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16 ans, grosse & moche!
9 juin 2013

DIMANCHE 9 JUIN 19h10 : LA FACE CACHÉE...

Révisions chez David cet après-midi pour l'épreuve anticipée de sciences. Je ne comprends rien, il tente de m'expliquer, mais je percute pas et ça l'agace.

Et dans cet agacement général, je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai eu envie de revenir sur le sujet glissant de l'homosexualité avec lui :
- MOI : Toi t'es sûr à 100% que t'es attiré par les filles ?
- DAVID : Ben oui !
- MOI :Parce que tu sais, j'ai vu à la télé, on peut changer de bord en cours de route.
- DAVID : Ça va pas ! Je sais ce que j'aime et ce qui me dégoute. Et toi tu sais aussi !
- MOI : Ben non moi je sais pas...
Ma réponse ne lui plaît pas du tout. Mais, je dois avouer que je jette volontairement de l'huile sur le feu là... parce que depuis l'histoire du maître-nageur, je commence à avoir une petite idée qui lui donne raison... Malgré tout, je continue à jouer :
- MOI : De toute façon, tu m'as dit la semaine dernière que deux femmes ensemble ça te déplaisait pas, alors...
- DAVID : Ben, dis-moi, toi, Sarah, quelle fille t'attire ?
- MOI : Je t'ai dit que je savais pas où j'en étais...
Il hausse les épaules et va dans la cuisine. Mais je n'ai pas envie d'en rester là :
- MOI : Et arrête de dire que deux garçons c'est dégoûtant. Peut-être qu'un gay trouve aussi qu'un homme et une femme c'est bizarre.
- DAVID : Ouais, enfin une fille et un mec c'est naturel.
- MOI : Et pas les autres ? Ben je suis pas d'accord. Bon toi, c'est clair, t'es contre le mariage pour tous...
- DAVID : Non ça n'a rien à voir.
Je sens qu'il est en train de bouillir :
- DAVID : Qu'est-ce que tu cherches là, Sarah ?
- MOI : J'essaie de comprendre le fond de ta pensée.
- DAVID : Je t'ai déjà tout dit.
- MOI : Non, y'a des trucs pas nets dans ton opinion là...
- DAVID : Dis tout de suite que je suis homophobe...
- MOI : Ben je me demande...

A partir de là, il n'a plus ouvert la bouche et m'a fait comprendre qu'il était temps que je parte. Je ne me suis pas fait prier : « Je m'en fous, je me tire, tu me saoules et je perds mon temps. »

Ben voilà comment s'engueuler avec rien :
- sur un sujet épineux mais qui nous concerne pas directement.
- dans une ambiance de stress pré-bac.
- avec le poids de toutes les ondes négatives de ces deux derniers jours.

C'est notre vraie première dispute selon moi. Lors des fois précédentes, on n'osait peut-être pas monter d'un cran. On est trop à l'aise, quoi !

Le fait qu'il se vexe comme ça, c'est qu'il ne se sent pas homophobe. Il y a peut-être un degré de différence alors... l'homophobie qui s'exprimerait par des gestes et des mots, et « l'homo-méfiance » ou bien « l'homo-incompréhension » qui est moins répréhensible...

Résultat : une heure après mon départ, je me sens coupable de l'avoir cherché inutilement comme ça et surtout de ne pas avoir cherché à le comprendre.

Coupable, toujours coupable...

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8 juin 2013

SAMEDI 8 JUIN 19h35 : ENCORE COUPABLE !

Le bijoutier qu'a choisi Yunso au hasard nous a bien reçues contrairement au précédent (cf post du 25 mai 2013). Il ne savait rien, mais il a demandé si le bracelet était numéroté.

J'ai hésité avant de répondre car la réponse est différente selon le bracelet (cf post du 9 décembre 2012 17h30) :
1/ Le mien qui est désormais entre de bonnes mains n'a pas de numéro de série.
2/ Celui d'Ashley-Alyssa a un numéro gravé à l'intérieur, n°2882.

Je raconte tout au bijoutier qui a une bonne tête mais qui s'en fiche un peu. Il fait pourtant des remarques intéressantes :
Ce sont les bijoux numérotés qui ont souvent le plus de valeur, il n'y a pas de numéro sur le made in China !
Ça confirme que le mien serait une copie pourrie, et que j'aurais entraîné la disparition du bracelet qui a de la valeur...
Je me demande si un antiquaire spécialisé dans les bijoux ne pourrait pas mieux vous renseigner...
Pas bête du tout. Yunso a aussi rebondi sur cette remarque et m'a promis de me trouver quelqu'un à interroger ensemble.

Le plus terrible c'est que je suis passée d'une « culpabilité » à une autre. Je me sentais coupable pour le babysitting qui a dérapé hier soir... et hop je me ressens de nouveau coupable pour le bracelet d'Alyssa offert par sa grand-mère et que j'ai perdu, ou plutôt qu'on m'a volé...

D'ailleurs toute mon inlassable recherche sur le bracelet est désormais fondée sur cette culpabilité que j'essaie d'effacer. Le jour où je l'ai offert à Paola après trois mois de torture et d'inquiétudes, j'ai abandonné tout autre espoir de découverte sur mes racines qui sommeillerait dans l'histoire incertaine de ce bracelet. Ce n'est plus en somme une quête de vérité qui appartient au passé, mais bien une toute nouvelle quête de rédemption.

En rentrant, mon Chien miaulait bruyamment comme tous les samedis en fin d'après-midi. Une nouvelle source de culpabilité : quand je l'abandonne aussi longtemps, je le fais souffrir.

Décidément c'est comme un boomerang...

8 juin 2013

SAMEDI 8 JUIN 17h55 : PLUS SI COUPABLE...

Yunso a été formidable :
- Non mais attends, t'es pas une babysitter pro, et puis on apprend de ses erreurs...
- Je comprends qu'elle l'ait mal pris.
- Qu'est-ce qui aurait pu arriver ? Ton Chien était là et veillait sur elle.
- Elle aurait pu tomber dans l'escalier...
- Elle est pas idiote, et puis ça pourrait lui arriver même avec sa mère...
Elle est trop sympa mais je ne sais pas si j'aurais envie de confier mes enfants à Yunso... qui continue sur sa lancée :
- Et puis de toute façon, cette gamine est insupportable, et la mère aussi. Elle lui passe tout, elle est gaga devant sa fille qui est vraiment mal élevée... L'autre jour elle est venue me donner des coups de pieds parce qu'elle aimait pas l'odeur de mon parfum. Je te lui enverrais bien Super Nanny à cette sale mioche... Ah ben non zut elle est plus de ce monde..Bref, t'as été dépassée par elle comme n'importe qui l'aurait été...

Ça m'a fait rire... c'est vrai qu'elle est gratinée cette gamine. Yunso ne laisse aucun temps mort :
- Et puis t'as pas perdu ton temps. Moi je connais pas du tout cet escalier de service. C'est hyper louche que tout soit si entretenu au 2ème étage. Et aussi les fenêtres condamnées entre le 2ème et le rez-de-chaussée, bizarre...
- Si mes Vieux sont les seuls à passer par là et qu'ils utilisent ce passage en toute discrétion, c'est qu'ils ont quelque chose à cacher...
- Un truc énorme !!! Bon si on allait draguer un bijoutier à propos de ton bracelet ?

Tout feu tout flamme cette Yunso face à un bonhomme des neiges en train de fondre. Ce bonhomme c'est moi. Je suis une pâte à modeler inerte aujourd'hui, bouffée par ma culpabilité.

J'ai comme l'impression que la culpabilité va me ronger toute la vie... Parfois je suis tentée de ne rien faire, ne jamais accomplir aucune action afin de m'assurer de ne jamais reproduire ce sentiment. De m'enfermer dans une bulle hermétique sans personne à décevoir...

8 juin 2013

SAMEDI 8 JUIN 14h20 : TRES COUPABLE

J'ai préféré annuler mon déjeuner avec Yunso, j'étais trop bouleversée.

Je ne digère pas d'avoir autant déçu la mère Lawson, d'avoir fait peur à toute la famille. Une irresponsable égoïste, voilà ce que je suis.

Mais j'ai compris une chose, je suis vraiment pas faite pour m'occuper de quelqu'un d'autre.

Je suis déjà un danger pour moi-même, alors pour les autres...

Babysitter, oui, mais pour moi ! Il va falloir que je trouve quelqu'un pour s'occuper de moi et m'empêcher de faire des bêtises.

SMS de Yunso : « Viens me raconter tes malheurs... devant une grosse et alléchante pâtisserie »

Je ne le mérite pas... mais j'en ai besoin...

8 juin 2013

SAMEDI 8 JUIN 10h55 : EPILOGUE COUPABLE

Je me suis écroulée de fatigue devant mon clavier la nuit dernière. L'émotion finale a été trop forte. Quand j'ai enfin retrouvé le palier de la famille Lawson, Jessica m'attendait avec le Chien, effrayée et figée dans l'embrasure de la porte jusque-là condamnée.

« Where were you ? I was so scared... », chuchote-t-elle avec des sanglots.
J'ai encore du mal à avancer, aveuglée cette fois-ci par la lumière perdue il y a longtemps. Mes yeux se sont habitués à l'obscurité et doivent retrouver leurs marques...

J'entends un bruit de porte puis de voix : « Jessica ! In bed now ! What are you doing ? Why is this door wide open ? »

C'est la mère qui vient de rentrer... et elle n'est pas contente du tout ! La petite-fille m'enfonce : « The girl disappeared behind the door, I was so afraid for so long... »

La mère grogne et attrape sa fille. Elle l'emmène dans sa chambre, lui souhaite bonne nuit et claque la porte de sa chambre violemment... avant de jeter sa colère sur moi alors que je tente maladroitement de refermer la porte désaffectée qui menait à l'escalier de service : « Vous êtes complètement crazy... vous avez laissé une petite fille toute seule... vous êtes allés vous balader I don't know where... and how long... la porte ouverte... elle aurait pu tomber !!!!!!! »

Je n'ai rien à répondre, elle a entièrement raison, j'ai été « totally » irresponsable ce soir. Je n'aurais pas dû la laisser si longtemps, et surtout la porte ouverte. Mais ma curiosité a pris le dessus sur tout le reste...

La mère, voyant que je n'ai aucun argument, conclut mon contrat de travail une bonne fois pour toutes : « Get out of here, quick ! And never come back ! »

Je finis de remettre le guéridon devant la porte qui ne ferme plus... c'est une catastrophe et je m'enfonce...
« Give it up and disappear, disparais ! Right now ! »

Je comprends que ça ne sert plus à rien d'insister... le mal est fait et pour toujours.

En partant j'aperçois l'heure sur la box branchée à la télé, il est 23h15... j'aurais parié sur 21h30... j'ai dû passer 2h30 à ouvrir la porte, puis me balader dans l'escalier. Incroyable, j'ai été complètement absorbée... et je n'ai pas découvert grand chose...

Tout ça pour ça...

Le sommeil ne m'a pas beaucoup aidée. Je me sens si mal aujourd'hui. On est passé à quelques secondes d'un drame...

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8 juin 2013

SAMEDI 8 JUIN 1h25 : UNE DESCENTE AUX ENFERS...

Je descends pas à pas les marches branlantes du vieil escalier de service. Au 4ème étage, j'entends des bruits qui me font sursauter. Mais c'est sûrement les bruits de vie de l'appartement. Le sol est maculé de poussière vierge et mon pied y laisse une trace profonde.

Je croise à mi-palier des fenêtres rondes opaques de petite taille. A travers la vitre je ne distingue ni lumière, ni bruit de la ville.
Je suis désormais au 3ème étage. Mon cœur bat très fort. Je suis encerclée par le noir... seul mon téléphone me guide.

Entre le 2ème et le 3ème étage, je remarque que la fenêtre en forme d'œil de bœuf a été masquée par du papier journal. Je m'enfonce dans une nuit profonde, pleine d'angoisse, je me jette dans un puits sans fond.

Et je finis par poser mon premier pas au 2ème étage, l'étage de mon horrible famille d'accueil. Et la surprise est à la mesure de l'attente. Le sol est impeccablement propre, il n'y a plus de trace de poussière. On vient de changer de monde.

La porte du 2ème n'est pas aussi rustique qu'aux autres étages. Elle a été rénovée, et blindée. La serrure est moderne conformément à ce que j'ai pu voir à l'heure du déjeuner. Je colle mon oreille à la porte mais je n'entends rien.

Je décide de poursuivre mon périple jusqu'au rez-de-chaussée. L'escalier est désormais parfaitement entretenu, je dirais même ciré ou verni. Le ménage est fait régulièrement. L'œil de bœuf à mi-palier n'est plus masqué par du simple papier journal mais par des planches de bois minutieusement clouées.

Les murs sont très abimés, la peinture s'écaille, mais pas à cause de l'humidité : il y a des traces de frottement tout le long du mur qui s'enfonce vers le 1er étage.

1st floor : surprise, la porte est de nouveau rustique comme sa serrure. Mais le sol reste nickel depuis le palier du deuxième. J'entends des bruits de gens qui discutent et qui rigolent. Ça me rassure un peu de retrouver un extrait de vie normale.

Je continue au bout de mon destin et je finis par me heurter à une porte en fer avec une serrure perfectionnée. Je suis bloquée, je n'ai aucune idée de la direction que prend le passage : l'extérieur ? Les caves ?

J'entends une voix au loin qui semble épeler mon prénom, je deviens folle ! Il est temps de remonter... Mais mon téléphone se met à clignoter, à faire des bips. Il va falloir faire vite. La lumière de l'écran s'éteint toutes les dix secondes.

J''entends à nouveau mon prénom. Mais cette fois-ci la voix est plus perceptible : je reconnais Jessica qui est en train de m'appeler... Pourvu qu'elle n'ait pas l'idée de descendre, elle pourrait tomber... Je panique car j'ai laissé la porte du 5ème ouverte... comme une idiote irresponsable.

Mon portable s'éteint irrémédiablement. Je suis condamnée à remonter dans le noir le plus total. Mes mains sont mon seul guide. Chaque marche est un combat contre la peur, le vertige. Mes doigts touchent et embarquent des toiles d'araignée, de la peinture.

Les fenêtres complétement bouchées ralentissent toute progression, le noir est mon ennemi...

Arrivée sur le palier du 2ème, je reconnais une voix familière : « Sale clebs, sale clebs ». C'est la Vieille qui est en train de parler... toute seule ? Le Chien est au 5ème... bizarre ! Il y a aussi un bruit de fond de télé... Elle est tarée, j'en suis persuadée.

Je lève la tête et je distingue quelques rayons lumineux qui partent des fenêtres en œil de bœuf des étages supérieurs. Jessica continue à m'appeler... Ça devient urgent !

J'accélère, mais je chute sur une marche en voulant aller trop vite. Je me rattrape sur les mains. J'arrive enfin au 5ème étage... et le pire m'attend...

8 juin 2013

SAMEDI 8 JUIN 0h10 : UN MAUVAIS COUP PLEIN DE SUSPENSE...

La porte s'est ouverte sur un palier et un escalier !!! Je m'attendais tellement à une pièce supplémentaire. C'est un petit palier avec une unique porte, et un petit et vieil escalier en bois avec un rambarde rouillée. Il fait très sombre, il y a des toiles d'araignée de plusieurs centimètres d'épaisseur partout, et une grosse couche de poussière recouvre le sol.

Ce passage n'est visiblement plus emprunté depuis longtemps. C'est comme un escalier de service désaffecté. Il y a un interrupteur très ancien sur la gauche de la porte mais il ne marche pas. Ça ne va pas m'empêcher d'avancer, non ?

J'ai une idée lumineuse, je vais utiliser mon téléphone portable comme lampe de poche. Je n'ai pas la fonction comme sur les vrais smartphones, mais je mets la luminosité au maximum et ça fait l'affaire !!!

Je décide de monter d'abord. Je ne sais pas pourquoi. L'escalier de service s'arrête au 6ème étage. La poussière est de mise, la porte de service n'a pas été utilisée à cet étage depuis bien, bien longtemps. Maintenant direction les étages inférieurs. En repassant au 5ème étage, j'entends toujours Jessica qui apprend l'anglais au Chien. Tant mieux, elle n'a pas remarqué mon absence.

Il fait très sombre et j'ai un peu peur. Mais ma curiosité prend le dessus...

7 juin 2013

VENDREDI 7 JUIN 23h35 : UN MAUVAIS COUP EN ACTION

'ai décidé de ramener le Chien avec moi ce soir, j'étais un peu obligée vu mes envies d'espionnage...

Le Chien a toujours autant de succès auprès de Jessica, mais j'ai dû la mettre en garde : « The dog is broken, don't touch the dog ».

Soit elle m'a immédiatement et volontairement désobéi, soit elle n'a rien compris à mon accent. Elle a grimpé sur son dos et sa mère l'a laissée faire avant de partir. Aucune autorité.

Le Chien n'avait pas l'air de hurler à la mort, donc j'ai un peu abandonné. C'est grave ?

La mère, avant de mettre les voiles, m'a demandé de parler avec Jessica en français afin qu'elle progresse un peu. Mais ça ne fait pas partie de mes plans... En revanche ça m'a donné une bonne idée...

- Jessica, I have a very good idea of game.
- Yes yes tell me tell me fatty!
- My dog wants to learn to speak english...
- Clever doggy !!!
- And you speak english very well...
- Yes... Yes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Let me teach him, do you let me ?

Pour ceux qui ne comprennent rien à l'english, je lui ai proposé d'apprendre l'anglais...à mon Chien ! C'est un peu tordu mais finalement très efficace.

Et c'est parti, elle a assis le Chien sur le canapé et elle essaie de lui apprendre la langue de Shakespeare du haut de ses trois ou 4 ans... Parfait. Ça va me laisser un peu de répit pour aller fouiner...

...dans le couloir !!!

Je tente de bouger la porte du fond, celle qui m'intrigue. Elle tremble assez facilement. Mmmh je décide de pousser le guéridon qui est devant. Résultat : pas de poignée non plus, mais la serrure n'est pas la même qu'à mon étage. Ici c'est une petite serrure toute simple, avec en plus un petit loquet là-haut, recouvert par la peinture. Ça fait deux obstacles à franchir...

Le loquet est bloqué par la peinture aggloméré, mais ça ne me paraît pas insurmontable. Je trouve un couteau dans la cuisine. Je racle la peinture blanche... Pas aussi facile que ce que je pensais... Puis j'ai une autre idée qui me vient : et si je mettais du dissolvant sur la peinture ??? Genre du dissolvant à ongles ???

David ne m'aurait pas reniée sur ce coup-là, bingo : la peinture qui bloque finit par s'effriter... et le loquet tourne !!!

Mais j'aurais peut-être dû commencer par le plus difficile... Car le temps passe vite. Comment je vais ouvrir cette porte ??? Il doit bien y avoir une clé quelque part...

Me voilà en quête de quelques tiroirs à fouiller : serrure ultra-basique donc clé ultra-basique ? Dans la cuisine, dans le salon... niet !

Jessica ne remarque rien, elle tente désespérément de faire parler le Chien !

Où est-ce que je pourrais continuer à fouiner ??? Mais suis-je conne... la clé est souvent à côté de la porte !!! Pourquoi n'ai-je pas pensé au guéridon d'abord ? Celui qui était juste devant la porte...

Bingo, il y a bien une clé dedans. Je l'introduis immédiatement mais rien ne se passe, je force... et je la casse dans la serrure !!!! Ça y est , les conneries commencent !

C'était peut-être pas une si bonne idée cette clé. Les Lawson viennent d'arriver, ils sont locataires. Ils n'ont probablement jamais utilisé cette porte. Et ne possèdent sûrement pas la clé qui l'ouvre, c'est le propriétaire. C'est toujours après qu'on pense à ces choses-là... surtout quand on s'appelle Sarah !

Mais qu'est-ce que je vais faire ? Avant de remettre le guéridon en place, je vais quand même tenter la carte de métro, ma belle carte Imagine'R avec mon horrible tronche dessus ! Je vais la glisser dans l'interstice.

Croyez-le ou non, mais ma carte a marché du 1er coup ! Merci la RATP, le verrou a bougé !!! Pas de la super qualité, cette serrure, pas comme à mon étage ! Mmmh cette serrure tarabiscotée du deuxième en dit long...

Malgré mon opération de cambriolage, la porte ne s'ouvre toujours pas : je glisse alors mes ongles dans l'interstice, je m'excite dessus. Cette porte ne va pas me résister alors que je suis si près du but...

SCRATCH, la porte s'ouvre en dégageant un max de poussière et des éclats de peinture...

La suite va être riche en découvertes et rebondissements...

7 juin 2013

VENDREDI 7 JUIN 12h25 : UN MAUVAIS COUP DANS L'AIR...

J'ai un babysitting ce soir, le Vieux a accepté. Encore heureux, on est vendredi ! En semaine il tique un peu. Et ces derniers temps, il tique encore plus, « y'a le bac ».

Ce midi je suis rentrée à la maison. La cantine vient de passer en travail partiel (les Terminales ont disparu) et ça avait l'air encore plus dégueulasse que d'habitude.

Surprise, il n'y a personne dans l'appart'! Je croyais que la Vieille restait au foyer toute la journée. Ben non...

J'ai accès libre au frigo et au placard... Ça ne m'arrive jamais : le soir et le week-end, il y a toujours un œil pour me surveiller méchamment. La Vieille, j'ai l'impression, qu'elle ne sort jamais à part pour aller faire des bigotteries à la paroisse...

Le Chien ne miaule pas, ça a l'air d'aller mieux... Je croyais qu'il crisait le samedi parce qu'il n'y avait personne l'après-midi dans l'appartement. Mais là il est tout seul et il avait l'air heureux quand je suis arrivée.

Mais j'y pense, je suis toute seule et ça n'arrive jamais. C'est le moment d'aller faire un petit point sur les portes secrètes. Celles du fond :

1/ Il y a toujours la porte de gauche au fond du couloir qui ne souhaite pas révéler tous ses secrets, malgré les nombreux indices que j'ai trouvés. Je suis maintenant sûre que l'odeur étrange de ma chambre vient de cette pièce à cause du réseau de ventilation et que ça s'accentue quand j'ouvre la fenêtre. J'ai frappé, je sais c'est bête. Mais il pourrait y avoir quelqu'un à l'intérieur non ? J'ai tenté de mettre ma carte de métro dans la porte, c'est idiot de se dire que ça va marcher comme dans les séries. J'ai regardé par le trou de serrure, c'est bouché évidemment. Tiens je n'avais pensé à faire ça jusque-là... si c'est bouché c'est qu'il y a quelque chose de caché là-dedans. Mmmmh ça m'énerve de ne pas savoir... je sens bien que cette pièce louche est garnie de mystères...

2/ Il y a ensuite la porte du fond, qui est dans l'axe du couloir. Sur celle-là, je n'ai aucun indice. Aucune idée. J'ai entendu le Vieux débarquer au loin derrière cette porte, une fois, le jour du cambriolage. Je me suis enfermée aux toilettes avant qu'il ne l'ouvre et la referme. Puis j'ai découvert à l'étage des Lawson où je fais du babysitting que la porte qui équivaut à la mienne au fond du couloir est totalement condamnée, il y a même un guéridon devant. Sur ma porte, il n'y a même pas de poignée, mais il y a une serrure compliquée.

Mmh je vais peut-être profiter de mon babysitting ce soir pour forcer un peu le destin... non ?

6 juin 2013

JEUDI 6 JUIN 19h10 : NOTRE-DAME DES COUPS BAS

A l'atelier « décors », la prof a insisté lourdement sur la date du spectacle qui se rapprochait : « 1er juillet » par-ci, « 1er juillet » par-là ... Un moyen détourné de commencer à nous mettre la pression en coulisses.
Et ce n'est qu'aujourd'hui que je réalise que j'ai mon oral de français est le même jour. C'est bien, ce sera l'apothéose de fin d'année ! Mes décors hués !

L'avantage c'est que le jour de la représentation je n'aurai rien à faire à part assister au spectacle. A moins que... NON !!!!!!!!!!!! N'y pensons surtout pas.

En attendant je n'en vois pas le bout, de mes décors, et c'est moche, ça fait toc. La prof ne déteste pas, c'est normal : « J'adore vos formes, ça fait voyager».
Voilà, elle enfonce le clou, il y a bien une « Shanghaï touch » !
« Par contre la couleur c'est pas trop ça, je vais vous faire une teinte à reproduire... »
Elle adore, mais ça ne l'empêche pas de tout me faire refaire.
« Oh c'est quoi ça ? »
Je n'ose pas lui dire que j'ai un peu improvisé...
« On dirait une gargouille qui tient sur ses pattes. »
Ah oui ? Je voulais faire une statue religieuse, donc c'est réussi !!!

Sur la scène ça donne de la voix : Fleur de Lys et Esmeralda font un concours, c'est THE VOICE.

Le plus drôle c'est que les Geeks s'amusent à faire varier les réglages pendant leur bataille au féminin : au début variation de volume, puis on descend dans les graves avant de monter dans les aigus. Ça finit en voix robot, tout le monde est pété de rire.

Sauf le prof de chant qui hurle dans son micro-casque : « Qu'est-ce que ça fabrique les esclaves en coulisses ???? »

Les geeks sont coupables mais n'ont pas l'intention de se laisser faire et traficotent un truc.

Et là on entend une voix de bébé : « Ça y est ils ont branché leurs neurones les technicos ? » C'était le prof piégé par les geeks !!! Excellent...

« Vous vous croyez drôles ? C'est sérieux ici on monte un spectacle ». Toujours en voix de bébé...

Et ils ont fini par lui couper le sifflet !!!

Décidément, je ne regrette pas cette punition. Même si j'en ai marre de mes décors toute seule dans mon coin, il se passe tellement de choses autour...

Un vrai feuilleton.

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