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16 ans, grosse & moche!
9 décembre 2012

DIMANCHE 9 DECEMBRE 23h10 : TOUT CA POUR CA

Je réalise que j'ai volé un bijou à quelqu'un. Que je m'en suis prise à elle. Que j'ai perdu MON bracelet pour toujours dans la macédoine. Que je suis devenue quelqu'un qui ne me ressemble pas.

Le désespoir de la perte. Le désespoir du regret. Tant de bruit pour pas grand chose, si ce n'est rien.

Quelqu'un m'a fait un commentaire très agressif et très méprisant sur mon blog il y a quelques semaines :
« C est pitoyable cette relation haineuse! Rien à y gagner pour l estime de soi, que tu as très faible, soit dit en passant... Il est grand temps que tu lises "imparfait libre et heureux" avant qu il ne soit trop tard ! »

Je me suis d'abord dit que c'était la rançon d'un blog, on s'expose, on récolte le bon et le moins bon. Puis je me suis dit : « mais pour qui se prend-il? ». Il a oublié que j'avais 16 ans! Alors qu'il en a 50. Je ne lirai jamais son bouquin! Sur l'estime de soi ce n'est pas nouveau, et c'est pas en lisant un bouquin que ça va s'améliorer. Il doit détester les greluches comme moi qui s'apitoient sur leur sort. C'est son droit.
Mais je réalise qu'il avait raison sur la relation haineuse : j'ai été pitoyable ces dernières semaines, et je comprends la fuite de David.

J'étouffais, je suis allée pleurer dehors sur un banc. J'ai simplement trouvé l'énergie d'envoyer un sms à David :
« j'ai fait une grosse bêtise »
« je m'inkiet dis moi »
« c'est pas le bon bracelet, je suis qu'une conne »

Quinze minutes plus tard, il est venu me rejoindre sur mon banc. Il avait le visage cerné et l'œil vitreux. Mais ses yeux compatissaient. Il s'est assis en se collant à moi, mais sans me toucher. Et il m'a écoutée pleurer. Je ne parlais pas, lui non plus. Mais sa présence suffisait à atténuer ma panique. Une complicité sans parole, un soutien dans la simple respiration de l'autre. Quarante cinq minutes plus tard, son père l'a appelé et David a dû partir. Mais avant qu'il s'éloigne, je n'ai pas pu résister à l'envie de poser cette question : « où est ta maman? ». « je n'en ai plus, un peu comme toi ».

Son regard est retombé dans la tristesse puis il s'est évanoui dans la pluie. Voilà ce qui nous relie depuis le début... et ce lien mérite qu'on s'y accroche!

Je vais maintenant me coucher dans mon désarroi, ma honte, ma solitude. Une petite lueur d'amitié brille au loin et m'empêche de sombrer.

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