Les cours de sport passent mais ne se ressemblent pas. Et en voilà un riche en événements...
Tout d'abord je m'étais jurée de prêter attention à l'absence de Ashley ou Alyssa. Lors de l'appel les deux ont répondu en début de cours, mais quand j'ai vérifié qui était là dans la piscine des adultes, hé bien je n'y ai vu qu'Alyssa. La semaine dernière il n'y avait qu'Ashley. Et la semaine d'avant qu'Alyssa... Oui l'alternance se précise et se confirme. Faut pas se gêner !!! Mais comment font-elles lors de l'appel ? Est-ce que la deuxième disparaît comme par enchantement ? Quel est leur secret pour s'éclipser aussi discrètement ? Bref j'aurai le fin mot la semaine prochaine, je me planterai au fond, derrière l'une d'elle.
Retour au bassin de 80 cm de profondeur pour les 4 « bébés nageurs » dont je fais partie. La prof, la semaine dernière, était exaspérée par le manque d'intérêt pédagogique de notre mini-groupe de patapoufs. Et elle nous a menacés de nous refourguer au maître-nageur du coin.
Pendant dix minutes nous étions seuls, abandonnés à notre triste sort, comme ma première semaine. Ça ressemblait à une mare aux canards, tranquilles les canards ! Coin-coin...
Jusqu'à ce que débarque un garçon en maillot-slip, T-shirt moulant, musclé, bronzé du ski, des dents d'une blancheur à se faire griller la rétine, les cheveux délicieusement humides. Il souriait, il parlait doucement, expliquait calmement. Au bout de dix minutes j'étais conquise... Un garçon beau et gentil, oui ça le définit parfaitement et ça n'existe pas généralement.
Soit ils sont moches donc sympas, ben oui j'en connais un et je l'aime beaucoup. Soit ils sont beaux donc prétentieux, imbuvables et ne me parlent pas car on n'appartient pas à la même catégorie sociale, genre le Kevin-tête d'ange. Et bien mon MNS est beau, accessible et me parle avec douceur !
Je pense qu'à un moment je ne pouvais plus détourner mon regard de lui, surtout quand il est descendu dans le bassin pour nous montrer des mouvements après avoir enlevé son T-shirt. Quand il m'abandonnait et passait à un autre patapouf, je devenais subitement jalouse.
« Ouh j'ai du mal, là... ouh j'ai une crampe... ouh je coule là... »
Tous les subterfuges ont été bons pour attirer son attention. Je me suis suis transformée en pétasse glousseuse pour la première fois de ma vie...
Et à la fin du cours, j'ai surpassé ma timidité et accompli un acte héroïque : « C'est quoi votre prénom monsieur ? ». Il s'appelle Grégoire et avait retenu mon prénom !
Je ne me reconnais pas mais ça me fait du bien ! Enfin quelqu'un qui m'accorde un peu d'attention, qui est séduisant, sexy, fabuleux, craquant, parfait...
Mince... je suis hétéro alors ?