idée de ta copine débile...
- MOI : Elle est pas débile !!!
- RÉMY : Bête à bouffer du foin ! Mais je voulais tellement faire quelque chose pour toi, te laisser un message... Alors elle était là, elle a servi à ça. Mais j'ai pas trop aimé le sexe avec elle... Trop délurée ! Et puis surtout j'ai pas du tout apprécié quand elle m'a fait le coup des ciseaux...
- MOI : C'était des ciseaux d'enfant, et puis tu fouinais partout...

Hé oui, je commence à recomposer le puzzle, et il comporte de nombreuses pièces : cf post du MARDI 5 MAI 2015 21H : L'AVEU (1/2) puis MERCREDI 6 MAI 2015 19H10 : L'AVEU (2/2).

Je me demande où tout ça va s'arrêter...

- MOI : Qu'est-ce que tu cherchais dans mon appart' cette nuit-là ? Hein ?
- RÉMY : Rien de précis... à part un truc de toi à emporter. Mais t'avais laissé aucune affaire pendant ton voyage...
- MOI : Mais j'y pense... Est-ce que c'est toi qui as fait ce dessin sur le mur ?
- RÉMY : Quel dessin ?
- MOI : Laisse tomber...
- RÉMY : Ah... c'est génial... Je l'avais recouvert... Je pensais pas qu'il ressortirait un jour... Tu vois, c'est un signe extraordinaire... Avec un feutre noir, j'avais dessiné un cœur percé d'une flèche...

Ça me fait très peur quand il va sur ce terrain très glissant... Les révélations s'enchaînent et me pèsent de plus en plus...
- RÉMY : Je te sens gênée. Moi aussi. Mais on est liés, on doit l'accepter... Et j'ai tout détruit il y a 3 ans. J'ai brisé mon propre cœur. Et pour toi, je ne serai jamais plus qu'un type qui a failli... Ce qui m'a maintenu hors de l'eau ensuite, c'est l'espoir de pouvoir me rattraper... à n'importe quel prix. Et ça t'as jamais compris. Quand je t'ai vue, inanimée, sur le palier, je me suis dit qu'il était temps de remplir ma mission. Et c'est la meilleure des protections que je t'offre, que d'être à côté de moi...
- MOI : Tu divagues... Je risque rien. Que dalle ! Baratin tout ça !
- RÉMY : Tu risquais rien avec cette famille de dégénérés hein ?
- MOI : Qu'est-ce que tu veux dire ?
- RÉMY : Lui avec ses petits trafics merdiques... ? Et elle alors , avec sa fille légume dans le ciboulot. En voilà une vraie tarée...
- MOI : Les Vieux... Comment tu sais tout ça ? T'aurais pas lu un blog par hasard ?
- RÉMY : Un blog ? Je sais même pas ce que c'est... J'étais là, Sarah... J'étais déjà là...

J'ai un souvenir qui me revient. Une vision à laquelle je n'ai jamais cru... Je pensais l'avoir revu pour la 1ère fois en juillet 2014... Mais non...

Cf post du JEUDI 4 JUILLET 2013 17h55 : DANGER OU HALLU ?

J'étais en train d'écouter de la musique et j'espionnais le quartier comme à mon habitude.

Et je tombe sur quelqu'un qui me regarde au loin. Un visage familier, lointain mais qui ne me revient pas. Me regarde-t-il vraiment ? Je me cache, je reviens à la fenêtre il est toujours là.

Quelqu'un que j'ai connu ? Oui... quelqu'un qui a bien changé.

Mais qu'est-ce que ce quelqu'un fait là ?

Mon Chien me déconcentre, je le regarde un instant puis je reviens à la fenêtre. Le quelqu'un a disparu... Je me précipite dehors dans la rue, et là rien... je fais dix fois le tour du quartier en vain.

Et je me demande si je n'ai pas eu une hallucination...

Je crois que la boîte de Pandore vient réellement de s'ouvrir... Le plus bouleversant reste à venir.

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21 juillet 2015

L'AFFRONTEMENT – CHAPITRE V

Je me réveille avec une gueule de bois comme jamais. On doit être mardi ? Ou encore lundi ? J'ai perdu la notion du temps complètement. Je sens que je perds peu à peu pied en même temps que le contact avec la réalité.

Rémy, allongé à côté de moi, se réveille en sursaut. Je regrette déjà de ne pas m'être enfuie. Pourquoi faut-il que je dorme tout le temps ?
- RÉMY : Tu vois, tu restes...
- MOI : Tu m'as tout dit, il est temps que je parte maintenant.
- RÉMY : Mais non, tu sais rien, rien du tout ! Tu crois que c'est ça mon Histoire ?
- MOI : Bon, je te pardonne, hein ? Je te pardonne... Mais laisse-moi partir...
- RÉMY : T'es qu'une sale petite menteuse...
- MOI : Qu'est-ce que t'as, là ? Qu'est-ce qui te prend ?
- RÉMY : Tu me méprises, hein ? Comme tous les autres ! Alors qu'on est pareils tous les deux. Personne veut de nous. Même toi qui est comme moi, tu veux plus de moi.
- MOI : Faut que tu voies un psy, faut que tu fasses quelque chose...
- RÉMY : Tu crois que je fais quoi depuis 3 ans ? Tous les jours à l'hôpital... J'en ai même fait mon travail...
- MOI : Ton travail ?
- RÉMY : J'aide des paumés comme moi, c'est une association qui m'emploie.

Est-ce que ce serait sa rédemption ? Mais tout devient alors contradictoire avec ce que j'ai vécu cette année. Il faut qu'il m'aide à comprendre...
- MOI : Pourquoi tu t'es acharné sur moi ? Hein ?
- RÉMY : Je vois pas de quoi tu parles...
- MOI : Tout le temps là à m'observer, à me croiser, à m'épier, à me faire peur...
- RÉMY : Ah tu parles du clown ?
- MOI : Le clown ?
- RÉMY : T'étais avec la gamine, c'était trop tentant. Et puis c'est gentil un clown non ?

Celui-là ne l'était pas... Cf DIMANCHE 2 NOVEMBRE 2014 12H05 : TU VEUX UN BONBON ? (3/4) et DIMANCHE 2 NOVEMBRE 2014 18H10 : TU VEUX UN BONBON ? (4/4)

- RÉMY : T'es chiante comme toutes les filles Sarah...
- MOI : Tu trouveras pas moins « comme toutes les filles » que moi...
- RÉMY : Faut se plier en quatre pour attirer votre attention...
- MOI : C'est sûr que pour Alyssa...
- RÉMY : C'était tellement « rien » celle-là. Une petite connasse castratrice.
- MOI : Pourquoi elle ? Pourquoi ce quartier ? Pourquoi en face de chez moi ?
- RÉMY : Tu n'imagines pas tous les dangers qui te guettent...
- MOI : Des dangers pires que toi ???
- RÉMY : C'est pour ça qu'on est là, tous les deux !
- MOI : Pfff je comprends rien... Tu vas pas me dire qu'on est là pour me protéger hein !
- RÉMY : Je passe mon temps à prendre soin de toi, tu sais pas à quel point...
- MOI : À me protéger de toi-même, ouais ! J'ai envie de faire pipi...
- RÉMY : Tu sais où c'est...

Je me lève avec difficulté. Il me pointe une direction du doigt... Et je vois une porte à terre ! Il a effectivement défoncé la porte juste au moment où j'étais en train de la déverrouiller. Je me suis bien pris une porte. Je ne peux plus la fermer. Et je suis très gênée.

« Je regarde pas, et je me bouche les oreilles ! »

Décidément, l'intimité avec moi le gêne au plus haut point. La migraine revient, les vertiges avec... Rémy me propose un coca pas frais, mais qui me fait du bien sur le coup. Un vrai coup de fouet.

Ce serait le moment idéal pour commencer à chercher la sortie. Je sens que la nuit est tombée... Je voudrais me coucher dans un vrai lit à moi. Mais il m'observe avec inquiétude. Je ne sais pas de quoi il est capable...

Je m'assieds sur la seule chaise... sans m'en rendre compte. Je ne suis pas bien en fait. Le coup de fouet se transforme en coup de bambou.
- MOI : Je crois que je devrais voir un médecin...
- RÉMY : Avec moi tu crains rien, je vais continuer à te soigner...
- MOI : Tu m'aurais pas droguée ? Tu m'as donné un truc bizarre ? J'en suis sûre... C'est pas normal tout ça...
- RÉMY : Juste un truc pour que tu te sentes bien, détendue...
- MOI : T'es grave, t'es givré, je te déteste...

Ma respiration se ralentit et je vois trouble. Il m'empoisonne depuis le début dès qu'il me fait gober quelque chose. Comment j'ai pu m'apitoyer un instant sur un déchet comme lui ?...

Je ne me rappelle plus la suite...

20 juillet 2015

L'AFFRONTEMENT - CHAPITRE IV


- RÉMY : Elle te plaît ma tartine ?
- MOI : Euh ben, je préférerais la manger à l'air libre... Si tu crois que je suis bien dans ta prison dorée, tu te fous le doigt dans l'oeil.
- RÉMY : J'adore ton caractère pète-sec... parce que je sais ce qui se cache derrière...
- MOI : Tu sais pas grand chose de moi...
- RÉMY : Notre mère m'a parlé de toi... Je pense tout le temps à elle... Je l'ai tellement déçue. Et elle t'a choisie, Sarah... Le jour où il a fallu choisir, elle a choisi. Nous étions ses enfants, et elle m'a renié.

Je comprends qu'il parle de Mme Rondin... et avec colère. L'idée épouvantable qu'il aurait pu lui faire du mal me traverse alors l'esprit.

- RÉMY : Elle a tenté de renouer ces dernières semaines...
- MOI : Elle m'a rien dit... à part qu'elle a été à un moment ton assistante sociale...
- RÉMY : À un moment ??? Toute ma vie... depuis la mort de mes parents... Jusqu'à cette nuit où j'ai tout détruit. Toute ma vie...
- MOI : Tes actes t'appartiennent, même quand tu es bourré. Tout ça est au fond de toi, bien enfoui, mais ça existe...
- RÉMY : Je sais pas ce que c'est et où ça se cache...
- MOI : C'est tellement dégradant, humiliant pour une femme ce que t'as tenté de faire deux fois... C'est ça que tu penses des femmes au fond de toi ?
- RÉMY : Tais-toi Sarah, je me sens déjà suffisamment coupable... C'est pas ce je pense de toi en tout cas... Tais-toi, s'il te plaît.
- MOI : Tu veux qu'on parle ou pas ? Tu veux pas voir la vérité en face ?
- RÉMY : Si, et je la connais cette vérité... Je crois que je t'aimais.
- MOI : Pfff... Tu fais fausse route.
- RÉMY : J'avais jamais été complice avec une fille avant toi. Ça a provoqué quelque chose en moi. Je ne sais pas... Je me sentais si seul... Et tu étais là... avec la même histoire...
- MOI : On n'a jamais été amis...
- RÉMY : J'ai jamais été proche de personne... à part toi... Et quand tu es devenue distante... La colère est montée en moi comme jamais... Ça m'a brisé Sarah...

Il changeait à cette époque, il devenait plus mec, il voulait s'affirmer, je sentais cette naissance du coq, oui j'ai pris mes distances. Tout ce qu'il dit a malheureusement un sens.

Tout commence là... Dans un post du MARDI 30 OCTOBRE 2012 à 18h20 : FONDATIONS puis se finit dans un autre le MERCREDI 2 JANVIER 2013 à 16h20.

Comment a-t-il pu vivre une chose et moi une autre alors qu'on a vécu les mêmes événements ?

Le pire c'est que je finis par me sentir coupable de ce qui m'est arrivé alors...

- MOI : Je voulais pas te blesser... mais bon...
- RÉMY : J'ai mérité cette paire de ciseaux...
- MOI : Je parlais pas de ça.
- RÉMY : C'était même pas assez. Tu aurais dû me tuer ce jour-là. Quand j'ai vu les yeux de Mme Rondin le matin au réveil... Elle me méprisait. Je la dégoûtais. J'ai eu l'impression que mes darons crevaient une nouvelle fois...

C'est horrible. Je crois que nous partageons le même secret... celui d'être des victimes de nos parents. Ils n'ont rien fait... Et pourtant nous devrons le payer toute notre vie. Je suis émue en tapant ces mots... Sentir un point commun entre nous... c'est terrible à accepter. Et c'est pourtant si évident. L'abandon nous transforme en monstres et on n'y peut rien.

Le destin est cynique.

Est-il excusable ? Suis-je en train de lui pardonner ? C'est possible... mais dois-je vraiment lui avouer ? La tartine passe vraiment très mal et j'ai des vertiges à nouveau. Alors que le Nutella me donne généralement des ailes, je suis en train de m'effondrer de fatigue.

19 juillet 2015

L'AFFRONTEMENT - CHAPITRE III

Les heures passent et ne se ressemblent pas... ou plutôt repartent à zéro.

Je suis de nouveau sur un lit posé sur le sol.

Mais je suis complètement libre, mes membres sont libres ! Rémy est optimiste quant à ma bonne conduite...

J'entends une musique de générique que je connais bien... ainsi qu'une odeur très familière...

- RÉMY : Tiens, je t'ai mis l'épisode de lundi en replay... Je comprends rien à l'histoire... Et puis je t'ai fait des tartines de Nutella avec les pains au chocolat...
- MOI : T'es complètement tordu !
- RÉMY : Je t'ai mis un beau pansement sur ton petit bobo au poignet, je t'ai bien désinfectée avant...
- MOI : Un petit bobo ? Je pissais le sang, n'importe quoi !

Effectivement mon poignet est presque comme neuf...
- RÉMY : Tu t'es bien amochée dans l'escalier surtout, tu as une grosse bosse et des bleus partout. Tu as saigné à la tête. Je me suis beaucoup inquiété...
- MOI : Pourquoi tu m'as pas emmenée à l'hôpital... ?
- RÉMY : L'occasion était trop bonne de t'avoir pour moi, rien qu'à moi...

La lumière est tamisée mais elle me laisse enfin découvrir l'endroit où il me séquestre... Un endroit vide... Une chaise, une table... Un matelas... Un chevet... Et je ne comprends pas bien ce que je vois sur le mur... On dirait de la mousse marron ??? Peut-être un truc pour isoler...

- MOI : Mais où est-ce qu'on est ? Qu'est-ce que t'as mis au mur...
- RÉMY : On est loin de tout.
- MOI : Pourquoi t'as mis ce machin partout sur les murs si on est loin de tout ?
- RÉMY : Tu connais pas les studios d'enregistrement ?
- MOI : On est dans un studio d'enregistrement... ?

Son visage a l'air si calme, si serein. Comme s'il avait trouvé la paix... à mon détriment. Il se rapproche de moi et s'apprête à me toucher...

- RÉMY : Je voulais voir si tu avais de la température...
- MOI : Pourquoi j'en aurais ?
- RÉMY : Après ta chute, tu as eu de la fièvre...
- MOI : Laisse-moi rentrer chez moi, tout le monde doit s'inquiéter...
- RÉMY : Tu l'as dit toi-même, tout le monde croit que t'es à ton séminaire...
- MOI : Et tu vas me garder combien de temps ?
- RÉMY : Regarde, tu es pas prisonnière, tu es libre...
- MOI : Où est la sortie ? Est-ce qu'on est à Paris ?

Quand je tente de me lever, la tête tourne de nouveau et je m'effondre sur le matelas...
- RÉMY : Tu vois, t'es pas prête à partir...
- MOI : Je suis très fatiguée... Tu me feras pas de mal alors ?
- RÉMY : Je crains que si...

Pourquoi je n'arrive pas à ressentir la peur ? Qu'est-ce qui m'arrive ?

- MOI : Fais ce que t'as à faire alors, qu'on en finisse...
- RÉMY : J'aime pas quand tu parles comme ça...
- MOI : T'es complètement fou, tu sais...
- RÉMY : Non, je crois pas... j'ai juste un problème...
- MOI : C'est quoi ?
- RÉMY : Je fais n'importe quoi quand je bois... Tu le sais bien. L'alcool, oui, ça me rend complètement cinglé... Sarah...j'arriverai jamais à surmonter ce que j'ai failli te faire... Jamais ! Tu entends, jamais...

Des larmes coulent soudainement sur son visage, il se rapproche de moi et je sursaute rien que d'y penser.

- RÉMY : Laisse-moi poser mon visage sur toi. Est-ce que tu me pardonneras un jour ?
- MOI : De me séquestrer ici ? Non compte pas dessus...
- RÉMY : Ah ça je m'en fous, c'est un détail. Non... J'ai à peine quelques souvenirs de cette nuit-là il y a 3 ans.
- MOI : Tu plaisantes... ? Moi je me souviens de chaque seconde...
- RÉMY : Moi c'est de la douleur que je me souviens...
- MOI : Celle du ciseau ?
- RÉMY : Oui aussi...
- MOI : T'as toujours voulu te venger hein ? T'es là pour ça... Je le sais... C'est pour ça que tu me persécutes...
- RÉMY : T'as rien compris... Mais j'ai jamais pu m'expliquer... Oh j'ai tellement à t'avouer... Tellement...
- MOI : Des mystères, toujours des mystères. T'as essayé d'abuser de moi il y a 3 ans... et t'as recommencé le 1er janvier...
- RÉMY : Qu'est-ce que tu dis Sarah ? Répète... S'il te plaît, dis-moi. Je sais pas ce qui s'est passé le 1er janvier... j'étais soûl. Complètement bourré. C'est tout ce que je sais...
- MOI : Tu m'as coincée vers 5 h du matin, c'était horrible...
- RÉMY : Ne me dis pas... que... non...

Il est complètement déstabilisé, je le vois, il est en train de perdre les pédales...

- MOI : Non... Non, il s'est rien passé mais t'as été violent. T'as bousillé mon téléphone...
- RÉMY : Je suis là pour me faire pardonner... Et comme un con j'ai failli recommencer ??? Je suis qu'une merde Sarah... Je vais me foutre en l'air, je te promets, je vais me foutre en l'air comme mes parents...
- MOI : Comme tes parents ?... Je croyais qu'ils étaient morts dans un accident...
- RÉMY : C'est mon destin Sarah, je vais finir comme eux... Je le sens.

Il fond en larmes. Je le laisse se poser sur mes cuisses. Il ne tente rien. Il finit par s'assoupir. C'est sûrement le moment de partir. Je me sens suffisamment forte pour me lever et chercher la sortie.

Mais comment bouger sa tête sans le réveiller ? Et comment trouver la sortie dans cette lumière sombre, emprisonnée par cette mousse isolante qui semble quadriller toute la pièce ? Ne vais-je pas m'attirer ses foudres si je tente de m'échapper ? Alors qu'il a l'air si conciliant pour le moment... Je suis paumée, complètement paumée. Mon cerveau ne fonctionne pas correctement c'est une certitude...

En attendant, une tartine odorante de Nutella sur fond de viennoiserie primée me tend les bras...

18 juillet 2015

L'AFFRONTEMENT - CHAPITRE II


- RÉMY : Sarah... Pourquoi je t'entends plus... ?
- MOI : Parce que j'ai rien à te dire...
- RÉMY : Moi si, tu sais... J'ai tant de choses à t'avouer. Mais je veux pouvoir te regarder en face pour te dire tout ça...
- MOI : Prends-moi pour une conne !
- RÉMY : Pourquoi t'as l'air essoufflée ? Qu'est-ce que tu complotes ?
- MOI : C'est toi, le roi des comploteurs...
- RÉMY : C'est pour ça que tu dois m'écouter, de gré ou de force...
- MOI : Bien sûr, je suis là de gré... Je suis tellement bien, là, dans cette salle de bains toute vide alors que j'avais un séminaire de boulot où tout le monde doit m'attendre...
- RÉMY : T'as un boulot toi ?
- MOI : Et toi qu'est-ce tu fous de tes journées à part m'espionner ?
- RÉMY : C'est toi qui me dévisages toute la journée... Tu me fais peur...
- MOI : C'est le monde à l'envers... Aïe !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- RÉMY : Je te le dis tout de suite, je suis prêt à défoncer cette porte si tu te fais du mal...

C'est effectivement ce que je suis en train de faire... avec le coupe-ongle ! Mais non, pas volontairement... Je suis en train de découper mes liens roses avec un coupe-ongle... et j'ai dérapé dans ma peau... et ça saigne... Ouh j'aime pas le sang, je vais tourner de l'œil, d'autant plus que je peux rien faire...

Et le rose devient rouge...

Moi qui avais tenu le coup jusque-là, je suis en train de paniquer face à mon sang qui coule... J'ai très mal au crâne... Sûrement les séquelles de la chute...

- RÉMY : Sarah... Réponds-moi... Y'a un truc qui va pas, je le sens, on est connectés tous les deux...
- MOI : Qu'est-ce que tu vas m'inventer comme histoire débile ? Que tu es mon frère jumeau caché ??? Tu te crois dans les Feux de l'Amour ou quoi ?
- RÉMY : Je sais que tu adores ce truc, je te laisserai le regarder si tu sors...
- MOI : Prends-moi pour une prune...

Je me sens vraiment pas bien. Mais je dois garder mon cap... Couper les foulards... Absorber le sang... En voilà un qui se déchire... Sang qui coule partout... Suis en train de me vider... J'arrive plus à réfléchir, pourquoi ai-je coupé mes liens aux chevilles avant de couper mes liens aux poignets... ??? Deux massacres au lieu d'un... Cette migraine... Couper... Couper...

- RÉMY : Sarah, écarte-toi de la porte... ou ouvre le verrou !
- MOI : Vas-y, défonce-la, pauv' cloche...
- RÉMY : En attendant, j'éteins l'interrupteur...

Mince, je ne vois plus rien. Le marteau-piqueur dans ma tête m'empêche de réfléchir correctement. Maintenant que je suis de nouveau aveugle, je n'avance plus aussi vite. Mais mes jambes sont libres, enfin, et je peux me relever plus facilement...

Je pourrais le laisser entrer et lui balancer un de mes gigots dans le bide... euh non... dans le tibia... euh j'ai encore mieux... dans les roubignoles !!! C'est ce que je vais faire si j'y arrive...

Mais une fois debout, j'ai la tête qui tourne, terriblement ! Je suis dans un sale état et je sens l'odeur de mon sang...

J'arrive tant bien que mal à trouver la porte puis le verrou dans le noir... Et quand je m'apprête à tourner le loquet... Je me prends un violent coup sur la tête...

Trou noir.

 

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17 juillet 2015

L'AFFRONTEMENT - CHAPITRE I

Je crois que c'est à partir de ce moment que mon « calvaire » devient un « affrontement ».

Il était inévitable. Tout ça couvait depuis plusieurs mois. Je ne pensais pas qu'IL me séquestrerait, c'est tout. Et qu'il voudrait « me protéger ». C'est une issue que je n'avais pas prévue...

- RÉMY : Je peux forcer cette porte...
- MOI : Vas-y, trouduc !
- RÉMY : J'aime pas quand tu parles comme ça, ça ne te ressemble pas, c'est pas des belles manières.
- MOI : Et ça te ressemble de me kidnapper ? C'est des manières, ça ? Pauv' con !

Moi avec une douche et des toilettes, je peux tenir une éternité. J'ai de l'eau, j'ai de quoi prendre soin de moi. Bon je serai affamée, mais un régime ne me fera pas de mal.

- RÉMY : Je suis en train de te faire une tartine de Nutella...
- MOI : Je m'en tape !
- RÉMY : Tu aimes mon appart' ?
- MOI : J'ai rien vu, tu m'as laissée dans le noir...
- RÉMY : Je voulais que tu te reposes le mieux possible pendant que je nous faisais des courses...
- MOI : Avec mes membres ligotés ?
- RÉMY : Je voulais pas que tu fasses n'importe quoi si tu te réveillais avant mon retour... Je t'ai ramené des pansements... Tu t'es bien amochée...

Effectivement, je me regarde dans le miroir... Ma chute dans l'escalier m'a défigurée. J'ai des cicatrices et des bosses. Et j'ai l'impression que j'ai eu du sang partout... mais on dirait qu'on m'a nettoyé le visage... Lui ?

- RÉMY : J'ai tant de choses à te dire Sarah...
- MOI : Moi rien du tout.
- RÉMY : Qu'est-ce que tu venais faire ici alors ?
- MOI : Je sais plus, j'ai oublié.
- RÉMY : Je sais ce que tu venais me dire. Et c'est normal qu'on partage la même peine...

Sa voix se met à trembler...
- RÉMY : Elle va tellement nous manquer... Et t'es la seule à pouvoir partager cette peine avec moi. T'es un cadeau du ciel. Je sais pas ce que je ferais sans toi...
- MOI : T'aurais pu me répondre poliment à la porte, on aurait discuté cinq minutes...
- RÉMY : On va pas faire notre deuil en 5 minutes Sarah... Il faut qu'on parle de tout. C'est comme ça qu'on surmonte un deuil. Là tu es en phase de choc et de déni... Enfin t'es aussi en phase de colère. T'es incroyable... Tu avances à pas de géant. Moi j'en suis encore à l'étape de douleur... et de culpabilité.
- MOI : Coupable de quoi ? De m'avoir enlevée !
- RÉMY : Mais non... j'ai des remords de pas être allé la voir à l'hôpital... Et puis de lui avoir causé tant de tracas. Tu sais, les cancers, ça peut venir comme ça. J'ai tellement dû décevoir Madame Rondin.
- MOI : De là où elle nous voit, elle doit être navrée de ce que tu deviens.
- RÉMY : Je crois qu'elle voulait nous réunir... Sa mort va servir à ça.
- MOI : N'importe quoi...
- RÉMY : Son fils m'a appelé aussi... Tu ne serais jamais venue à moi, sinon... tu vois... La mort transcende les gens.
- MOI : Et ça va servir à quoi de parler hein ? Moi je veux bien parler mais dehors...
- RÉMY : Tu vois comment tu t'es comportée avec moi ces derniers mois ? C'est hors de question. On est réunis maintenant et pour toujours.
- MOI : Je me suiciderai avant.

Et là, je ne sais pas pourquoi, il s'est mis à pleurer.

Ce qui m'a laissé le temps de fouiner la salle de bains. Pas une lame, monsieur se rase à l'électrique. Mais je tombe sur un coupe-ongle.

Génial, je vais pouvoir me suicider au coupe-ongle. Sérieusement, ça me donne une idée... Et ça marche !!!

16 juillet 2015

LE CALVAIRE – CHAPITRE III

Je suis dans une salle de bain, les fesses à l'air sur des toilettes inconnues...

Mon kidnappeur m'observe dans l'ombre de la pièce principale. Il porte un sac. Sûrement de quoi m'étrangler et me couper en morceau.

Il respire mais ne bouge pas.

On est paralysés tous les deux. Je me demande pourquoi, je le paralyse, moi. Il a qu'à me trucider et qu'on en parle plus.

Bizarrement je n'ai pas peur, je ne sais pas pourquoi. Peut-être qu'au fond de moi, je sais ce qui m'attend...

« Sarah... Rhabille-toi ».

Je reconnais la voix de Rémy. Il ferme la porte des toilettes-salle de bains.

« C'est bon t'es rhabillée ? »

Visiblement, ça l'a gêné !!! Bon au moins, il ne me trucidera pas toute nue après avoir abusé de moi.

Mais j'y pense... Il y a une porte fermée entre moi et lui... Il ne tient qu'à moi de la verrouiller...

- MOI : Non j'ai fait pipi dans ma culotte, je peux pas me rhabiller...
- RÉMY : Qu'est-ce que je peux faire ?
- MOI : Rien, laisse-moi rentrer chez moi.
- RÉMY : Non... J'entends que tu fais quelque chose là-dedans...
- MOI : Je suis toute nue... et c'est pas beau à voir.
- RÉMY : Je sens que t'es en train de baratiner...
- MOI : Je vois rien en plus...
- RÉMY : Ah oui, attends, je t'allume l'interrupteur, il est de mon côté...

À la seconde où il m'offre enfin un peu de lumière, je me précipite sur le verrou. S'engage une conversation par porte interposée :
- RÉMY : Ça sert à rien de te barricader... T'arriveras pas à m'échapper.
- MOI : T'es vraiment qu'un taré...
- RÉMY : Je le sais, mais je me soigne...
- MOI : N'importe quoi ! C'est quoi le but ?
- RÉMY : Il faut qu'on parle...
- MOI : Tu me kidnappes pour ça ? Tu me ligotes ? Espèce de tordu.
- RÉMY : Tu vois comment tu réagis ? Je sais, ça va prendre du temps...
- MOI : Tu vas me cloîtrer combien de temps connard ?
- RÉMY : Pour toujours. Je vais prendre soin de toi. Et plus rien ne t'arrivera, je te promets.
- MOI : T'es encore plus chtarbé que je croyais...
- RÉMY : Je t'ai acheté des provisions... J'ai deux pots de Nutella, des pains au chocolat de la boulangère, des chips, du coca...
- MOI : Tu veux me gaver comme une oie avant de me bouffer ?
- RÉMY : T'as de ces idées...

À ce moment là, les nerfs craquent, et je me mets à chialer... d'abord comme un diesel puis comme une Ferrari dopée au sans-plomb 98. Les grandes eaux... de Versailles !

- RÉMY : Ouvre cette porte Sarah... Et viens manger... Il faut que tu prennes des forces.
- MOI : Ta gueule !

Je commence à observer autour de moi ce que je pourrais trouver pour me défendre...

Un rideau de douche, génial pour me prendre les pieds dedans avec lui avec. Il n'aurait plus qu'à m'étouffer une bonne fois pour toutes.

Du gel douche, pour l'aveugler ? J'appuie dessus...

- RÉMY : Tu fais quoi avec MES gels douche ?
- MOI : Mais y'a une caméra ou quoi ?
- RÉMY : T'es dingue, je mettrais pas une caméra dans une salle de bains... Alors tu fais quoi avec mes gels douche ?
- MOI : Je m'occupe...
- RÉMY : Allez ouvre...

Je suis en train de réaliser qu'il m'a ligotée avec des foulards... de couleur rose !!! Je sais plus si je dois pleurer ou rire !

15 juillet 2015

LE CALVAIRE – CHAPITRE II

Je suis sur un matelas. C'est la seule certitude. Mes jambes sont aussi attachées.

J'arrive à ramper. Je tombe du matelas... à même le sol. Soit une chute...de vingt centimètres. Le matelas est posé par terre.

Mes yeux s'accoutument un peu au noir de l'enfer... et je distingue du parquet.

Mes entraves limitent mes mouvements sur le parquet. Je glisse sans bouger. C'est peine perdue.

Je ne pense qu'à une seule chose... soulager ma vessie. Voilà un truc auquel on ne pense jamais dans les séries américaines... Et je refuse de faire sur moi.

Mon kidnappeur aurait-il pensé à me laisser un seau ???

Mais un léger bruit d'écoulement a fini par attirer mon attention... un bruit que je connais déjà... On dirait des WC qui fuient. Comme chez moi.

L'appel des toilettes est plus fort que tout et je tente de me détacher, rien n'y fait pour les mains...

J'arrive tout de même à m'asseoir sur le matelas. J'appelle à l'aide. Mais aucun bruit de l'extérieur ne filtre alors l'inverse m'étonnerait.

Je pourrais mordre mes liens mais mes bras sont ligotés à l'arrière, dans mon dos et je ne suis pas contorsionniste. Idem pour mes liens aux chevilles...

Mais si j'ai réussi à m'asseoir, peut-être pourrais-je me lever ? Non... mais j'ai trouvé une nouvelle position. La chenille assise... Je glisse en direction de l'écoulement... Un parcours qui me semble interminable avec la peur qu'on me saute dessus... J'arrive à un obstacle. Je caresse ma joue contre de la céramique... C'est bien la cuvette des toilettes.

Et après... ???

Voilà tout l'avantage d'être une grosse dondon comme moi... J'ai un talent que les autres n'ont pas... Il suffit de rentrer le ventre quelques instants en inspirant, de tenir sa respiration et son bide pendant quelques secondes puis de tout lâcher... Et hop ! Le bouton du haut du pantalon craque et la fermeture éclair s'ouvre toute seule.

J'arrive à me relever en m'appuyant sur la cuvette, enfin vaguement. Après il suffit d'avoir une forme parfaite de bouteille de coca... Je sautille, le pantalon tombe tout seul. J'ai plus qu'à m'asseoir sur la cuvette, au diable la petite culotte...

En plein soulagement...

Une porte s'ouvre, et une lumière tamisée s'allume. Je suis nue sur ma cuvette face à un cinglé qui m'a kidnappée...

Mais au moins je mourrai digne et la vessie en paix.

14 juillet 2015

LE CALVAIRE - CHAPITRE I

À partir de là, ma notion du temps devient très vague. Il n'y a plus d'heure repère, plus de lumière, plus de son, plus de repas...

Je me réveille endolorie avec une migraine insupportable.

Je suis seule dans le noir, un noir étouffant sans trace qui pourrait me guider.

Je me sens tellement mal, que je me rendors.

Jusqu'à ce réveil où j'entends une porte claquer. Je réalise alors que mes mains sont attachées.

Je ne sais plus, je me mets à pleurer, je crois.

Je cherche du regard un mouvement, j'aiguise mes oreilles, mon nez... Rien, absolument rien. Je suis dans un monde aveugle, sourd et sans odeur.

Je crois que je me parle... « C'est la mort ? Je suis morte ? C'est fini ? ». Je répète ça plusieurs fois...

Puis l'instinct de survie prend le dessus... Il y a bien une odeur... la mienne ! Je transpire de partout. Et ma vessie commence à crier aux abois...

« Y'a quelqu'un ? S'il vous plaît ? Y'a quelqu'un ? »

Combien de fois l'ai-je dit ?

Bizarrement, je ne crie pas. J'ai trop peur du résultat. Quel étrange comportement...

Il n'y a pas de doute, je suis dans mon pire cauchemar, et le pire des cauchemars, c'est un cauchemar bien réel.

13 juillet 2015

H-1 MINUTE

Ce n'est qu'une fois la porte de l'immeuble franchie que le doute revient...

Je n'ai pas remis les pieds dans cet immeuble depuis l'horrible nuit de la Saint-Sylvestre. Serais-je en train de me jeter dans la gueule du loup ???

Mais la Mort me donne du courage... Je suis possédée par l'émotion et les souvenirs... Malgré tout ce qui nous sépare, je me dois de le lui annoncer... Au fond de moi, j'ai presque envie de partager ça avec lui, mon pire ennemi.

Mme Rondin de son paradis ne peut que nous réunir et nous faire fumer le calumet de la paix... Comment en serait-il autrement ?

Je vogue entre l'appréhension et la frénésie de la tristesse... Je crois que je pourrais me jeter dans ses bras pour qu'on en finisse enfin.

C'est décidé. La gentillesse sera ma meilleure arme.

Je ne me rappelle même plus comment je suis arrivée devant sa porte... J'ai comme un trou noir. Mon esprit était ailleurs.

Je frappe... je sonne... j'attends... Aucun bruit, aucune réponse. Des mauvais souvenirs me reviennent alors...

Et si tout recommençait ? Je bascule en une fraction de seconde...

Je suis folle d'être là face à mon démon... Son absence est peut-être un signe, un bouclier envoyé du ciel ?

Mon cœur s'accélère, j'étouffe, je dois sortir... L'ascenseur est occupé, je dévale les escaliers...

Au sens figuré... puis au sens propre. Dans ma soudaine frayeur, je rate une marche et je glisse sur les 5 suivantes... avant de me cogner la tête sur la rambarde.

La suite est très floue... Quelqu'un me soulève... Je me sens tirée sans ménagement...

La fin est horrible. Mais je ne retomberai pas dans mes vieux travers... Mon récit sera mon salut.

Qu'il en soit ainsi. Je ne cacherai rien, ni à mes lecteurs, ni à moi-même.

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