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16 ans, grosse & moche!

13 mai 2013

LUNDI 13 MAI 14h50 : QUITTES !

Juste avant le cours j'ai donné vingt euros à Alyssa qui était seule dans le couloir. Mais Ashley nous a vues au loin et ça n'a pas plu du tout à Alyssa :
- ALYSSA : Tu pourrais pas être plus discrète ? On avait un accord !
- MOI : Même sur ça ?
- ALYSSA : Ben oui, c'est déjà pénible d'y repenser !

Je me suis vite écartée, mais la curiosité idiote d'Ashley s'est tout de suite réveillée :
- ASHLEY : Qu'est-ce que tu trafiques avec cette gourde ?
- ALYSSA : Rien du tout.
- ASHLEY : Elle t'a donné quelque chose...
- ALYSSA : T'as mal vu.
- ASHLEY : Je suis pas folle.
- ALYSSA : Par contre toi t'es sûre que t'as rien à me dire ?
- ASHLEY : Hein ?
Alyssa n'est vraiment pas bête et elle sait toujours retourner la conversation à son avantage...Je devrais m'inspirer d'elle plus souvent.

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13 mai 2013

LUNDI 13 MAI 13h40 : POIDS DU CERVEAU

Pas faim, rien mangé à la cantine. Même pas bu mes deux canettes, j'ai laissé la deuxième à David. Ce qui a changé par rapport à avant les vacances, c'est David. Il est beaucoup plus détendu, beaucoup plus lui-même.

Moi j'aimerais parfois ne pas être moi-même. Et je ne parle pas de mon physique aujourd'hui. Mais mon cerveau pèse lourd et j'aimerais l'alléger un peu.

Il suffit pour cela de l'échanger avec celui d'Ashley qui ne pèse que quelques grammes de trou noir.

13 mai 2013

LUNDI 13 MAI 11h25

Je suis déprimée. J'y arriverai jamais. Ce monde est hostile. Je voudrais aller me cacher chez David avec mon Chien ou ne plus sortir de ma chambre.

13 mai 2013

LUNDI 13 MAI 9h40

Les vacances m'avaient fait oublier ce stress. Hé bien avec les lycéens et les profs qui entretiennent bien la tension, ça y est, le stress me fait oublier les vacances.

C'est la panique, mon bac anticipé est dans plus d'un mois. J'ai envie de faire pipi.

12 mai 2013

DIMANCHE 12 MARS 23h25 : L'ORIGINE DU MAL

J'ai repensé à quelque chose... (surtout grâce à Jany, merci).

Je ne connais pas l'origine de la blessure de mon Chien. Mais ça s'est aggravé après les 4 heures passées dans l'ascenseur. Et je me souviens très bien qu'au début, Alyssa, agacée par la présence du Chien écrasé sur ses pieds, se débattait contre lui.

Son geste violent n'a fait qu'empirer le bobo de mon toutou. C'est vraiment une garce !

Mais l'origine n'est pas là. Et le Chien est souvent avec moi... Je me demande bien quand ça a pu lui arriver. Étrange !

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12 mai 2013

DIMANCHE 12 MAI 19h25 : BILAN DE VACANCES

Je ne me sens plus chez moi dans ce foyer et j'ai passé la journée chez David. Son père est sorti de sa torpeur et a démêlé cette histoire de carte bancaire bloquée. David peut enfin vivre librement avec un peu de sous. Mais son père n'est pas près de rentrer selon lui. Ça ne l'inquiète pas, j'ai même l'impression que ça le soulage de vivre sans son père.

Finalement on se retrouve un peu au même carrefour : on ne veut plus voir nos parents (ou ce qui nous sert de parents) et on aspire à la liberté. Et lui il a l'indépendance, l'argent, le toit sans aucune contrainte ! Il a de la chance.

Une journée de bonheur : de la télé, du goinfrage, un jogging, de l'amitié. J'étais entourée des gens que j'aime, mon David et mon Chien.

Pauvre Chien qui était un peu dépaysé et toujours un peu malade...

Ces vacances ont été vraiment agitées :
- J'ai découvert que David avait replongé et vivait seul sans son père interné et sans un sou. Les choses vont mieux. Vraiment mieux.
- Mon début de vacances a été pourri par ma culpabilité : celle d'avoir eu des bonnes notes non méritées selon les autres, puis le souvenir du bracelet volé revolé, jamais rendu.
- J'ai passé 4 heures dans un ascenseur avec Alyssa. On n'est pas devenues les meilleures amies du monde, mais j'ai pu soulager un peu cette culpabilité. Et j'ai appris qu'elle se fichait du bracelet et que c'est sa grand-mère qui lui avait offert.
- La Mamie est avare de révélations dès qu'on s'approche du sujet qui la fait perdre pied immédiatement. Mais elle prétend que le bracelet offert avait une grande valeur sentimentale et financière.
- J'ai décidé d'en savoir plus sur le bracelet en allant voir ce joailler qui a manié la langue de bois et même la contradiction. David l'a même trouvé louche. La vérité sur le bracelet volé est loin d'être éclaircie.
- J'ai sauvé le Chien d'un mort certaine en l'amenant chez le véto et j'ai décidé qu'il devenait officiellement MON chien.
- Ah j'oubliais les tarots débiles, encore reçus pendant ces vacances.
L'avantage de tout ça est que j'ai oublié le bac qui me stressait la dernière semaine de cours. Et j'y repense seulement aujourd'hui. Qu'il est bon de vivre sa vie ! Et le bac ce n'est vraiment pas la vie...

Avant de partir, le cœur serré, après cette journée de liberté, j'ai discuté avec David :
- On est comme deux orphelins tous les deux.
- Oui on est presque pareils...
- Mais toi, tu sais tout, tu n'as pas de mystère derrière toi, tu peux avancer sans te retourner...
- Oui c'est vrai... t'as raison... et j'ai aucun regret. Mon papa est toujours là quelque part et pour ma maman, on a pu se préparer à son départ, on a beaucoup parlé.
- Mourir lentement c'est peut-être une chance ?
- Pour ceux qui restent peut-être, c'est horrible pour ceux qui partent.

Cette fin de conversation m'a fait penser à Kamil. Je dois lui répéter ça...

12 mai 2013

DIMANCHE 12 MAI 11h55 : A COUTEAUX TIRES

Je me suis levée de mauvais poil. Et je retranscris la bataille qui a eu lieu hier soir après mon retour de chez le véto :
- Bon je dois vous annoncer que j'ai sauvé la vie du chien aujourd'hui.
- LA VIEILLE : c'était pas nécessaire.
- Il était très malade, avec des côtes cassées et une hémorragie.
- LE VIEUX : t'es allée chez le véto ? Avec quel argent ?
- Le mien. Mais voici la note ! Si j'étais pas allée le voir, dans trois semaines le Chien y passait.
- LA VIEILLE : Mais de quoi tu te mêles ??? Qui t'a permis ?
- Je suis humaine moi. Quand quelqu'un a besoin de moi je l'aide.
- LA VIEILLE : Mais t'as compris que c'était pas un être humain ce clebs ?
- L'appelez pas comme ça. Est-ce que je vous appelle la Vieille moi ?
- LA VIEILLE : Je te permets pas !
Elle s'apprête à venir me gifler, mais le Vieux intervient :
- LE VIEUX : Du calme ici ! C'est pas la foire d'empoigne. Bon Sarah tu as bien fait mais tu aurais dû nous le dire.
- Ben je suis venue vous voir... et deux fois en plus.
- LA VIEILLE : Menteuse ! Pas pour nous dire que t'allais chez le vétérinaire.
- Non mais pour vous dire que le Chien partait en sucette.
- LA VIEILLE : Surveille ton langage, on comprend rien avec tes expressions vulgaires.
- Ah vous, vous êtes forte pour détourner la conversation.
- LA VIEILLE : Je vais la gifler, fais quelque chose !
- LE VIEUX : Taisez-vous, toutes les deux. Et puis vous me faites chier je m'en vais.
Il fuit, un peu comme d'habitude.

Mais je n'ai pas lâché le morceau :
- J'ai pas pu tout payer pour le Chien, il va falloir payer le reste.
- Je m'en moque, on paiera rien.
- Bah j'ai donné votre adresse alors les huissiers viendront ici.
- Tu l'as fait exprès hein ? Ça t'amuse ?
- Vous croyez que ça m'amuse de savoir que vous êtes prête à laisser crever votre chien. Vous avez beau vous faire passer pour une bonne chrétienne, vous avez oublié le chapitre sur la compassion.
- Tu comprends ce terme-là, toi, à ton âge ?
- Sûrement plus que vous.
- Tu donnes des leçons alors que t'as pas vécu, tu connais rien à la vie.
- Ça fait presque 17 ans que je galère !
- T'es ridicule, t'es une enfant pourrie gâtée.
- On est pourri gâté quand on n'a pas de parent ?
- Pfff t'es prise en charge par le système. Plains-toi. Dans d'autres pays, il y a des enfants qui crèvent de faim et y'a personne pour s'occuper d'eux.
- Ça y est vous allez me ressortir vos bondieuseries. Vous savez quoi ? Votre dieu je l'emmerde.
- Va te coucher ! Va te coucher maintenant !
- J'emmène mon chien avec moi.
- Vas-y traîne donc ce sac à puce.

Une fois dans ma chambre, j'ai entendu une clé dans la serrure ! Puis le verrou tourne. Je me précipite mais c'est trop tard, je suis enfermée dans ma propre chambre !!!!

Ça m'a pas suffi de me faire enfermer 4 heures dans l'ascenseur il y a une semaine. Non, la Vieille veut me séquestrer. Je patiente quelques minutes et je me mets à hurler au secours. On entend tout car la porte reste encore abîmée depuis le geste brutal de la Vieille (cf post du dimanche 3 mars).

J'entends le Vieux réagir au loin puis des bribes de conversation :
- Mais qu'est-ce qui se passe ?
- Elle l'a bien cherché... Je l'ai...
- T'es complètement folle ? Tu veux qu'on perde notre agrément ?
- Elle insulte le Seigneur.
- Moi aussi je l'insulte ! Et tu vas pas lui en vouloir d'avoir sauvé...

Puis il vient me sortir de ma prison en jouant au père-la-morale :
- Tu lui as mal parlé, c'est normal qu'elle sur-réagisse.
- Elle est adulte non ?
Il n'a pas su quoi répondre à ça.

On est encore montées d'un cran, cette vieille pie et moi.

Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi elle n'a aucun respect pour cet animal. Elle a droit de détester les animaux, certes. Mais il appartenait à sa fille. Et elle a toujours choyé les souvenirs qui lui évoquent sa fille comme cette cassette VHS ou ce blouson que le Vieux a jeté. Elle m'en voulait à mort d'avoir porté le blouson. Donc là elle n'est pas cohérente.

Pauvre Chien... Il est vraiment mal tombé... comme moi !

11 mai 2013

SAMEDI 11 MAI 23h10 : ADOPTION

Quand j'ai présenté la note, c'est moi qui me suis fait massacrer ! Et la dispute a été houleuse. Me rendant folle. Je raconterai ça demain.

Je vais me coucher, outrée. Le Chien qui est désormais MON chien dort avec moi sous mon lit. Il est épuisé.

Je réalise que j'avais déjà dit MON chien quelques fois auparavant dans mon blog. Finalement aujourd'hui ce n'était qu'une formalité.

Et le pied de nez au destin est drôle : jamais personne n'a voulu m'adopter. Hé bien moi aujourd'hui j'ai adopté un petit être vivant. Et je suis très émue.

11 mai 2013

SAMEDI 11 MAI 18h25 : MON CHIEN

Cette visite chez le véto a été loin d'être inutile.

Après auscultation, le vétérinaire s'inquiète et l'envoie à la radio. La note monte et je m'inquiète. Le verdict tombe : côtes fêlées et légère hémorragie interne. Je n'ai rien compris au reste...
- Il a eu un accident votre chien ?
- Non pas à ma connaissance...
- Ça fait combien de temps qu'il est bizarre ?
- Je dirais 10 jours. Mais rien ne me revient à l'esprit.
- J'ai vérifié avec le tatouage le nom du propriétaire, vous êtes Émilie ... ?
- Hein ? Heu non... Émilie ? C'est son ancienne propriétaire.
- Et vous êtes la nouvelle ?
- Oui...oui c'est moi...la nouvelle propriétaire, dis-je en passant de l'hésitation à l'affirmation.
Comme je suis une sensible cachée, je ne peux m'empêcher d'avoir des trémolos dans la voix quand j'accouche de cette dernière phrase qui me fait prendre conscience simultanément de mes nouvelles responsabilités. Mais je baigne aussi dans la stupeur : ce chien appartenait à la fille des Vieux. C'était son toutou. Je commence à mieux comprendre pourquoi il m'a choisie. Le Chien a retrouvé une ado comme maîtresse.
- Ah d'accord. On va mettre à jour ses coordonnées.
- Bah il a pas changé d'adresse, juste de maîtresse !
Le véto rit, puis redevient sérieux :
- Heureusement que vous êtes venue vite car sa santé aurait pu se dégrader rapidement.
- Il aurait pu...
- Oui il aurait pu... en quelques semaines. Et il n'est pas tout jeune votre chien.
- Il a quel âge ?
- Je pense 15-16 ans environ. On va faire tout ce qu'il faut.

Mais en sortant, 2 heures plus tard après petite chirurgie-anesthésie-observation, la note est salée et supérieure aux 70 euros que nous avons. David arrive à négocier avec l'assistante en lui faisant pitié : « On est des pauvres ados sans le sou et sans cervelle, on savait pas qu'il était malade à ce point, on n'a pas prévu assez... ». L'assistante décide alors de nous faire crédit après avoir bien vérifié mon adresse sur ma carte d'identité récemment renouvelée.

Le Chien titube un peu mais c'est normal. Ils vont m'entendre les Vieux, laisser pourrir leur chien c'est honteux, je vais les massacrer !

11 mai 2013

SAMEDI 11 MAI 14h50 : SALLE D'ATTENTE

Le saint patron des chiens a entendu mes prières.

Vers 14h, je reçois un sms de David : « Ramène ton chien et ta fraise ! ». Bizarre ! Je vais voir dehors par la fenêtre : il m'attend, assis sur notre banc.

Très intriguée, j'empoigne le Chien et sa laisse et je me précipite, puis je le mitraille de questions avant même d'arriver à lui :
- Qu'est-ce que tu mijotes ?
- J'ai pris rendez-vous chez un véto !
- Mais avec quel argent... ?
- Tu m'as dit que t'avais 20, moi j'ai retrouvé 50 dans une boîte... Ça devrait suffire.
- Ben non, faut que tu gardes ça pour manger...
- Mon estomac peut attendre, pas ton chien. Dépêche !

Nous voilà partis en escapade, le Chien en laisse. En trio presque inséparable.

Là nous attendons dans la salle d'attente du véto. David voit que je gratte des idées sur un bout de papier, voudrait savoir mais je le nargue.

Le Chien s'est allongé comme s'il n'avait plus rien. Je commence à me demander si les Vieux n'avaient pas raison. On va gaspiller notre argent pour rien. Le chien est guéri dès qu'il arrive chez un véto... c'est comme les hommes chez le médecin. Le réconfort de savoir que quelqu'un va prendre soin de lui sûrement...

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