Je suis dans ma chambre, le néon de la boutique juste en bas donne des airs de boîte de nuit à ma chambre et je repense au jour de mon arrivée en septembre 2012. C'est une boucle qui se boucle...

Un entretien surprenant... en fait pas tant que ça. Surprenant pour moi, mais moins pour les autres.

C'est exactement cette sensation que je décrivais dans un post de samedi, la sensation d'être un petit peu moins jeune, un petit peu plus adulte. Un post prémonitoire !

Face au monde, toute seule...

Excitée et apeurée...

Je vous dis tout demain !

Je suis revenue en odeur de sainteté auprès de Ash, elle ne tarit plus d'éloges sur moi : « T'as un appart' pour toi toute seule, trop la classe... on va pouvoir faire la fête... si je pouvais me débarrasser de ma mère... enfin qui viendrait à St-Ouen ? »

Je ne suis pas naïve, c'est un peu intéressé. Mais ça m'amuse. Et à une fille ce matin qui lui reprochait d'allumer les garçons (sûrement une fille dont elle a piqué le mec), Ash lui a répondu : « Tu sais que je suis copine avec Sarah... ouais Sarah ! Ça t'en bouche un coin morue ! Donc si tu viens me chercher, je t'envoie ma copine, et tu sais qu'elle aime pas quand on l'embête... son four marche toujours, elle me l'a montré l'autre jour... ». Si j'avais su qu'un jour je serais une arme de guerre de fréquentation...

Mais ma journée a vite été ternie par un SMS : « Sarah je te retrouve à la sortie du lycée pour une grosse mise au point... Mme Rondin »

Il était 11h... Depuis, j'ai mal au bide... J'ai pas touché à mon plateau, j'ai pris qu'une seule canette de coca au lieu de deux... Je suis allée trois fois aux toilettes depuis (l'émotion me fait toujours ça... cf mon épreuve de bac de français de 2013, post du MERCREDI 19 JUIN 13h45 : LE BAC MINUTE A MINUTE)...

Je me demande comment je vais tenir tout l'après-midi. J'essaie de repenser à ce que m'a dit David hier...

David est venu courir avec moi ce soir, une habitude qui me fait du bien...
- DAVID : Je le sens bien Sarah pour toi...
- MOI : Pourquoi tu dis ça ?
- DAVID : Je sais beaucoup de choses de toi quand même...
- MOI : Humpf
- DAVID : Mais si... Et ton assistante sociale, je pense pas qu'elle voudrait que tout se sache... T'imagines le scandale...
- MOI : Tu parles de ma famille d'accueil ?
- DAVID : C'est énorme tu sais... Tu pourrais tout raconter dans un blog par exemple...
- MOI : Moi, jamais, j'ai horreur de parler de moi !
- DAVID : Ça c'est vrai par contre... Mais bon si elle pense que t'es capable de le faire, alors elle va traiter ton dossier avec des pincettes...
- MOI : Ouais t'as peut-être raison...

Oui il a raison... Mais malheureusement, je lui ai déjà envoyé le lien de mon blog, le mal est fait, j'ai dévoilé mon jeu, la terre entière sait que ma famille d'accueil est la pire de France... Je n'ai plus d'atout dans mon jeu...

Décidément, je suis vraiment pas douée par faire des calculs, surtout pour calculer ma vie.

David est resté dîner avec moi et a fait durer le dîner le plus longtemps possible. Bizarre, lui qui gobe tout en une seconde généralement...

Il vient de partir, et le désert m'angoisse, mes pensées vont vers la Mamie... Que fait-elle ? Que devient-elle ? Comment vit-elle tout ça ? Voudrait-elle me revoir un jour ?

Notre vie me manque... tellement.

Je n'ai pas répondu au mail de Rondin sur l'argent, j'attends qu'elle revienne vers moi. J'ai de toute façon sorti toute l'indemnité du mois de l'Aide Sociale en liquide au cas où... Me voilà comme un senior qui a plus confiance dans son bas de laine que dans une banque... En tout cas je peux tenir quelques semaines. Et personne ne trouvera le magot là où je l'ai mis, ça c'est sûr...

Tout ça me fait repenser à une petite anecdote qui a eu lieu ce vendredi au lycée.

Alors que je passais tranquillement dans le couloir devant le bureau du Proviseur et de sa secrétaire, cette dernière m'a alpaguée dans le couloir... : « Sarah, viens, faut que je te raconte un truc... »

J'avais oublié qu'elle me tutoyait...
- CECILE : C'était ton assistante sociale l'autre jour dans le bureau du Proviseur ?
- MOI : Oui c'est ça...
- CECILE : Hé ben dis donc...
- MOI : Qu'est-ce qui s'est passé ?
- CECILE : Elle était dans une colère noire quand elle est arrivée, d'une humeur de chien...
- MOI : Ah... ben... c'est pas une surprise...
- CECILE : Le meilleur est à venir... A un moment vous étiez tous dans le bureau, le Proviseur est sorti...
- MOI : Oui, il avait un truc urgent à régler...
- CECILE : Balivernes, il est venu ici me regarder dans le blanc des yeux justement pendant que j'avais un de mes enfants au téléphone... « elles ont des choses à régler dans l'intimité », m'a-t-il dit.
- MOI : Ah ok, bon bah merci pour l'info...
- CECILE : Mais non, c'est pas fini... Après il est revenu dans le bureau mais c'est elle qui est sortie...
- MOI : Oui je me souviens !!!
- CECILE : Elle pleurait, elle avait les larmes aux yeux, elle est allée se cacher aux toilettes, mais quand elle est revenue, c'était encore pire, elle était bouleversée...
- MOI : Tiens c'est bizarre...
- CECILE : Je me demande ce qu'elle avait comme problème... Elle était comme hystérique quand elle est revenue des toilettes, elle se parlait à elle-même, elle répétait sans arrêt « un miracle, c'est un miracle, alléluia »...
- MOI : Ah...
- CECILE : Tu sais pas de qui elle parlait... ou de quoi ?
- MOI : Ben pas de mes résultats en tout cas...
- CECILE : Je me disais qu'elle parlait de toi... il s'est passé quelque chose ?

Mais quelle curieuse !!! Il faut dire que sa curiosité m'a déjà servi par le passé... Et pourrait encore me servir...
- MOI : Je crois qu'elle était sous le charme du Proviseur...
- CECILE : Ah bon ? Vraiment ?
- MOI : Oui, y'avait un truc entre eux, ça m'a bien aidée d'ailleurs...
- CECILE : Mmmh intéressant... je te revaudrai ça !

Complètement bidon, mais bon ! Finalement je sais pourquoi j'ai oublié de vous raconter ça...

Encore que... Si la curiosité de Cécile est désormais satisfaite, la mienne est soudainement très frustrée ! De quel miracle parlait-elle ??? De mes notes de français ???

Depuis le retour de mon Chien, je me sens moins seule. Je l'entends respirer, ronfler, éternuer, soupirer...
Ma vie ici reprend un peu de sens.

Le vétérinaire m'a dit que le Chien ne tiendrait pas très longtemps. Je suis heureuse de l'avoir à mes côtés pour ses derniers instants. Et je pense qu'il n'est pas trop malheureux : je le caresse dès que je regarde la télé, il me lèche la main. Je reste dans l'angoisse du jour où il partira pour de bon. Je ne connais pas la mort, ni chez les humains, ni chez les animaux.

Je viens de lire tous les messages de mes blogués, ils me donnent de l'espoir et de l'énergie. Ce blog est peut-être la meilleure chose que j'ai faite dans ma vie.

Je sens que je suis à un tournant de ma vie, je n'arrive pas à l'expliquer... C'est comme si en deux semaines j'étais devenue majeure... Avec quelques semaines d'avance.

Comme prévu, j'ai rendu visite au Vieux aujourd'hui en prison. Sûrement pour la dernière fois...
- MOI : C'est fini... La Mamie est partie, mon assistante sociale sait tout, j'attends sa sentence...
- LE VIEUX : Je suis désolé...
- MOI : Et notre petit arrangement aussi est fini... On nous coupe les vivres...
- LE VIEUX : J'avais bien compris... De toute façon il me reste plus longtemps avant le transfert... La prison de la Santé, c'est bientôt fermé.
- MOI : J'ai retrouvé une photo de votre fille, enfin c'est la Mamie qui l'avait trouvée... Je vous la donne...
- LE VIEUX : C'est dur de la voir...
- MOI : Elle était très maigre...
- LE VIEUX : Oui...
- MOI : Très très maigre... C'est pour ça que...
- LE VIEUX : C'est beaucoup plus compliqué que ça...
- MOI : Je voulais pas devenir indiscrète...
- LE VIEUX : Je réalise aujourd'hui que je suis puni deux fois à cause de mes actes...

Qu'entend-il par là ? Est-ce que je dois prêter attention à cette remarque sortie de nulle part ? En tout cas, je le sens fragilisé. Je retrouve ce petit bonhomme ferme et sensible que j'avais découvert la première année. Avant qu'il ne se retourne contre moi après ma cavale estivale.

Si nous ne sommes plus amenés à nous revoir, je voudrais qu'on se dise tout...
- MOI : Je vous aimais bien, moi, l'année dernière... Mais vous avez trop changé après la chute de votre femme dans l'escalier.
- LE VIEUX : J'ai perdu confiance en toi... Je ne sais toujours pas ce qui s'est passé...
- MOI : Tout ce que je sais moi, c'est que votre femme, elle vous cache un truc...
- LE VIEUX : Peut-être pour te protéger...
- MOI : Elle ? Me protéger. Elle a jamais pu me sentir et elle a joué l'hypocrite dès mon retour en septembre...
- LE VIEUX : C'est tout ce que tu as comme preuve ?
- MOI : Non, justement. Quand je suis arrivée le 5 juillet au pied de l'escalier où elle avait l'air morte, il y avait une tache de sang juste à côté d'elle... Et pourtant elle avait aucune égratignure...
- LE VIEUX : Je vois pas où tu veux en venir... La tache était peut-être là avant.
- MOI : C'est bizarre qu'elle se soit empressée de nettoyer cette tache...
- LE VIEUX : Comment tu le sais ? T'étais on ne sait où...
- MOI : J'ai des espions dans tout l'immeuble ! Pourquoi aurait-elle nettoyé cette tache avant le passage du service d'entretien si elle ne voulait pas cacher quelque chose... Il s'est passé un truc louche ce jour-là. J'ai cru que tout le monde allait m'accuser, vous croyez toujours que j'ai quelque chose à voir là-dedans... Elle prétend être tombée toute seule. Pipeau !

Le Vieux soupire, se recoiffe, me regarde droit dans les yeux... : « Je te le répète, Sarah, si tu m'amènes la preuve que je peux te faire confiance, alors je te dirai tout »

Ça m'intrigue, car je ne vois pas ce qu'il pourrait me révéler. A part comment est décédée sa fille...

Ses derniers mots ont attisé ma curiosité : « Sarah, si tu ne retournes pas au foyer, si tu peux rester dans le quartier... reviens me voir... j'ai une solution qui pourrait peut-être nous satisfaire... »

Quoi c'est tout ? Que de mystères... Et si ce n'était pas un adieu finalement ?

Le vétérinaire est impressionné : « Mais c'est une idée ingénieuse, vous allez faire sensation dans le quartier avec ça. »

Le Chien n'arrive plus à bouger son arrière-train, mais il bouge bien la tête. Et il me reconnaît, il tire la langue pour me lécher la main. Comme vous voyez, ma décision est prise. L'année dernière, ce vieux cabot m'a choisie comme compagnon. Cette année, je le choisis, lui.

Quelques instants plus tard, nous nous retrouvons dans la rue, puis dans mon quartier... Tout le monde regarde le tableau absolument exceptionnel qui se déroule sous les yeux des passants, des habitants...

Le Chien, tel un roi, est en train de se faire ramener en brouette chez lui. David porte la poignée gauche et moi la droite pendant qu'Ashley tente de se rendre utile en hurlant « Chaud devant » ou « Convoi exceptionnel ».

En arrivant dans l'immeuble, Ashley semble fière : « Trop la classe, j'adore balader le vieux toutou, tout le monde m'admirait... enfin nous admirait !!! »

Arrivée dans l'appartement... Ashley déborde de questions : « Mais c'est moche là où tu vis ! C'est kitsch... Mais elle est où la cuisine toute cramée ? Mince alors c'était que des rumeurs... »

Elle est capable de faire courir la rumeur inverse maintenant lol !

Toutou : ok, mis dans une litière devant la télé. Il dort déjà épuisé par sa balade-retour.
David : ok, mis dans le canapé devant Les Marseillais à Rio.
Ashley : plutôt ok, elle critique toute la déco et imagine comment tout relooker à commencer par le type qui est dans le canapé
Moi : presque ok... je vais vérifier mes mails suite à mon envoi d'hier soir...

Rondin m'a répondu :
« ???????????????????????? C'est quoi ce site ? Est-ce que c'est toi qui l'a écrit ??????????????????????
Sarah, je cherche des solutions. As-tu besoin d'argent là tout de suite ? J'ai bien sûr suspendu les virements qui étaient faits à ta singulière famille d'accueil.
Appelle-moi en cas de besoin, 24/24 »

Elle cherche à bien faire... mais cette suspension est le début de nouveaux problèmes...

A la sortie, une amie surprise m'attendait... Ashley !

Elle vient vers moi alors que je m'apprêtais à la snober comme elle fait depuis une semaine :
- MOI : Tu veux quoi ?
- ASH : Ben, tu sais je suis assez sensible à la réputation...
- MOI : Un pas en avant, deux en arrière...
- ASH : Tu sais qu'on parle que de toi...
- MOI : Je suis pas idiote, ni aveugle...
- ASH : Mais la dernière rumeur est assez énorme...
- MOI : Je suis assez pressée là...
- ASH : Ben je te suis, tu vas où ?
- MOI : Chez David...
- ASH : Berk...
- MOI : A toi de voir...
- ASH : Bon c'est vraiment parce que c'est toi...

Sur le chemin labyrinthique qui nous mène chez David, Ash me raconte les sinuosités des rumeurs me concernant depuis lundi :
- ASH : D'abord tout le monde a dit que t'étais une cinglée psychopathe tueuse de mémé... Et que tu les enfermais avant de les rôtir au four...
- MOI : M'étonne pas, un beau roman made by Alyssa...
- ASH : Bon j'ai failli y croire. Tu me connais, je suis un peu naïve... Jusqu'au bout de mes faux ongles !
- MOI : Oui c'est une bonne description...
- ASH : De toi ???
- MOI : Non-non, de toi...
- ASH : Ah oui ! Et puis après la rumeur a couru que tu avais sauvé une vieille d'un incendie...
- MOI : Ouais, on se rapproche mais pas trop...
- ASH : Mais ce qui est énorme dans cette rumeur c'est que le feu serait parti d'un four...
- MOI : Ah enfin !!!
- ASH : Non attends c'est pas fini...
- MOI : Ah ? Parce que ça tournait plutôt bien...
- ASH : Mais la suite c'est vraiment n'importe quoi, faut vraiment jamais écouter les rumeurs en fait, c'est ça la leçon...
- MOI : Ben dis...

Ashley se met à rire... : « T'imagines même pas ce qu'on raconte... C'est la Vieille qui aurait mis le feu parce elle était assez folle pour mettre une tête de cerf empaillée dans un four, mdr, non ? »

Je la regarde avec un air sérieux, presque grave. Elle ne sait pas trop comment le prendre... Et un silence gêné s'installe entre nous.

Nous arrivons devant l'immeuble de David, je lui envoie un SMS. Ash est un peu perplexe, mais sa curiosité la pousse à rester...

Quelques instants plus tard, David ouvre la porte avec l'énorme objet demandé... Ash pousse un cri d'exclamation :
- ASH : Mais qu'est-ce que c'est que ça ??? Comment ça s'appelle déjà ? On en avait dans ma maison de campagne avant le divorce... Ça commence par un B... Je l'ai sur le bout de la langue... Euh... Mais oui ! C'est une... c'est une... une BROUETTTTTTTTTTE ???
- MOI : Tu veux nous aider Ash ? On sera pas trop de trois ?
- ASH : Mais pourquoi t'as une brouette à Paris toi ?
- DAVID : C'est à mon père, c'est pour balader son stock de vinasse sans se forcer !
- ASH : Et on va faire quoi dans la rue avec ce truc ? Trop la honte !!!
- MOI : Tu veux savoir ou pas ?
- ASH : Ben ouais !
- MOI : Alors viens...

Tout le monde fait le pont... Paris est vide ! Sauf les écoles, les collèges, les lycées... L'ambiance est studieuse, le spectre du bac se transforme en chape de plomb au dessus de nos têtes. Même les plus récalcitrants deviennent attentifs... Même Ashley, c'est dire !

Enfin je ne dois pas confondre concentration avec répulsion... Hé oui, il se pourrait bien qu'elle se concentre pour me fuir, elle n'ose même plus copier mes notes alors qu'elle a fait ça toute l'année.

Pendant que la classe se concentre ou me fuit, au choix, mon esprit est ailleurs.

Je pense que ma vie doit continuer en attendant de savoir à quelle sauce je vais être mangée...

Il y a quelque chose que je dois faire, une décision à prendre. La tempête du moment ne doit plus m'influencer ou me faire reculer. Je m'en voudrais toute ma vie.

Après avoir offert mon âme à nu à mon assistante sociale hier soir par mail comme sur un plateau, je dois continuer mon chemin...

Et ce chemin est d'abord passé par un souvenir... Tous ceux qui me suivent depuis l'année dernière savent que j'ai passé 13 jours dans une cave sombre l'été dernier... à cause d'une méprise débile. C'était la cave de David... Et il y a quelque chose dedans qui m'intéresse...

A la cantine, David est en train de finir son repas avec sa troupe de Terminale S. Parmi eux, les deux garçons qui sont venus l'autre jour récurer ma cuisine avec David. Je me précipite sur David, mon plateau à la main : « Je peux te demander un truc ? »

Jamais je n'aurais osé faire ça ces derniers mois sachant ce que ses potes pensent de moi et connaissant son comportement passé en bande face à moi... Mais depuis quelques jours, je me sens bizarrement indestructible.

Une petite moitié de sa bande me dit bonjour timidement, l'autre moitié joue l'indifférence totale, voire le mépris de l'indifférence, encore pire. David ne semble pas gêné aujourd'hui :
- -DAVID : Tu veux qu'on parle tous les deux ?
Certains de ses potes ricanent...
- MOI : Pas besoin. C'est pas confidentiel.
- DAVID : Tu veux t'asseoir... on va se pousser...

Certains n'ont pas l'air très contents de mon arrivée imposée. Certains rats quittent même le navire.

- MOI : Tu pourrais me prêter quelque chose qui est dans ta cave ?
- DAVID : Tout ce que tu veux...

Nouveaux ricanements.

Je balance directement l'objet en question. Stupeur parmi les auditeurs qui s'arrêtent de rire.
- DAVID : Mais pourquoi tu veux ma...
- MOI : Je viens la chercher chez toi vers 17h30 ok ? C'est important pour moi...

« Ouh chez toi... », nouvelle remarque moqueuse d'un membre de la bande. Mais il y a dissension dans le groupe : « Chuuuut » lance un des deux qui était venu chez moi à l'autre qui est à l'origine de la remarque douteuse.

A la fin du repas, alors que la bande de David a déserté, un peu embarrassée par ma présence, et que nous nous retrouvons seuls, je lui avoue ce que j'ai derrière la tête...
- MOI : C'est pour mon Chien...
- DAVID : Laisse-moi t'aider alors...

Un homme ne sera pas de trop. Je n'ai pas écrit « homme fort » car mon David est un vrai gringalet.

Oui c'est le pont aujourd'hui. Tout le monde fait le pont... Paris est vide ! Sauf les écoles, les collèges, les lycées...Et les amis !

Je viens de faire un mail très laconique à Rondin... il tient en quelques lettres...

grosseetmoche.canalblog.com

Je vous remercie tous mes blogués pour vos beaux soutiens. Certains messages m'ont particulièrement touchée... Je vous embrasse sans vous connaître.