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16 ans, grosse & moche!
4 mai 2015

LUNDI 4 MAI 2015 12H35 : L'APAISEMENT

J'étais sur le retour de courses chez Franprix, les bras chargés... Je baissais la tête avec le poids du monde sur mes épaules. Quand j'ai entendu une voix se rapprocher de moi... : « Sarah tu veux que je t'aide ? »

Quand j'ai relevé la tête, je n'ai pas pu m'empêcher de faire tomber mes sacs de courses face à la surprise... M. Rinaldi ! Le père de Marco et Alyssa... Le fils de la Mamie.
- M. RINALDI : Laisse-moi t'aider...
- MOI : Vraiment ?
- M. RINALDI : Donne-moi au moins un sac... Celui-là... Avec les pots de Nutella au-dessus...

J'ai accepté de bon cœur. Je croyais qu'il allait me les déposer au pied de l'immeuble.
- MOI : Merci Monsieur...
- M. RINALDI : Attends je vais t'aider à les monter...
- MOI : Vous inquiétez pas, je prends l'ascenseur jusqu'au 3ème puis je redescends.
- M. RINALDI : Tu nous en veux toujours, hein...
- MOI : Euh, c'est pas vous plutôt ?
- M. RINALDI : Moi ? T'en vouloir ? Elle t'adorait, ma mère... Je sais tout le bien que tu lui as fait. Tu restes gravée dans sa mémoire.
- MOI : Elle aussi, elle reste gravée...
- M. RINALDI : Il y a des rencontres comme ça qui ne s'expliquent pas. Elle a retrouvé quelque chose en toi. Je sais pas...

Gênée, j'ai commencé à prendre le sac de pots de Nutella de ses mains, mais il n'a pas voulu et a poursuivi dans l'ascenseur avec moi.
- M. RINALDI : Alors... tu nous en veux pas ?
- MOI : Je sais pas quoi vous dire. J'aurais voulu aller à son enterrement.
- M. RINALDI : Je crois qu'on a sous-estimé l'affection que vous avez l'une pour l'autre.
- MOI : Elle me manque beaucoup. J'arrive pas à accepter son départ de ce monde.
- M. RINALDI : Moi non plus, je ne l'accepte pas... et je m'en veux chaque jour que Dieu fait.

Une étrange conversation inattendue.

Il m'a clairement déstabilisée. J'avais déjà cette sensation que Marco ne m'en voulait plus. Mais de là à faire face aux excuses à peine voilées du patriarche...

Une fois la porte refermée, je me suis assise sur mon sac de pots de Nutella. Et plutôt que de me ruer sur la pâte à tartiner, j'ai versé une larme. Sans aucune envie d'huile de palme au sucre.

Le début de l'apaisement. Un an après la tête de cerf dans le four.

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