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16 ans, grosse & moche!

21 novembre 2014

VENDREDI 21 NOVEMBRE 2014 16H45 : FREE NABILLA

SMS de Tina, affolée : « Nabilla à l'hosto, on y va avec Fatima... Tu viens ? »

Faut pas exagérer...

En plus, suite à l'idée saugrenue de Fatima de faire un appel sur Facebook à une manif pro-Nabilla, je suis allée me balader sur le Net... Il y en a partout des mouvements de libération !

« Free Nabilla » all over the world !!! Un rappeur nommé Booba réclame même sa libération sur Instagram !!!

Pire, il y a même des accessoires de mode « Free Nabilla », avec comme effigie des gros nénés !!! Claaaaasssseee...

http://www.freenabilla.fr/

Le monde n'a pas attendu Fatima pour se révolter ! Ah qu'il est bon de voir que les jeunes d'aujourd'hui savent encore se mobiliser pour des sujets importants !!!

Bon bah moi en attendant la révolution en marche, je vais finir mes Ferrero Rochers.

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20 novembre 2014

JEUDI 20 NOVEMBRE 2014 18h10 : LA MANIF' 

L'horrible nouvelle est tombée à 17h15. A 18h, les deux Segro ont débarqué en catastrophe...
- TINA : Ça y est elle est au fond du gouffre...
- MOI : Ben ça, c'est sûr, après la décision du juge d'aujourd'hui et le témoignage de Thomas...
- TINA : Mais non, pas elle, enfin si, mais moi je parlais de Fatima...
- MOI : Ne me dis pas qu'elle est plus au fond du gouffre que la Nabilla !
- TINA : Elle est connectée la meuf, qu'est-ce que tu veux que je te dise... Regarde-la, elle est en train de nous faire un bad trip...

Effectivement Fatima est prostrée et suit Tina à la trace qui contrôle tous ses faits et gestes.
- MOI : Mais c'est pas possible de se mettre dans un état pareil pour une idiote pareille...
- TINA : Elle sortira jamais...
- MOI : De prison ?
- TINA : De cet état-là, Fatima, pas Nabilla. On s'en fout de cette connasse aux gros seins...
- FATIMA : Dis donc la Segro, tu vas la fermer !!!
- TINA : Ouf, elle parle de nouveau. Ça lui fait du bien de venir ici, ça la débloque, je sais pas pourquoi...
- MOI : C'est peut-être ce que tu viens de dire qui l'a réveillée ?
- FATIMA : Faut qu'on aille à la prison...
- TINA : Oh non...
- MOI : T'aurais peut-être pas dû l'amener...
- FATIMA : Faut qu'on fasse une manif... C'est une otage de la Justice de la France !
- MOI : Bon bah vous feriez peut-être mieux de repartir ?
- FATIMA : Aux armes, fans de Nabillô, non mais Allah quoi...
- MOI : Oh la la...
- TINA : Ben oui, je t'avais dit, elle déraille grave...
- FATIMA : Je vais poster un appel sur Facebook...
- TINA : Vaut peut-être mieux pas...
- MOI : Non... Non... On n'a pas de réseau ici...
- FATIMA : T'essaies de me la mettre à l'envers ? Je la vois venir ta grosse cartouche... sale meuf !
- MOI : Euh ben... désolée !

Ash sort de nulle part, maquillée comme une voiture volée : « Non non je confirme. Le wifi qu'on piquait chez le voisin sans le dire, ben, il est sécurisé depuis hier soir !!! »

Mince alors, je voulais mentir, j'ai été punie par mon propre mensonge... Va falloir s'abonner...

- FATIMA : Tu vas où comme ça ?
- ASH : Ça me regarde...
- FATIMA : Viens manifester...
- ASH : Ah non moi Nabilla je m'en fous ! D'ailleurs c'est très bien, elle laisse un place vacante...

C'est sûr qu'avec son maquillage Ash pourrait prendre sa place !

19 novembre 2014

MERCREDI 19 NOVEMBRE 2014 18H45 : L'APRÈS

Cette carte postale m'a ébranlée.

Et de multiples questions fusent dans mon cerveau fumant.

Je n'ai osé en parler à personne.

Mon premier sentiment est le regret... celui de ne pas avoir vu plus tôt cette carte postale. Je me serais sentie en connexion avec elle avant son décès. Le regret est d'autant plus grand qu'elle a dû l'envoyer juste avant de mourir : elle parle de mi-saison... on ne dit pas ça en plein été ! Pourtant j'ai beau chercher, le tampon est de mauvaise qualité et on ne peut lire aucune date d'envoi.

Sa manière de parler, c'est tout à fait elle. Elle avait l'air en forme. Elle a même coloré ses cheveux blancs en brun... Sûrement pas la décision d'une mourante...

Du coup l'inquiétude prend le pas... Est-ce qu'il aurait pu lui arriver un accident ??

Je suis partagée entre l'ordre de Marco de ne plus m'en mêler et le besoin vital de savoir. C'est de leur faute... À force de me cacher les conditions de sa disparition, ma curiosité n'a jamais été aussi aiguisée.

Tout ce que je sais, c'est quand Yunso et sa mère m'ont informée de son décès. C'était le 18 octobre. Et Yunso pensait qu'elle avait disparu une petite semaine auparavant. Vers le 11 octobre ?

Enfin, il y a une interrogation persistante... Son prénom ! Elle a signé la carte avec « Antonella ». La petite bossue qui avait l'air d'être son amie à la maison de retraite l'appelait aussi Antonella (cf post du MERCREDI 12 NOVEMBRE 2014 18H : CHOU BLANC) :
- MOI : Votre copine c'était Gina ?
- LA BOSSUE : Chuuuuuuuuuuuuuuuuuutttt ... Y'a que les infirmières qui l'appellent comme ça...
- MOI : Comment vous l'appeliez, vous ?
- LA BOSSUE : Son vrai nom c'est Antonella...

Confirmant également ses propos de juillet avant mon départ (cf post du MERCREDI 30 JUILLET 2014 8H45 : LES ADIEUX DOULOUREUX) :
- MAMIE : Mais tu vas où ma petite fille ? J'ai toujours détesté Gina, tu sais...
- MOI : Mais, Gina c'est vous...
- MAMIE : Non moi, c'est Antonella !

Antonella, ce prénom doit avoir une grande importance pour elle. Quelqu'un de son passé ? Une fille perdue ? Ouais... sauf que je ne l'ai jamais sentie folle au point de se prendre pour quelqu'un d'autre. Alors c'est peut-être la vérité qui transparaît ? Plutôt que de brouiller son esprit, la vieillesse, peut-être, l'éclaircit ? Et si elle avait dû mentir toute sa vie sur son prénom, son identité et qu'aujourd'hui avec l'âge, elle ne supportait plus le poids du mensonge ?

Et ça me ramène à une autre anecdote persistante... La mère de Marco a trois prénoms... Son mari l'appelle Livia, la Mamie l'a souvent appelée Francesca, mais aussi Claudia comme ce 30 juillet avant mon départ : « MAMIE : Je veux parler à Francesca, enfin Claudia... appelle-la Francesca, cette vipère... Tu vas voir sa réaction, amène-moi Francesca... »

Tout ce que je sais c'est que Claudia a l'air d'être son prénom officiel depuis ces deux années où j'habite ici...

Jany, vous avez raison. L'anguille agite sa queue depuis quelques jours et je ne peux plus reculer.

18 novembre 2014

MARDI 18 NOVEMBRE 2014 21H45 : LA CARTE POSTALE

Moment de tension avec Ash...
- MOI : Mais pourquoi tu empiles toujours le courrier n'importe où...
- ASH : Ben c'est pour que tu le voies ! Si je le mettais au même endroit, tu le verrais pas, il croulerait sous une pile d'enveloppes pas ouvertes...
- MOI : T'as qu'à les ouvrir toi ?
- ASH : Ah je me permets pas... C'est à ton nom, au nom du Vieux et de sa Vieille...
- MOI : Tu parles, c'est des factures qu'on doit payer tous ensemble !
- ASH : Comment je le sais moi ?
- MOI : Quand tu vois EDF sur l'enveloppe par exemple, ou le nom du syndic Hellier du Verneuil...
- ASH : Hé ben d'accord, je les ouvrirai, je les empilerai au même endroit... est-ce que tu les regarderas hein ?
- MOI : Pourquoi tu dis ça ?
- ASH : Regarde si j'ajoute cette pile avec cette pile... puis l'autre... puis encore l'autre... Voilà tout ce que t'as à lire...
- MOI : Parce que tu les éparpilles je te dis !
- ASH : Et moi je te dis parce que t'as pas envie de t'en occuper !

Un débat ridicule qui pointait surtout l'idée qu'on avait tort toutes les deux. Ou raison. Bref...

J'ai récupéré toutes les piles avant de les emmener dans ma chambre. Et de me cloisonner !

Après une demi-heure de factures dont la moitié passent en prélèvement automatique, de relances pour des œuvres caritatives dont j'ai jamais entendu parler, de rabais périmés dans des magasins pour maigres où je n'irai jamais... je suis tombée sur une carte postale non datée... mais bien signée...

Elle représente un petit port du Sud... qui me dit quelque chose.

Je la retourne...

« Ma douce Sarah, j'espère que tu profites de New-York. Je pense tous les jours à toi dans ma nouvelle prison. Au moins il y fait très beau même en cette mi-saison. J'en ai profité pour rajeunir un peu : mes cheveux ont changé de couleur... comme Sharon ! Je t'embrasse très fort et j'espère qu'à ton retour tu auras cette carte que j'ai bien eu du mal à poster. Ta vieille mamie qui ne t'oubliera pas, Antonella »

...

17 novembre 2014

LUNDI 17 NOVEMBRE 2014 14H20 : PETITES CONFIDENCES NOCTURNES

Quand David est passé hier soir dans ma chambre, j'étais déjà enfouie sous mes couvertures. Il s'est assis à côté de moi avec un air de chien battu... Oh la... Bad news en perspective.

- DAVID : Je veux pas que tu t'inquiètes...
- MOI : De quoi tu parles ?
- DAVID : Ben tu sais bien...
- MOI : De toi et Ash ?
- DAVID : Hein ? Tu plaisantes ?
- MOI : Ben oui...

Oh je dois avouer que je plaisantais pas du tout... J'étais à moitié endormie.
- DAVID : C'est pas parce qu'on a vu un reportage qui faisait la pub de l'herbe... Que je vais... Enfin tu comprends. Je sais que ça te tient à cœur... Et ça m'encourage... Je sais que j'ai un problème qui se règlera jamais... et qu'il faut que je fasse gaffe. Est-ce que ça te rassure tout ça ?
- MOI : Je veux pas être rassurée... Je veux que ça soit la vérité. C'est tout.
- DAVID : Je veux te remercier de m'accueillir comme ça...
- MOI : Tu me sauves de Ash en tête-à-tête.
- DAVID : Oui j'imagine...

En fait c'est plutôt elle qui me sauve du tête-à-tête avec lui !!! Son addiction reste un mur entre lui et moi...

Puis la conversation s'est détendue...
- MOI : Pourquoi y'a autant de trous dans ton jogging-pyjama ?
- DAVID : Pourquoi ton pyjama, il est si rose ?
- MOI : Comme la peinture...
- DAVID : T'arrives à dormir là-dedans ? Rose sur rose ?
- MOI : J'en fais des cauchemars !

Puis le silence a pris le dessus. Je voulais dormir. J'avais pas vraiment envie qu'il parte. En fait m'est revenu le soir où il a dormi ici alors que la Vieille déblatérait dans sa chambre en se prenant pour sa fille. Je me souviendrai toujours de cette nuit. Le fait d'y repenser m'a fait sourire. David a souri aussi sans commenter. Comme si on avait pensé la même chose au même moment.

« J'éteins ? », ai-je demandé. Il a acquiescé.

Moi sous les draps, lui par-dessus, côte à côte.

Je me suis endormie en quelques secondes, sereine.

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17 novembre 2014

LUNDI 17 NOVEMBRE 2014 0H10

Je sais. Ma curiosité est un peu ridicule. Aller chercher sur le trottoir d'en face un déchet jeté par la fenêtre, faut le faire !

Et ce fut une pauvre moisson au final ! Y'avait des mégots au sol. Super ! Le type du 3ème a peut-être vidé son cendrier par la fenêtre !

Mais il y a un truc qui a attiré mon attention quand même. Un bout de cigare... Un tout petit bout. Ça me dégoûtait moins que les mégots, alors je l'ai pris ni vue, ni connue. Mais à quoi bon franchement ? En plus c'est un bout qui n'a pas été fumé, il ne sent que le tabac frais, aucun signe de combustion. C'est comme si c'était une petite tranche d'un cigare découpé en morceau comme du pain de mie.

Ouais, passionnant ! Et ça pourrait venir aussi bien d'un passant ! Mais bon, il a un peu plu, et le bout de cigare était sec.

Super, je vais retrouver mon voisin d'en face avec ça ???

Je dois arrêter d'écrire, David est sur le point d'entrer dans ma chambre avec son jogging de nuit tout troué.

16 novembre 2014

DIMANCHE 16 NOVEMBRE 2014 18H45 : ÉCOLO

Je suis d'accord avec ma plus ancienne bloguée qui est toujours la reine du bon sens. Il y a un truc bizarre autour de la Mamie. J'ai l'impression qu'on m'a un peu embrouillée sur le « où, quand, comment » de sa disparition. Je me demande bien pourquoi.

Mais après la visite plombante de Marco qui m'a demandé de rester à l'écart, je n'ose plus mettre les pieds dans le plat. Leur raison est peut-être toute simple et évidente... la décence ! Et c'est un argument que je comprends...

Je vois peut-être le mal partout avec mon imagination débordante. Alors est-ce que je dois me résigner ? Ça voudrait dire aussi faire une croix définitive sur ce maudit bracelet.

Voilà où j'en suis, entre deux eaux, seule, dans l'obscurité de ma chambre, les volets fermés, toutes lampes éteintes. Le noir aide à réfléchir...

Pas pour longtemps. Une lumière extérieure soudaine qui traverse mes volets vient me sortir de cette torpeur un peu stérile...

Ouais, on dirait bien que ça vient de l'appart' du 3ème en face... celui du photographe intrusif... celui du laser rouge mystérieux et terrifiant... celui qui reste désespérément fermé depuis plusieurs semaines alors que la boulangère dit l'avoir reloué... Il y a bien quelqu'un, il y a bien de la vie !

Je garde dans un coin de ma mémoire une petite info balancée par la petite Jessica il y a quelques semaines à propos du « garçon en face qui regarde toujours par la fenêtre ». Mais que je n'ai jamais réussi à apercevoir.

Ce soir, le rideau reste ouvert quelques secondes puis se referme brutalement.

Tout ce que j'ai pu voir c'est un bras d'homme jeter quelque chose par la fenêtre ! C'est gonflé ! La rue c'est pas un dépotoir !!!

Je vais aller ramasser... Un peu de conscience écologique ça fait pas de mal... et surtout une énorme curiosité !

15 novembre 2014

SAMEDI 15 NOVEMBRE 2014 15H45 : NUTELLA J+1

Tu parles d'une résolution...

En fin de matinée, j'étais encore en pyjama et pantoufles roses, Ash en nuisette quasi-transparente et David en jogging « de nuit » troué de partout... quand nous avons eu une petite visite surprenante !

On frappe à la porte assez discrètement.
- MOI : Qui ouvre ?
- ASH : Pas moi, vous avez vu comment je suis habillée...
- DAVID : Justement, je voulais te dire que...
- ASH : Dis donc la crevette, je te parle pas de ta guenille trouée, on dirait un sdf...
- DAVID : Et toi une pute !
- MOI : Ok ok ok , je vais ouvrir si vous vous calmez...

Et derrière la porte, je découvre la petite Jessica, tout sourire...
- MOI : Bonjour toi !
- JESSICA : Bonjour Sarah... C'est pour toi... Maman, elle m'a dit que ça te plairait...
- MOI : Oh... Une boîte de Ferrero Rochers... j'en ai jamais mangé ! Mais pourquoi ce cadeau ?
- JESSICA : C'est pour dire merci...
- MOI : Merci de quoi ?
- JESSICA : Tu m'as défendue contre le vilain clown l'autre jour qui courait derrière, j'ai eu très très peur...
- MOI : Fallait pas... remerciements acceptés. Quand est-ce que je reviens te surveiller ?
- JESSICA : Je sais pas, faut que je demande à Mummy. Ta copine toute jolie, elle pourrait venir ? Ou elle pourrait prendre ta place ?
- MOI : Tu parles de Ashley ?
- JESSICA : Je sais pas comment elle s'appelle, elle est rigolote...

À ce moment précis, Ash débarque en nuisette pour s'attendrir sur la petite. Mais la mère débarque en même temps et ne peut s'empêcher de masquer les yeux de sa fille et de la prendre sous le bras ! Si Jessica affirme sa préférence pour Ash vis-à-vis de moi, c'est maintenant sûr que ce ne sera pas le cas de la mère.

- DAVID : Tu vois, quand je te dis que tu ressembles à une...
- ASH : Ta gueule ! Tu disais pas ça l'autre jour !!!
- MOI : Quel autre jour ???

Ils ont disparu tous les deux immédiatement ! Ce qui pourrait me faire imaginer le pire...

J'ai fini par entamer les rochers un peu inquiète... Et là j'ai eu une révélation !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
À l'intérieur des rochers Ferrero, il y a un goût très très familier... Oh mon dieu, c'est du Nutella !!!!

Les Ferrero Rochers c'est une gaufrette ronde aux noisettes qui renferme... du Nutella ! 18 ans pour découvrir ça. Et pour réaliser qu'on ne se débarrasse pas d'une addiction... quand on est sollicités sans cesse.

Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr... Adieu le bon exemple.

14 novembre 2014

VENDREDI 14 NOVEMBRE 2014 17H : PETIT MALAISE ENTRE AMI

Hier soir, au moment du dîner à trois, Ash a eu l'idée saugrenue de nous mettre en replay un numéro d'Enquête Exclusive diffusé dimanche dernier...

« On va le mater, ce truc, et après j'irai faire chier ma mère avec ça... depuis le temps qu'elle me gonfle sur le sujet... »

On s'est bien demandé, David et moi, de quel thème l'émission allait parler... du « sexe avant le mariage » ? des « accros au sexe » ? des « néo-vierges » ?

On pensait qu'on allait se marrer pendant le reportage et surtout se moquer d'elle...

Rien de tout ça...

L'émission nous emmène au Colorado aux États-Unis, où le cannabis a été légalisé depuis un an. On y découvre que cette légalisation a entraîné tout un business florissant récréatif.

De quoi jeter un énorme froid... Ashley ne sait rien des problèmes d'addiction de David... Au-delà de ça, son problème à lui est aussi devenu mon problème indirectement, puisque j'essaie de le protéger.

Nous en avons traversé des tempêtes à ce sujet, David et moi. Tout ça s'est surtout passé quand nous étions en 1ère L ensemble. Je pensais que ces heures sombres appartenaient au passé, mais récemment, après son retour des US sans moi, il a replongé. (cf post du MERCREDI 15 OCTOBRE 2014 19H45 : PERDU DANS LES BOIS) Je suis venue l'extirper de ses mauvaises fréquentations et je lui ai proposé de s'installer un peu ici avec moi. (cf post du JEUDI 16 OCTOBRE 2014 2H20 : AU FOND DES BOIS)

Oh je vais pas vous mentir... C'est clair qu'il ne pouvait plus rester chez lui avec sa « nouvelle » belle-mère aux trousses et que mon appart' pouvait lui apporter une bouffée d'air immédiate... Mais je voulais surtout le surveiller... Oui, je l'avoue, son problème m'angoisse énormément. C'est comme si je le vivais à travers lui. Certains y liront des sentiments qui n'existent pas. Non, si je ressens tout ça, c'est que je ne veux pas qu'il gâche sa vie. Il est trop brillant. Et j'ai l'impression d'être investie de cette mission. Je pense souvent à sa maman, ce qu'elle voudrait pour son fils. Et ce n'est sûrement pas ça.

Depuis son arrivée ici, à mes côtés, nous n'en avons quasiment jamais reparlé. Comme un sujet tabou. Comme une petite erreur ponctuelle de parcours après un été idyllique.

Mais cet horrible reportage vient tout gâcher... Des gâteaux au cannabis, des bonbons, des pâtisseries, des bars... Tout ce commerce florissant a pignon sur rue. Et vient casser tout notre travail... Enfin c'est surtout son travail à lui sur lui-même. Mais bon...

Et la Ash qui en remet une couche à propos d'une opposante à la légalisation : « Vous voyez, la bonne-femme, là, elle ressemble à ma mère. Une moralisatrice emmerdeuse. Je vais lui montrer ce reportage, ça va bien lui casser les pieds, elle qui me répète à longueur d'année tout ce que je dois pas faire... C'est inoffensif ce truc ! C'est moins dangereux que l'alcool ! Et toc la vieille ! Prends ça dans tes dents ! »

Patatras... L'herbe redevient cool, avec ce reportage. Sans surprise, David et moi n'osons pas nous regarder... Il est hypnotisé par le reportage. Moi, j'arrive pas à regarder les images.

« Ça a pas l'air de trop vous inspirer... », balance Ash. Ouf elle comprend qu'il y a un malaise, mais elle n'arrête pas le visionnage qu'on est obligés de se taper jusqu'au bout.

Je me mets dans la peau de David... Voir ça, c'est banaliser son addiction, c'est la mettre au même niveau que la mienne... Je parle de mon addiction au Nutella ! Mais bon, la mienne me fait aussi du mal... au niveau du tour de taille !

Une fois le supplice passé, heureusement, Ash a su détendre l'atmosphère en nous mettant les derniers épisodes de Mon Incroyable Fiancé. Un truc bien familial, qui fait rire tout le monde.

Mais les racines du mal étaient là...

Une heure plus tard, j'ai surpris une conversation discrète entre David et Ash qui avait lieu dans la salle de bains...
- DAVID : T'en as déjà fumé toi ?
- ASH : De l'herbe ? Non, mais je m'en fous un peu...
- DAVID : Alors pourquoi ta mère te fait iech ?
- ASH : Elle a peur de tout pour moi ! J'adorerais être alcoolo et toxico rien que pour la voir marronner... Mais bon j'ai pas besoin de ça pour prendre mon pied !

La preuve que ça le travaille, lui...

La preuve que je vis avec une nympho...

Je crois que je vais arrêter le Nutella !!! Je peux peut-être donner l'exemple ?

13 novembre 2014

JEUDI 13 NOVEMBRE 2014 0H10 : LA GRANDE ÉVASION

Nous avons levé la tête vers le haut pour voir d'où provenait cette voix... Elle semblait venir d'une fenêtre ouverte au deuxième étage, mais on ne voyait personne.

- MOI : On a eu une hallu collective ou quoi ?
- DAVID : J'ai même cru qu'elle était vivante... et qu'elle nous confondait avec ses petits-enfants !!!

« Psstttttttttt, les jeunes !!! »

On relève la tête, et là nous apercevons la petite bossue qui nous faisait coucou de l'autre côté du bâtiment à notre arrivée. Elle est toute rabougrie, les cheveux blancs en pétard, le visage rempli de rides... mais on arrive à distinguer dans tout ça un petit œil toujours vif et malicieux... L'infirmier est à une cinquantaine de mètres toujours au téléphone, un œil attentif et méfiant sur nous.

- LA BOSSUE, de sa fenêtre : Approchez-vous...
- MOI : On peut pas, il nous surveille...
- LA BOSSUE : Vous êtes les petits enfants de ma copine... non ?
- DAVID : Euh non...
- MOI : Tout à fait oui, voici Marco, moi je suis Alyssa...
- LA BOSSUE : On dirait pas que vous êtes de la même famille...
- MOI : Votre copine c'était Gina ?
- LA BOSSUE : Chuuuuuuuuuuuuuuuuuutttt ... Y'a que les infirmières qui l'appellent comme ça...
- MOI : Comment vous l'appeliez, vous ?
- LA BOSSUE : Son vrai nom c'est Antonella...

J'ai déjà entendu ce prénom-là... C'était cet été, dans la bouche de la Mamie...(cf post du MERCREDI 30 JUILLET 2014 8H45 : LES ADIEUX DOULOUREUX)

Ça signifie que la Mamie était constante dans sa folie. Elle m'a prétendu qu'elle s'appelait comme ça en juillet, elle a fait de même avec la petite bossue. Est-ce un détail important ?

- LA BOSSUE : Elle me manque, c'était ma copine... Putain de vie de chien !
- MOI : Elle nous manque aussi beaucoup...
- LA BOSSUE : Comment elle va ma copine Antonella?

Oups, elle n'est pas au courant...
- DAVID, agressif : Elle est décédée ici, vous vous souvenez pas ?
- LA BOSSUE : C'est quoi c't' histoire ?
- MOI : Qu'est-ce que vous savez vous ?
- LA BOSSUE : Sa famille est venue la chercher y'a quelques semaines, ou ben quelques mois... ah je sais plus, mais vous étiez-là dites donc !!! Vous avez un peu grossi vous, jeune fille, non?
- MOI : C'est mon destin...
- LA BOSSUE : Et vous jeune homme vous avez maigri...
- MOI : Elle était comment quand elle est partie ?
- LA BOSSUE : Elle était toute contente de sortir et de rentrer chez elle... Elle m'a abandonnée la vieille bique !
- MOI : Je suis désolée madame...
Le visage de la petite bossue s'assombrit. Et ses yeux s'accrochent au vide.

- MOI : T'entends David ? Ils lui ont fait croire qu'ils la ramenaient... Elle en est morte...
- DAVID : Va pas croire tout ce qu'elle raconte, la bossue, oublie pas où elle est... En attendant on est dans de beaux draps !
- MOI, à la petite bossue en chuchotant : Dites madame... Vous pourriez pas nous aider ? L'infirmier, il nous fait des misères...
- DAVID, dans mon oreille : Va pas foutre le bordel plus que ça ne l'est...

La petite bossue retrouve alors le sourire immédiatement, puis disparaît du cadre de la fenêtre...
- DAVID : Bien tenté... mais on est chez les fous, faut rien espérer...
- MOI : C'est toi qui devient défaitiste maintenant ?

Soudainement on entend un cri strident, puis un bruit de métal qui s'entrechoque et qui chute, et enfin une alarme... Branle-bas de combat... Tous le personnel médical rentre à l'intérieur... Même notre maton !

C'est le moment de foutre le camp !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Nous avons couru comme des fous en riant... Et on s'est échappé en totale impunité ! De toute façon qu'est-ce que la police aurait pu faire ? Nous inculper pour homicide volontaire d'arbre centenaire ???

Cette issue complètement inattendue nous a surexcités jusqu'au coucher ce dimanche. Ash a halluciné quand on lui a raconté l'histoire.

Mais ces deux-là ne retiennent que « l'aventure » de cette expédition.

Une fois dans mon lit, je me suis rappelé de la raison originelle de cette visite. Nous avons fait chou blanc au niveau du bracelet... Peut-être est-il en train de rouiller dans l'herbe maintenant ? Malheureusement on ne peut plus y retourner... On peut quand même se demander si la Mamie n'a pas inventé cette histoire malgré elle... grimper sur cette balançoire et envoyer en l'air le bracelet pour atterrir pile sur la branche !!! Pfff... Peut-être que tout ça n'est qu'un roman, le fruit de son imagination !

Et ensuite, peut-on croire la petite bossue ? La Mamie aurait bougé avant son décès ? Pour aller où ? Aurait-elle alors emmené le bracelet avec elle ?

Plus simplement, aurait-elle pu le laisser dans sa chambre ?

Me voilà dans un cul-de-sac... Je ne reverrai peut-être jamais le bracelet. Peut-être l'a-t-elle emmené dans sa tombe ? Peut-être est-ce mieux comme ça.

Au moins j'espère que tout ça aura amusé mes petits blogués. Consolation !

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