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16 ans, grosse & moche!

1 décembre 2013

DIMANCHE 1ER DECEMBRE 2013 17h20 : EPILOGUE

Je crois que si j'ai autant traîné à finir cette rocambolesque histoire forestière sur mon blog, c'est parce que je ne souhaite pas l'oublier trop vite, je veux la chérir cette petite anecdote magnifique... Et la conclure aujourd'hui, c'est déjà tourner la page...

Alors je vais savourer ces dernières secondes...

Au détour de ce fameux virage avant la ligne d'arrivée, la panthère noire débarque triomphante devant nous et Tatie Balboa, les mains pleines de cadeaux... : une dizaine de piquets jaunes arrachés de leurs cachettes secrètes.

« Mes petites bachelières, voici mon cadeau de réussite ! De toute façon ces machins affreux encombraient notre lieu de travail et détournaient nos clients. Avec toutes mes copines, on a fait une razzia ! »

Tina et Fatima n'en croyaient pas leurs yeux. Ni une ni deux, je me suis précipitée sur les piquets pour noter les codes et poinçonner. Les poinçonneuses pendaient des piquets comme des grelots de Noël... Et la panthère noire était la mère Noël...

Nous avons franchi les derniers mètres en courant... enfin surtout Tina et Fatima qui ont soudainement récupéré toutes leurs forces :
- TINA : Bouge-toi la chanteuse sinon on va rater le chrono !!!!!
- FATIMA : Qu'est-ce qu'elle est lente, un boulet !
Je ne relève pas, je suis trop contente.

Bon nous avons quand même eu une minute de retard. Le prof n'a pas bronché en récupérant notre carnet de balises. D'autres équipes sont arrivées en même temps, de quoi noyer le poisson.

Une fois dans le car, nous avons vu au loin, nos trois panthères agiter leurs mains dans notre direction. On ne pouvait pas se permettre de répondre, mais le cœur y était... avec beaucoup d'émotion. Quand trois boudins rencontrent trois panthères, le résultat est explosif. Tatie Balboa a dû avoir pitié de nous, ou bien s'attendrir sur des futures petites bachelières, un passage de la vie qu'elle ne semble pas avoir connu.

Dans le car du retour, les commentaires de nos compères d'orientation fusent...
- C'était trop dur M'sieur !
- Y'avait un bug avec votre carte...
- On a bien trouvé des trous mais pas les piquets...
- Moi j'ai vu une pute qui volait les balises !

Réponse de raison du prof : « Qu'est-ce qu'il faut pas entendre... Faut pas chercher midi à 14 heures, vous avez été mauvais et puis c'est tout... »

J'espère que mes panthères penseront à remettre les balises en place afin de ne pas leur donner raison...

Mais on n'est pas à l'abri d'un autre problème : il ne manquerait plus que les trois boudins que nous sommes récupèrent la meilleure note !

En arrivant au lycée vers 17h, on sentait une unité entre nous trois jamais connue jusque là.
- TINA : Meuf t'as bien fait de nous pousser le derche dans la gadoue...
- FATIMA : Ouais meuf, t'as bien fait...
Au moins elles sont pas ingrates...

Et nous sommes allées boire un verre entre copines d'aventure :
- TINA : A la vôtre les tepu !
- MOI : Non dis pas ça...
- FATIMA : Elle parle de nous trois, là !!!
Nous avons éclaté de rire...

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30 novembre 2013

SAMEDI 30 NOVEMBRE 12h30 : DÉSORIENTATION SUITE & PRESQUE FIN...

Ce n'est pas moi, ni les cailleras, qui avons fait basculer notre destinée... Mais Tatie Balboa ! La panthère mouchetée, rencontrée en plein cœur paumé du fameux Bois de Boulogne, a dû avoir pitié de nous...

- TATIE B. : Des piquets jaunes ? Mmmh mes copines et moi, on en a vu quelques-uns... On va peut-être pouvoir vous guider vers un ou deux piquets.
- MOI : On est vraiment pressées...
- TATIE B. : Ma petite belette, tu crois pas qu'à force on connaît ce Bois par cœur comme le fond de notre culotte...

Les deux panthères assistantes ont explosé de rire. Elles ne parlent pas français, mais elles comprennent les subtilités de la langue visiblement...

« Suivez-moi, j'en ai repéré une là-bas... », lance Tatie B. Nous partons en deux groupes, les 3 panthères devant, les grosses palourdes derrière... On se laisse guider docilement, on a rien à perdre...

Après 100 mètres de forêt dense, nous retombons sur un sentier très large. Tatie B. nous montre une direction, effectivement une belle balise nous attend. Nous nous précipitons pour aller noter le code de la balise, puis je reviens vers Tatie B. qui est en train de passer un coup de fil sur un Iphone 5S dernier cri. Son métier -guide forestier pour ados obèses dans le Bois de Boulogne- doit rapporter gros apparemment...

- MOI : On vous remercie beaucoup Mme Balboa... on doit continuer notre course...
- TATIE B. : Attends donc un peu, j'en ai d'autres pour toi, ma douce perle des îles !
- MOI : D'autres... ?
- TATIE B. : Ben d'autres piquets jaunes, petite tête ! Justement je viens d'appeler mes copines du Nord, elles ont une sous les yeux...
Du Nord ???

Et c'est reparti pour une course effrénée à travers bois, et surtout sous-bois. Les deux autres panthères ont disparu, nous suivons, bon gré, mal gré, dans la boue et les feuilles mortes, notre panthère mouchetée vers le mystérieux Nord. Pendant que mes deux copines et moi nous enfonçons et dérapons dans la mélasse, Tatie B. gambade avec ses bottes qui remontent jusqu'aux cuisses. Elle glisse sur la boue comme une patineuse artistique sur la glace...

Bingo. Une nouvelle balise. Ça nous en fait trois. Il en manque encore 4 en 45 minutes... Je n'ai plus trop d'espoir... mais on aura peut-être la moyenne et ça sera déjà un exploit.

Le téléphone tape-à-l'oeil de Tatie B. sonne : « Bom dia ma puce... oui jaune... ah... donne-nous le code »

Je note immédiatement dans mon carnet de balises ce qu'elle est en train de répéter... ça marchera peut-être... Mais bon on doit poinçonner le carnet à chaque balise...

Tina et Fatima n'y croient pas vraiment :
- TINA : Si on pouvait gagner la course en restant dans son fauteuil...
- FATIMA : Ou dans le car qui nous a amenés, ça se saurait !
Ouais elles n'ont pas tort...

Tatie B. a entendu la remarque et nous encourage : « Bon si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! »

Mais qu'est-ce qu'elle veut dire ??? Pas le temps de comprendre. Elle m'arrache des mains mon plan indiquant les balises, et me prend par la main...

C'est alors parti pour trente minutes de jogging à travers tous les raccourcis boueux du Bois.

- TINA : J'ai jamais autant couru
- FATIMA : Mon cœur va lâcher...
- TINA : J'ai le genou qu'est en train de claquer...
- FATIMA : J'arrête, j'en peux plus !
- MOI : Si vous la fermez pas, c'est moi qui vais vous claquer ! Bougez-vous le cul !

Elles n'ont presque pas mouffeté : « Relou », « Taré la meuf »... mais elles ont suivi !

Malheureusement, quinze minutes avant la fin, nous n'avions que 5 balises poinçonnées sur les 7 nécessaires : « On va devoir rentrer au point de départ Madame Balboa... je suis désolée... »

Elle avait l'air déçue, mais n'a pas perdu sa gouaille : « Mes petites poules, je vais vous accompagner sur la ligne d'arrivée, on va pas se quitter comme ça, on va l'avoir ce Bac ! J'ai toujours voulu l'avoir... »

Sur le chemin du retour, je me suis dit que c'était déjà énorme qu'on ait eu la chance de tomber sur les panthères et notamment Tatie B., la panthère mouchetée. Une chance inespérée, sinon on aurait brillé par notre nullité... En plus j'ai la satisfaction vengeresse de montrer aux 2 cailleras traînées comme des boulets que tout est possible, même si on est mal parti ! Bon le contrat est loin d'être rempli... mais le carnet n'est pas vide... C'est le principal. Ça leur cloue le bec !

Juste avant d'arriver pile dans les temps à destination, je dis au revoir à Tatie B. dans un virage qui nous masque encore aux yeux du prof :
- MOI : Je vous laisse là Tatie Balboa...
- TATIE B. : Enfin tu m'appelles Tatie et non plus madame...
- MOI : On aurait complètement foiré sans vous et là on va avoir la moyenne... merci merci merci...
- TATIE B. : La moyenne ? Une mention oui...
Elle siffle, et une des panthères sort d'on-ne-sait-où...

- TINA : Putain de dieu, est-ce que vous voyez ce que je vois les meufs ?
- FATIMA : Oh mais qu'est-ce qu'elle a entre les mains ?
- TINA : Je crois qu'elle a...
J'ai arrêté de respirer. Une vision incroyable... qui nous éclaire sur Lagardère et la citation fort-à-propos de Tatie B.

L'épilogue incroyable, c'est pour demain !

29 novembre 2013

VENDREDI 29 NOVEMBRE 16h35 : LA PANTHERE

Je profite d'un cours très ennuyeux pour tenter de finir le récit sans fin de ma course d'orientation de mercredi...

Ma tablette est HS, mais pas ma main... Alors j'écris la suite sur un bout de papier. Ça vaut vraiment le coup. Pour ceux qui trouvent mon blog barbant, ils vont être servis !

Nous étions donc dans la forêt sur un sentier très discret qui serpente entre les arbres. Un sentier de plus en plus effrayant. Une ambiance de film d'horreur, juste avant que le serial killer sorte sa hache...

Et là notre trio commence à avoir des hallucinations. Oui, dans la noirceur du fond de forêt, entre les fourrés et les arbres dégarnis, nous voyons toutes les trois une panthère mouchetée se rapprocher de nous...

Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeelp !

Bon, c'est ce qu'elles ont crié, les deux cailleras. Moi pas ! Car cette panthère m'intrigue, elle est un peu étrange, elle a des bottes en cuir !!! Mais aussi des bas, un mini-short version Nabilla et des lunettes de soleil sur la tête... mmmh une jeune fille en fleur perdue dans la forêt comme nous !!!

Les deux cailleras se cachent derrière moi, tremblantes et terrifiées. Chapeau pour celles qui d'habitude n'ont peur de rien et de personne !

De nous se rapproche la jeune fille des bois... enfin jeune femme... enfin femme... euh non plus. Effectivement, on ne sait pas trop à qui on a affaire...

« Salut mes petites chéries ! Quel bon vent vous amène chez tatie Balboa ? »

Tatie Balboa ? C'est comme ça qu'elle se prénomme ? Suis-je bête c'est son nom de scène, rien de plus commun.
- MOI : On s'est un peu perdues madame...
- TATIE B. : Oh comme elle est craquante, elle m'appelle madame...
- TINA (chuchotant à mon oreille droite) : Fais-la partir meuf...
- FATIMA (chuchotant à mon oreille gauche) : Elle me fout les jetons ! C'est la sorcière du film...
- TATIE B. : C'est pas un endroit pour des jeunes filles comme vous... mais bon vous inquiétez pas... avec nous vous êtes tranquilles, mes petites cailles...
- MOI : Nous ? Enfin vous ?
Tatie Balboa siffle, et deux autres panthères sortent du bois : une panthère noire (de veste et de peau) et une panthère métissée avec une peau de zèbre sur le dos !

« Bom dia » susurrent les deux nouvelles panthères. Et elles rient.

Ce petit zoo pittoresque n'a pas l'air bien méchant. Alors je m'engaillardis :
- MOI : On cherchait un raccourci... Vous pouvez nous indiquer la direction ?
- TATIE B. : Ma poulette, quelle direction ?
Elle s'esclaffe... puis enchaîne :
- TATIE B. : Il faut dire qu'ici tous les chemins mènent à Rome... ou plutôt à nous trois...

Je ne sais pas quoi répondre. La panthère noire parle alors dans une langue inconnue à Tatie B.
- TATIE B. : Ah vous faites partie de la petite bande de jeunes qui jouent à la chasse aux trésors ?
Je distingue alors un léger accent derrière ce français parfait :
- MOI : Oui c'est pour le Bac...
- TATIE B. : Le Bac ? Mais en quoi ça va vous servir d'errer dans une forêt pour avoir le Bac ?
- MOI : Ben je sais pas trop non plus faut dire...
- TINA : C'est les profs ils nous forcent, m'dame...
- FATIMA : A trouver des piquets jaunes introuvables... c'est de l'esclavage !
- TATIE B. : Des piquets jaunes ???
- MOI : Laissez tomber, de toute façon c'est fichu il nous reste une heure... C'est par où la sortie Mme Balboa ?
- TATIE B. : Tatie Balboa, chérie...
Elle parle avec ses copines dans sa langue... Les deux autres s'extasient... Puis lui répondent...

C'est là que notre destinée se met à parler... cette destinée divine qui était un peu aux abonnés absents ces derniers temps...

Une destinée qui attendra demain. Car le KFC lui n'attend pas...

28 novembre 2013

JEUDI 28 NOVEMBRE 21h05 : DESORIENTATION 2

Ma tablette fait encore des siennes, je n'arrive plus à raconter ma vie de long en extra-large... Bouhhhh

Mais il faut dire que je suis sous l'eau, je ne sais pas si j'ai déjà eu autant de travail en même temps qu'en ce moment... mes neurones grillent au barbecue de toutes mes lectures.
C'est bizarre, j'ai toujours entendu qu'en L c'était plus facile qu'en S... Ben, pendant que je trime, David glande, je l'ai vu passer ce soir avec sa bande de potes dans ma rue. Il a pas l'air fatigué, il a pas l'air débordé...

Mmmh deux poids, deux mesures...

En attendant je n'ai toujours pas fini mon histoire de désorientation mercredi dernier...

On avait trouvé une balise en trente minutes, il nous restait une heure trente pour 6 autres balises... Les deux cailleras râlaient sans cesse, il fallait faire quelque chose...

Ce raccourci dans la forêt qui avait l'air si gentil me tendait les bras... Sur le plan ça ressemblait à 100 mètres de forêt dense avant la prochaine balise !

Allez, sans aucune peur, j'ai entraîné ma troupe dans la jungle... Inconscience !

Il y avait bien un petit sentier très étroit au début, puis à un moment nous sommes arrivées à un carrefour. Je le sentais bien tout droit.

Mais l'obscurité s'est alors épaissie... et le piège de la forêt s'est refermé peu à peu sur nous.

Les feuilles jaunes et marrons couvraient le sol mais aussi le ciel, le passage devenait de plus en plus en étroit, sombre, mystérieux...

Fatima a chuchoté : « C'est Blair Witch, on va se faire rôtir par une vieille sorcière toute moisie »

Puis on a entendu un bruissement. Silence. Le cœur s'arrête.

On a vu des arbres s'agiter, puis une ombre indistincte énorme sortir d'un fourré... Nous avons hurlé !!!

- TINA : C'est une panthère !
- FATIMA : Putain de sa race ! Je reconnais les tâches noires...
- TINA : On va crever là, la chanteuse, et ça sera de ta faute !

Impossible de les rassurer, l'ombre s'approchait, j'avais encore plus peur qu'elles deux. Si j'avais pu, j'aurais pris mes jambes à mon cou et je les aurais laissées en plan se faire dévorer. Mais les deux mastodontes me barraient le passage...

Notre dernière heure était arrivée...

biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip, ma tablette va s'éteindre, vite je mets en ligne..

27 novembre 2013

MERCREDI 27 NOVEMBRE 23h55 : DESORIENTATION 1

Je n'ai pas eu un moment à moi pour raconter cette épreuve finale d'orientation. Il faut dire que je suis allée boire un verre avec les deux baleines après le cours. Puis ce soir j'ai regardé Ice Show jusqu'au bout.

Ce qui m'amène à cette heure tardive...

Et pourtant, il y a des choses à raconter.

Je vais commencer un petit peu ce soir...

Dans le car, le prof nous a annoncé la destination : le Bois de Boulogne ! Ça a un peu surpris tout le monde. Il faut dire que ça a une sale réputation : la prostitution, l'insécurité. Et en plus je crois que je n'y suis jamais allée de toute ma vie.

- TINA : Le Bois de Boulogne ? Mais on va se faire enlever !
- FATIMA : On va devenir des otages !
- MOI : Mais qui voudrait de vous ? Vous valez pas un rond !
- TINA : Dis donc meuf, un peu de respect !

Puis le prof nous a demandé d'annoncer un nombre de balises : évidemment on a pris le plus bas, soit 7 balises.

On ne comprend rien aux histoires de points : certaines balises sont mieux cachées et valent plus de points.

Il nous donne un plan, c'est terrifiant, ça a l'air énorme ce jardin... Normal c'est plus une forêt !

- TINA : On va jamais y arriver
- FATIMA : On est trop nulles, trop grosses...
- MOI : Ça suffit l'auto-flagellation !
- TINA : Mais de quoi elle cause celle-là ?
- FATIMA : Tu nous cherches avec ton langage de bourge !

Le car débarque à 14h30. Nous avons deux heures et un plan entre les mains. Je remarque que les balises les plus rémunératrices en terme de points sont très loin. Alors je décide de tenter le tout pour le tout en courant... enfin avec mes deux boulets ça se transforme vite en course de tortue.

Comme elles m'énervent à se plaindre, je les encourage, je leur gueule dessus. Je n'ai pas envie qu'elles aient raison, alors je me donne à fond !

Ras-le-bol de la fatalité : elles pensent que leur vie est foutue parce qu'elles sont grosses. Je pourrais me laisser tenter par ce fatalisme fainéant. Mais non non et re-non.

Sur le trajet je pense à tout ça... et malheureusement je perds de vue la carte. Seuls l'exploit, le dépassement physique m'obsèdent à ce moment-là.

Mais une fois toutes perdues en pleine forêt, je réalise que c'est pas de l'exploit physique qu'on attend de nous mais de la concentration ! Et ça elle s'est envolée très vite.

Faut dire qu'on ne peut pas tout contrôler en même temps.

Houra, une balise... ah mince c'est un poteau d'information. Il y a des chemins dans tous les sens. Je ne sais même plus où est le nord... ni le soleil !

- TINA : Ça serait pas ça qu'on cherche ?
- FATIMA : Mais ouais, hé la chanteuse, viens mater y'a des numéros partout...
- MOI : C'est bien ça !

Mais je déchante vite... c'est une balise de niveau 1... qui ne rapporte pas grand chose. Et je n'en vois aucune là où on devrait être sur le plan. Je note le code ça fera peut-être 1/20.

Bref on est perdues.

Trente minutes passent et on s'enfonce...

- TINA : A quoi ça a servi que tu nous fasses courir comme des lapins, meuf ?
- FATIMA : Pour se planter là comme un feu rouge...

Le problème c'est qu'il y a plein de raccourcis tentants dans les bois, la pleine forêt... et je me dis qu'on gagnerait du temps... surtout depuis que j'ai une idée d'où on se trouve...

Le début des problèmes...

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26 novembre 2013

MARDI 26 NOVEMBRE 20h50 : AU PROGRAMME DEMAIN

Demain, c'est le grand jour. Épreuve finale de la course d'orientation...

Météo : 5°C ensoleillé.

Bon bah on va se peler mais on n'y coupera pas... Pas de pluie au programme, pas de neige... Et pas de car en panne : la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit. Dommage...

26 novembre 2013

MARDI 26 NOVEMBRE 18h45

Catastrophe... SOS...fin du monde...

La tablette que m'a donnée David il y a quelques mois et qui fait office d'ordinateur dans ma chambre avec un clavier en bluetooth vient de tomber en rade.

Enfin ça date d'hier. D'où mon absence de post...

Si je ne peux plus mettre en ligne, si je ne peux plus écrire ma vie de long en large qu'est-ce que je vais faire de mon temps libre ?

Là je suis chez Marco en l'absence de Yunso qui ne veut plus me voir... C'est le monde à l'envers, je vois Marco en secret à l'insu de Yunso... alors que pendant tout le printemps, j'ai vu Yunso au Zenzoo à l'insu de Marco...

Bah si une panne d'écran peut me rapprocher de lui, ça sera au moins ça... Il m'a vue sur mon banc en train de manipuler la tablette dans tous les sens et de m'énerver toute seule. Il m'a proposé son aide, invitée à boire un verre dans l'appart' puis offert d'utiliser son ordi.

Et comme je suis en confiance, je lui pose quelques questions indiscrètes :
- MOI : Comment ça se passe avec tes parents ?
- MARCO : Tu veux dire depuis l'anniversaire ?
J'acquiesce.
- MARCO : On en parle peu. On évite... je sais pas si le malaise vient du garçon en question ou des garçons en général...
- MOI : Le temps ça a l'air d'aider les parents... j'ai vu ça dans Fais pas ci fais pas ça...
- MARCO : Hein c'est quoi ça ?
J'oublie que tout le monde ne passe pas sa vie devant la télé comme moi. Mon expérience de vie, c'est la télé, mmmh chapeau Miss Conseils.

Mais ma curiosité devient malsaine :
- MOI : Et avec Yunso ?
- MARCO : Avec Yunso, tout va toujours bien comme d'habitude. C'est mon meilleur soutien.
Je viens de mettre les pieds dans le plat. Il ne se doute de rien, j'ai l'impression. Comment peut-on être aussi aveugle ?

On a aussi rigolé devant la télé qui diffusait Hollywood Girls... Je crois que le froid entre nous est en train de s'effacer.

Pendant ce temps-là, il a réussi à relancer ma tablette, ouf...

Encore que j'aime bien être chez mes voisins... ça m'a beaucoup manqué.

25 novembre 2013

LUNDI 25 NOVEMBRE 15h15 : VOCATION DIVINE

Ashley n'a visiblement plus l'air autant traumatisée que vendredi par son élection comme déléguée de classe contre son gré...

Limite, elle se pavane... Sauf avec moi ! Discussion insolite ce midi à la cantine...

- ASH : Je peux m'asseoir avec toi ?
- MOI : T'as pas honte ? T'as pas peur de te noyer dans le bidon d'huile ?
- ASH : Je veux m'excuser...
- MOI : Tu sais ce que ça veut dire ?
- ASH : Pas vraiment mais je fais un effort, tu pourrais l'apprécier...
- MOI : Je sais pas si c'est sincère... t'as besoin de quelque chose ?
- ASH : Tu remarqueras que je suis en train de manger à ta pauvre table de gueuse...
- MOI : Donc tu veux vraiment quelque chose...
- ASH : Ben j'aimerais que tu me pardonnes...
- MOI : Pffff ça te sert à rien ça...
- ASH : Ben non, c'est un acte gratuit. Enfin, ça servirait à soulager ma conscience...
- MOI : T'en as une, toi, une conscience...
- ASH : Je viens de la découvrir... sûrement depuis que j'ai été investie d'une mission...
- MOI : Une mission ?
- ASH : Bah l'élection de vendredi... je prends ça comme un signe... Je ne devais pas me réconcilier avec l'autre morue. Et je dois changer... je dois mûrir... et penser aux autres...
- MOI : On en parlera dans quinze jours...
- ASH : Bon tu m'aideras ?
- MOI : Ah bah voilà on y vient...
- ASH : Où ça ? On va où ?

Ouf, je suis rassurée, elle a peut-être mûri mais elle est toujours aussi stupide.

Moi je suis rassurée aussi : je ne pensais pas que sa réaction tournerait dans ce sens-là, vers une vocation divine !!! Le résultat de mes actes reste bien incontrôlable, je commençais presque à me faire peur !!!

24 novembre 2013

DIMANCHE 24 NOVEMBRE 19h05 : CONVERSATION DE FOND...

Affreux ! J'ai craché mes poumons, maudit mes bourrelets, pesté contre ma sueur puante et dégoulinante... Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour récupérer un ami.

Si Paris n'est pas réputé pour ses côtes, David connaît et savoure les pires montées, notamment Montmartre et ses escaliers diaboliques. J'arrive à peine à suivre. Il a beaucoup progressé et moi régressé. Il est toujours un mètre devant moi, impatient.

- DAVID : Alors tu voulais me parler ?
- MOI : Oui...euh... je voulais te dire... ouh c'est dur !
- DAVID : Moi je cours régulièrement avec les potes.
- MOI : Ah ben ça me fait plaisir que tu prennes soin de toi...
- DAVID : T'inquiète c'est fini tout ça !
- MOI : Je voulais te dire que... ouh l'escalier... ouh...
- DAVID : Ouais c'est le pire mais on se sent bien après... Tu disais ?
- MOI : Je te disais que...
- DAVID : Attention, fais gaffe, de ce côté-là, des ivrognes pissent sur les marches...
- MOI : Ah merci... c'est dègue... Oui euh je voulais te dire que ... Aïe !!!
- DAVID : Qu'est-ce qui t'arrive ?
- MOI : Une vieille douleur qui me reprend dans la jambe...
- DAVID : Celle où tu t'es fait mal l'année dernière à l'hôpital ?
- MOI : Oui... tiens t'as raison. Faut dire que je me suis fait renverser par une voiture récemment...
- DAVID : Pffff tu plaisantes...
- MOI : Non !
- DAVID : Hein je t'entends pas... tu disais... ?
- MOI : Bon David je crois que c'est dommage tout ça...
- DAVID : Ah ben oui si t'as mal c'est dommage faut faire quelque chose.
- MOI : Ce froid là, c'est du gâchis...
- DAVID : Ouais moi je trouve pas, il fait moins froid quand même ce soir...
- MOI : Non mais je veux dire entre nous...
Ben il est passé où ? Je viens de le perdre dans la foule des touristes du Sacré-Coeur. Je l'ai ensuite retrouvé Place du Tertre. La descente a alors commencé, cette partie étant plus facile, j'ai pu faire passer quelques messages audibles cette fois :
- MOI : Tu vas bien en ce moment...
- DAVID : C'est une question ?
- MOI : Non...
- DAVID : Et toi Sarah, ça va ? Ça a pas l'air...
- MOI : C'est plus pareil sans...
- DAVID : Bon je vais tourner là, on recourt dimanche prochain ?

Argh, pris par le temps cette fois ! Incroyable comme cette descente a passé vite. A moins qu'il évite vraiment de communiquer avec moi... Je ne sais plus. Il s'est endurci en tout cas, il est moins sensible qu'avant. C'est peut-être tant mieux pour lui, mais c'est tant pis pour moi.

Difficile de refuser sa proposition récurrente si c'est devenu le seul moyen de communiquer avec lui...

J'ai quand même envie de m'accrocher. Je ne peux pas oublier notre belle amitié.

24 novembre 2013

DIMANCHE 24 NOVEMBRE 17h45

SMS de David pendant l'après-midi : « On se retrouve à 18h pour courir ? »

Pffff voilà le moyen idéal de ne pas se réconcilier. J'arrive pas à parler en courant. Est-ce qu'il éviterait ainsi de me parler, de m'écouter ?

Et j'ai pas couru depuis cet été. Ça va être beau...

A mon avis tout est réuni pour qu'on ne se retrouve pas.

Je suis dans un creux et lui est en haut de la montagne... difficile de se parler à une telle distance.

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